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jeudi 16 février 2023

Monster Dog (Leviatán) de Claudio Fragasso (1984) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

ALERTE ! ALERTE ! Film de merde en approche ! ALERTE ! ALERTE ! Veuillez éteindre votre poste de télévision. ALERTE ! ALERTE ! Fous rires en perspective... Claudio Fragasso est un scénariste mais aussi et surtout le réalisateur (non crédité aux côtés de Bruno Mattei) de quelques classiques du nanar. Virus Cannibale et Les rats de Manhattan, ça vous parle ? Pauvre homme qui durant une partie de sa carrière n'eut pas les honneurs d'apparaître au générique d'un certain nombre de longs-métrages mais qui fut, faut-il le rappeler (la réponse est évidemment, OUI), scénariste sur quelques films mythiques comme le Zombi 3 de Lucio Fulci (auquel il participa également ainsi que Bruno Mattei concernant la mise en scène), le Robowar (sans T, de Bruno Mattei, encore lui!) et plus encore, l'auteur exclusif de l'un des plus gros nanars de l'histoire du genre, un certain Troll 2 !!! Autant dire qu'avec Monster Dog (ou Leviatán dans son pays d'origine puisque le film est originaire d'Espagne), les amateurs de bisseries et de séries Z sont en terrain connu. Pauvre Alice Cooper, qui délaisse une fois n'est pas coutume le métier de chanteur pour incarner la vedette de cette chose malodorante à laquelle le réalisateur italien l'a convié. D'emblée, le film transpire cette vague de films d'horreurs italiens qui émergea dans les années quatre-vingt et qui failli annihiler tout souvenir de ce qu'avait été l'âge d'or du cinéma d'épouvante transalpin les décennies précédentes. On pense bien évidemment au tâcheron Lamberto Bava dont les débuts furent prometteurs mais dont le meilleur de son œuvre allait se cantonner au tout début de sa carrière (Baiser macabre). Car si l'on veut demeurer tout à fait objectif, malgré de remarquables effets-spéciaux et d'originales mises en abîme du cinéma et de la télévision, Démons 1 & 2 restent tragiquement mauvais de part leur déplorable interprétation et leur mise en scène bancale. Et bien, Monster Dog, c'est un peu la même chose... en pire. Film perpétuellement plongé sous une lumière bleutée et une épaisse brume, tout ou presque est raté. Le genre de film qu'il faudrait absolument découvrir lors d'initiation au cinéma et à l'audiovisuel tant le film démontre à lui seul tout ce qu'il ne faut pas faire (jamais vu un cadrage pareil !).


À commencer par les interprètes. C'est fou à dire mais Alice Cooper est celui qui s'en sort sans doute le mieux. Les autres (surtout la bande de jeunes, pas les espèces de pistoleros venus tuer la créature qui décime à tours de bras la population) sont mauvais, mais mauvais... Même la post-synchronisation ne parvient pas à servir de cache-misère. S'il n'y a jamais rien eu de plus horrible que d'entendre des acteurs européens imiter l'accent anglais dans la langue de Shakespeare, ça n'a sans doute jamais été aussi vrai que dans le cas de Monster Dog. C'est bien simple : chaque fois qu'un interprète ouvre la bouche, le doublage décrédibilise instantanément le spectacle qui se déroule sous nos yeux. Mais ne tournons pas autour du pot : l’œuvre de Claudio Fragasso est un film de loup-garou. Mais ici, rien à voir les excellents Hurlements de Joe Dante ou Le loup-garou de Londres de John Landis. Si lors d'une séquence l'on assiste bien à la transformation du célèbre chanteur de rock américain, la faiblesse des moyens et de talent des concepteurs d'effets-spéciaux contraint Claudio Fragasso (ici sous le pseudonyme Clyde Anderson) à user de subterfuges consistant à passer successivement d'un plan filmant la créature se transformant à un plan orienté vers sa fiancée. Pas de temps réel donc pour un résultat qui de toute manière s'avère totalement insatisfaisant! Les fans d'Alice Cooper auront malgré tout le plaisir de l'entendre chanter à de rares occasions mais pour le reste, Monster Dog est un Gloubiboulga convoquant donc l'horreur, le fantastique, un humour involontaire (enfin peut-on considérer ainsi les vagues de rires qui vous emporteront) et une très légère touche de western lorsque notre groupe de jeunes adultes recevra la visite d'habitants du coin aux dents bien pourries et aux visages grêlés et dévorés par la barbe ! Sans être un supplice (quoique... si quand même), Monster Dog est souvent ''éprouvant''. Un terme à prendre au sens péjoratif, bien entendu. Le long-métrage de Claudio Fragasso est donc nul et non avenu. Vous êtes prévenus...

 

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