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jeudi 9 mars 2023

Detective Knight: Independence d'Edward Drake (2023) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Le voilà, il est là, tout nouveau, tout chaud, tout droit sorti des fourneaux, le troisième et dernier volet de la franchise Detective Knight. C'est pas qu'on l'attendait avec la ferveur du paroissien qui s'impatiente à l'idée de dévorer sa part du ''corps du Christ'' à l’Église mais quand même, il va sacrément nous manquer ce flic évoluant à l'allure d'un mollusque qui demeure pourtant visiblement LA solution face à la corruption et la criminalité qui sévissent dans les rues de la ville. Une fois de plus, les autorités feront (tardivement) appel à lui, l'occasion pour l'acteur Bruce Willis de faire l'un de ses tout derniers tours de piste avant de prendre (définitivement?) sa retraite. En effet, la production de Assassin de Jesse Atlas (dont il s'agit du tout premier long-métrage après une série de courts, de moyens et de clips) étant achevée et aucun autre projet n'étant visiblement prévu, il semblerait bien que Bruce Willis ait enfin choisi de raccrocher les gants au vestiaire et de rendre les arme à l'armurerie ! Toujours dans le rôle du Détective James Knight, l'acteur évolue une fois de plus dans ce troisième volet désormais intitulé Detective Knight: Independence mais n'est, contrairement à ce que laisse entendre l'affiche du film, pas le personnage central du récit. Ça n'est plus un fait nouveau depuis des lustres mais ici comme partout ailleurs, Bruce Willis n'est plus que l’appât quelque peu faisandé qui n'attire désormais plus que les fans extrêmement tolérants ou aveuglés qui acceptent désormais de l'accompagner jusqu'à sa retraite prochaine...


Notre cher détective consulte une psychiatre, traîne dans les locaux de la police, s'inquiète pour son ex-épouse et sa fille Ally (interprétée par la jeune Willow Shields que l'on a pu notamment découvrir dans la franchise Hunger Games dans les années 2010), mais à part cela, rien de bien excitant. La valeur ajoutée de ce Detective Knight: Independence se trouve en réalité du côté de Dezi, collègue ambulancier d'Ally, aux origines irlandaises et qui se rêvait portant sur la poitrine le badge de la police et à la ceinture une arme de service. Mais non, le pauvre jeune homme doit ici se contenter de sauver des vies et de se prendre quelques revers en contrepartie qui auraient, tout comme cela va lui arriver d'ailleurs, fait péter un câble à n'importe lequel d'entre nous... En effet, après avoir sauvé la vie de deux flics (dont cet enc%#@ de Détective Godwin Sango qu'interprète pour la troisième fois l'acteur Jimmy Jean-Louis) et celle d'un directeur de banque, les premiers vont gratuitement passer le jeune ambulancier à tabac et le dernier porter plainte contre lui ! Ouais, de quoi avoir envie de passer l'uniforme bleu et de buter ceux qui lui ont fait du tort. Ce qui de ce point de vue là est ''relativement'' compréhensible mais ne nous permettra pas de retrouver le Détective Godwin Sango étendu raide mort. Alors même qu'une longue et pénible séquence laisse envisager la chose (la visite de Dezi dans le locaux du commissariat). Buvant les paroles d'un youtubeur prônant l'auto-justice, l'ambulancier va dérober un uniforme de policier, déambuler en ville, tuer quelques voyous et proposer à deux types de l'accompagner lors d'un braquage dans une banque tenue par celui-là même qu'il sauva en début de récit et qui comptait bien porter plainte contre lui !


Je ne vais pas vous la faire à l'envers mais Detective Knight: Independence ne se détache pas vraiment des deux précédents volets de la trilogie. La mise en scène d'Edward Drake est toujours aussi piteuse et son cadreur (donnez-nous son nom qu'on envoie Dezi l'abattre une bonne fois pour toute) est carrément aux fraises ! Jamais vu un travail de sape pareil. Les cadrages sont en effet terrifiants d'amateurisme. Pas un seul gros plan n'est correctement filmé. Le réalisateur use et abuse des couleurs primaires criardes et des ''Lens Flare'', les tirs d'armes à feu ont l'air moins crédibles que ceux bricolés par le jeune Sammy Fabelman dans le génialissime The Fabelmans de Steven Spielberg et quant à la mise en scène, elle se révèle d'une telle mollesse que fermer les yeux pour rejoindre Morphée sera une hypothèse à envisager. Dommage car l'idée de ce jeune ambulancier pétant un plomb pour ensuite faire un carnage en ville était plutôt séduisante. Mais ce qui sur le papier était captivant l'est déjà nettement moins à l'écran. Bruce Willis est un peu plus présent à l'image que lors des deux précédents volets même si encore, la maladie oblige le réalisateur à user de subterfuges (pas plus d'une phrase à la fois et quelque lignes de dialogue un peu plus longues récitées hors-champ). À noter que dans le rôle de Dezi l'on retrouve le jeune Jack Kilmer qui n'est autre que le fils du célèbre Val Kilmer. Au final, Detective Knight: Independence est sans doute l'un des longs-métrages les moins pires auxquels ait participé Bruce Willis depuis longtemps mais demeure tout de même très en dessous de ce que l'on peut attendre d'une œuvre de ce type...

 

1 commentaire:

  1. Il doit en avoir des traites à payer, notre Bruce, pour se répandre dans des nanars pareils... :-D

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