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lundi 13 mars 2023

Cerdita (Piggy) de Carlota Martínez-Pereda (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Avant-propos : Je viens de recevoir une notification de Blogger qui vient purement et simplement de retirer l'un de mes articles (celui consacré à Roulez jeunesse de Julien Guetta) pour une raison que je ne m'explique absolument pas. En effet, il s'agirait de ma part d'une violation de droits concernant d'autres blogueurs !!! Ce qui, si j'ai bien compris, voudrait dire que je me serais servi du contenu d'autres blogs à des fins d'appropriation !!! Ce qui n'est absolument pas ma philosophie. Je n'ai jamais rien emprunté à d'autres blogueurs, et surtout pas le moindre contenu. Et même si cela devait arriver un jour, croyez bien que je commencerais tout d'abord par demander l'autorisation aux ayants-droits. Ceci dit, tant pis pour le film en question et son auteur... !


Maintenant, évoquons le sujet qui nous intéresse ici...


À l'origine de ce projet qui est sorti sur les écrans de l'hexagone le 2 novembre 2022, un court-métrage intitulé Cerdita (Petit cochon en espagnol) mis en scène par la réalisatrice Carlota Martínez-Pereda. Lequel traîne derrière lui une jolie petite réputation. Second long-métrage après le film d'horreur The Devil's Tail en 2021 et toute une série d'épisodes de séries télévisées et de courts-métrages, Cerdita, le film, reprend le personnage de Sara, toujours interprété par l'actrice Laura Galán dont les formes plus que généreuses servent un récit tournant tout d'abord autour du harcèlement et de la grossophobie qui étaient au centre de l'intrigue de l’œuvre originale. Sorti à l'internationale sous le titre Piggy, le sujet et l'affiche de la version cinématographique laissaient présager un film de vengeance distrayant, véritable défouloir pour tous les proscrits de la ''normalité''. Imaginez, une adolescente atteinte d'obésité morbide, humiliée, tourmentée, raillée par les filles et les garçons de son âge vivant dans le même petit village qu'elle, sans cesse victime des remarques de sa mère et ne trouvant de réconfort que dans les paroles de son père. Un tel sujet, couplé à une affiche ornée de la présence de Sara, marchant hagarde et recouverte de sang sur une route déserte. Si a priori cela fleurait bon le Rape and Revenge gore, ne nous méprenons pas puisque Cerdita est bien loin de ce que l'on pouvait imaginer. Plus proche de l'excellent, noir et cynique Welcome to the Dollhouse de Todd Solondz sans pour autant être aussi dérangeant que du film d'horreur tant attendu, l’œuvre de Carlota Martínez-Pereda perd une bonne partie de l'intérêt qu'avait la version courte de quinze minutes. En prolongeant le récit et en y ajoutant les rapports qu'entretiennent Sara et les membres de sa famille ainsi que d'incessantes interactions entre la gamine et un obscure individu, Cerdita devient pesant dans le mauvais sens du terme. À dire vrai, on ne sait jamais vraiment où veut en venir la réalisatrice espagnole...


À l'image de sa jeune héroïne dont le désir de vengeance n'est pas toujours évident malgré une rancœur certaine vis à vis de celles et ceux qui l'humilient. D'une certaine manière, le film se détache du tout venant grâce (ou à cause) d'une approche dont on ne pouvait soupçonner la forme qu'allait prendre celle-ci. Alors, et même si cela tenterait à prouver que l'instinct primaire et plus fort que tout, la déception est bien là. L'on attend bêtement que la ''petite cochonne'' se mue en lionne et fasse le ménage autour d'elle mais c'est malheureusement peine perdue. Autant mettre alors sur le dos du drôle de type qui vient de kidnapper celles qui lui font la misère, la responsabilité du massacre que l'on s'impatiente de découvrir depuis que l'on a vu ces deux (voire trois) garces faire subir à la pauvre Sara des outrages verbaux. Mais là encore, il ne faudra rien espérer d'autre que des victimes suspendues dans une sorte d'usine désaffectée que viendra sauver de justesse celle qui subissait un calvaire à travers d'incessantes remarques sur son physique. Quelle déception. Et surtout, quel ennui... A force d'en attendre trop, on fantasme sur ce que pourrait produire ce que l'on supposait être un drame virant au carnage. Trop timide et proposant un récit tout de même vachement décousu, il manque à Cerdita cette impulsion, cette petit étincelle qui aurait pu transformer l'essai (le court-métrage de 2018) en apothéose. Le sang qui recouvre l'affiche est le seul auquel le spectateur aura droit. Pour le reste, Cerdita se montre relativement bavard (même si l'on appréciera certain échanges entre l'adolescente et sa mère qu'interprète l'actrice Carmen Machi). Nous noterons tout de même la performance de Laura Galán qui, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, ose se mettre à nu malgré un physique en dehors des normes. D'ailleurs, peut-être faut-il envisager le film sous un angle différent puisque la vengeance n'est semble-t-il pas l'un des sujets qui préoccupent la réalisatrice qui filme une conclusion sous forme de pardon qui crispera sans doute une bonne partie des spectateurs venus se nourrir d'une bonne dose de violence décomplexée. Pourtant, malgré la volonté affichée de Carlota Martínez-Pereda de vouloir signer une œuvre coup de poing, la réalisatrice espagnole passe complètement à côté de son sujet et signe même un long-métrage beaucoup trop timide et finalement peu percutant. Bof, bof... !!!

1 commentaire:

  1. Bonjour, pas du tout d'accord avec le bof-bof.....
    Cerdita est une personne sensible, en souffrance mais pas avide de vengeance aveugle, extrême.
    Elle tient son rôle de fille "pas gâtée", qui subit la violence des autres, à l'image de nos ados, dans nos écoles, lycées.
    Gore sur la fin, mais elle pardonne.
    (je ne vis pas dans un monde de bisounours !!)

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