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samedi 6 mai 2023

Apocalypse dans l'Océan Rouge (Shark rosso nell'oceano) de Lamberto Bava (1984)

 


 

Les habitants d'une petite station balnéaire connaissent des jours sombres. En effet, une créature semble nager dans les eaux profondes de l'océan, remontant à la surface afin de faire des victimes parmi la population... Si tout travail mérite salaire, le légiste mériterait une augmentation puisqu'en moins de vingt-quatre heures, il va devoir autopsier un cadavre repêché et auquel il manque une main et les deux jambes ainsi qu'une jeune femme retrouvée morte de manière apparemment accidentelle dans sa baignoire... Sacré Lamberto Bava. Le fils de l'illustre réalisateur italien Mario Bava est décidément l'un des grands trublions du nanar transalpin. Titre qu'il confirmait en 1984 avec cet Apocalypse dans l'Océan Rouge (Shark rosso nell'oceano) retitré à plusieurs reprises et qu'il réalisa sous le pseudonyme de John Old Jr. Une mode consistant à employer un patronyme anglais histoire, sans doute, d'internationaliser son œuvre et ainsi distribuer plus aisément le film sur le marché mondial et en particulier, sur le territoire américain. Inutile de préciser que dans notre pays, Apocalypse dans l'Océan Rouge gagne en saveur projeté dans notre langue. Un doublage qui ne dépareille absolument pas avec les ''qualités'' intrinsèques de la mise en scène ou de l'interprétation. Fils de l'un des faiseurs d'épouvante italiens les plus prestigieux, Lamberto Bava commit durant sa carrière toute une série d’œuvres indignes dont continuent de se repaître les amateurs de nanars et de séries Z...


Pourtant, parmi une longue liste de longs-métrages cinématographiques et de téléfilms, celui-ci ne semble pas faire partie de ce qu'à engendré de pire le bonhomme. Mockbuster largement inspiré du succès des Dents de la mer de Steven Spielberg, Apocalypse dans l'Océan Rouge a la particularité d'offrir l'une des premières créatures hybrides et marines de l'histoire du cinéma d'épouvante. Afin d’appâter les spectateurs, le réalisateur ouvre les hostilités à l'aide d'un plan gore lors duquel des gardes-côte repêchent le cadavre d'un homme dont il manque la main droit et les deux jambes, toutes les deux sectionnées juste au dessous des genoux. Après l'autopsie menée par le principal médecin-légiste du patelin et après qu'un moulage ait été fabriqué d'après les morsures, il ne fait aucun doute que l'animal qui a tué le pauvre homme n'était pas un requin... Succédant à ce fait-divers horrible, Lamberto Bava invite les spectateurs à suivre une autre affaire de meurtre cette fois-ci commis par un type qui sur les ordres d'un mystérieux individu tue une femme dans sa salle de bain et transforme le crime en accident. En Columbo du dimanche, le shérif Gordon (l'acteur Gianni Garko), bien qu'accompagné d'un adjoint particulièrement ''neuneu'', ne s'en laisse pas conter et devine qu'il s'agit sans doute d'un assassinat (pourquoi la jeune femme se serait-elle plongée dans un bain tout juste après avoir demandé que vienne la prendre chez elle un taxi?)...


Interprété par un océanographe (Lawrence Morgant dans le rôle du docteur Bob Hogan), par le médecin d'un parc aquatique (Valentine Monnier dans le rôle du docteur Stella Dickens), par le propriétaire d'un bateau ( Michael Sopkiw dans le rôle de Peter) et par un scientifique (William Berger dans la peau du professeur Donald West), Apocalypse dans l'Océan Rouge est un bonheur de tous les instants pour qui sait garder l'esprit ouvert et conserver un deuxième, voire, un troisième, quatrième ou cinquième degré. Moyennement interprété (le catastrophique doublage en français n'arrangeant rien), les dauphins demeurent bien les meilleurs acteurs du film puisqu'ils exécutent très exactement ce qu'on leur demande de faire. Concernant la créature, Lamberto Bava ne se satisfaisant pas du classique grand requin blanc, celle-ci serait selon les dires d'une spécialiste dépêchée sur place, un fossile provenant d'un lointain passé. Comme c'est généralement le cas, ici les autorités et les scientifiques bataillent pour savoir s'il faut récupérer la bestiole vivante ou s'il faut la tuer. Rien que de très banal. Le gros de l'intrigue se déroule sur l'eau, à bord du bateau de Peter aménagé pour l'occasion histoire de faciliter la traque de la créature. La bande-musicale est signée du mythique compositeur italien Fabio Frizzi auquel l'on doit notamment celles de Frayeurs et L'au-delà de son compatriote Lucio Fulci. L'intrigue maintient le mystère entourant la créature conçue par le spécialiste des effets-spéciaux italien Ovidio Taito (Frayeurs, Una donna chiamata Apache de Giorgio Mariuzzo). Une mâchoire par-ci, un tentacule par-là. Ce qui permet de rendre pratiquement invisibles les défauts de sa conception. Au final, Apocalypse dans l'Océan Rouge est plaisant à regarder, peu avare en scènes d'action même si le gore se concentre au tout début du long-métrage et à travers un court plan lors des toutes dernières minutes...

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