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samedi 3 juin 2023

Cube de Yasuhiko Shimizu (2021) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Le concept d'Escape Games n'est pas récent. Le principe est au cœur de nombreux longs-métrages parmi lesquels on retrouve notamment la franchise Saw initiée en 2004 par James Wan ou plus récemment le diptyque Escape Game d'Adam Robitel dont le titre à lui seul éclaire sur le procédé. Ou comment enfermer des femmes et des hommes dans un même endroit. Une série de pièces et de pièges desquels ils vont alors tenter de s'échapper. L'un des plus vieux représentants du genre se nomme Cube et fut l’œuvre du réalisateur américain originaire du Michigan, Vincenzo Natali. Un concept fort et malléable reposant sur une idée toute simple : enfermer six individus de sexes et de caractères différents dans un cube laissant l'opportunité de choisir entre six issues différentes. Quatre murs, un plafond et un sol avec autant d'ouvertures donnant elles-mêmes sur d'autres pièces apparemment identiques. Seules différences : certaines d'entre elles sont sécurisées tandis que d'autres sont munies de pièges particulièrement vicelards. Entre thriller, science-fiction, horreur et mathématiques, Cube est rapidement devenu un film culte, résultat d'un concept simple pour un budget ridicule ne dépassant pas les trois-cent cinquante mille dollars ! À l'échelle mondiale, le film rapportera environs neuf millions de dollars. Autant dire que ce fut le jackpot pour les sept sociétés de production qui financèrent le long-métrage de Vincenzo Natali. Cinq ans plus tard Cube 2 : Hypercube réalisé cette fois-ci par Andrzej Sekuła verra le jour. Il s'agit comme son nom l'indique de la suite du premier tandis qu'en 2004 sortira Cube Zero, le troisième volet de la franchise qui lui, remonte par contre le temps puisque les événements qui y sont décrits précèdent ceux du premier volet...


Alors que les États-Unis ont généralement pour habitude de s'inspirer d’œuvres étrangères à succès dont certains réalisateurs s'emploient à tourner des remakes, avec souvent, il faut l'avouer, plus de malchance que de bonheur, concernant le dernier volet de la franchise sorti au Japon le 22 octobre dernier, c'est l'inverse qui se produit. En effet, le récent remake éponyme de Cube est originaire du Pays du Soleil Levant. C'est donc avec surprise que l'on apprendra l'arrivée du Cube du réalisateur japonais Yasuhiko Shimizu et avec un brin de curiosité que l'on jettera un œil sur cette version nipponne. Après avoir réalisé en 2019 la comédie dramatico-fantastique Vise et après avoir participé à la conception de la mini-série Penshion: Koi wa Momoiro l'année suivante, Yasuhiko Shimizu choisissait donc de s'attaquer en 2021 au long-métrage de Vincenzo Natali. Quand on sait combien le Japon et certains de ses cinéastes sont capables d'aligner les petites productions horrifico-fantastiques cultes (pour n'en citer qu'un : Shin'ya Tsukamoto et la saga Tetsuo ou Gemini et A Snake of June), on se dit qu'en s'attaquant à un film lui-même considéré comme culte l'aventure ne peut être qu'une entreprise très intéressante. Adapté à partir du scénario écrit à l'époque par Vincenzo Natali, celui du scénariste et réalisateur Kôji Tokuo ressemble à s'y méprendre à l'original. À commencer par le premier protagoniste qui ne fera pas long feu comme dans le premier Cube tout en connaissant un sort différent (dans l'original de 1997 l'homme est tué par un grillage acéré tandis que dans la version de 2021, celui-ci meurt une partie du torse emportée par une pièce de forme cubique)...


Yasuhiko Shimizu reprenant le concept du réalisateur américain à la sauce japonaise, nous retrouvons très rapidement six individus (cinq hommes (dont un adolescent) pour une femme seulement) enfermés dans un immense cube dont il vont devoir s'échapper. Avec tout ce que le principe engendre de tension. Car les personnalités vont se révéler. Certaines facultés également, comme celle qui dans l'original permettait à un jeune handicapé de faire montre d'une certaine utilité que l'on retrouve désormais chez le personnage de Yuichi Goto qu'interprète l'acteur Masaki Suda, personnage plus ou moins silencieux que l'on cataloguera de prime abord d'autiste. Le concept étant le même qu'en 1997, les fans de la franchise ne seront pas perdus. D'autant plus qu'en ce qui concerne le scénario, à part quelques bonnes idées (comme celle de l'individu qui n'a pas su sauver son jeune frère du suicide à temps), le principe est ultra simple. Les pièges, quoi que originaux s'avèrent parfois sommaires et pas toujours très bien mis en scène. Le choix des éclairages permet souvent d'accentuer les tensions qui opposent les uns et les autres et l'on appréciera notamment la bande musicale de Yutaka Yamada qui nous immerge presque totalement dans ce concept de pièges high-tech ! Cube version 2021 séduira sans doute davantage les amateurs de cinéma fantastique et d'épouvante asiatique que les fans de l’œuvre originale. Ici, l'interprétation est à mille lieues de celles des interprètes américains. Ou lorsque théâtralité rime avec angoisse. Sympa, mais pas inoubliable...

 

1 commentaire:

  1. "Cube", j'ai adoré, malgré des personnages relativement stéréotypés dont on devine assez rapidement le destin. Pas vu les suites ni celui-là.

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