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lundi 6 février 2023

Mayday de Jean-François Richet (2023) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Un film d'action américano-britannique réalisé par un français pour un budget de cinquante millions de dollars, forcément, ça sent le blockbuster à ''petit budget''. Le héros incarné par l'acteur Gerard Butler auquel on devait le rôle de John Garretty dans le film catastrophe de Tic Roman Waugh Greenland en 2020 incarne ici le commandant de bord d'un avion de ligne s'écrasant sur l'île de Jolo dans les Philippines. Alors, Jolo, terre d'accueil pour touristes en mal d'évasion ? Pas vraiment. Car si l'on consulte les archives concernant cette petit île volcanique située au sud-sud-ouest des Philippines dans l'archipel des Sulu, on découvre rapidement une affaire concernant une prise d'otages ayant eu lieu en avril de l'année 2020 revendiquée par un commando islamiste indépendantiste du nom de Abu Sayyaf. Jolo encore puisqu'en tentant d’atterrir sur cette même l'île, un avion militaire de type Lockheed C-130 Hercules s'y écrase le 4 juillet 2021, faisant ainsi cinquante morts dont trois civils. Deux événements qui n'ont peut-être aucun lien direct avec le long-métrage du réalisateur français Jean-François Richet mais qui trouvent cependant une résonance avec les événements qui s'y produisent. En effet, alors que le vol aux commandes duquel se trouve le commandant Brodie Torrance est pris en plein cœur d'un violent orage, une panne électrique paralyse l'avion et contraint celui-ci à atterrir d'urgence et le plus rapidement possible. Délestant l'avion d'une grande partie de son carburant mais n'ayant aucun moyen de savoir où son appareil se situe dans les airs, Brodie Torrance parvient malgré tout à le faire atterrir dans un champ dégagé de l’île de Julu. Problème : l'île est infestée de mercenaires à la tête desquels se trouve un certain Datu Junmar (l'acteur Evan Dane Taylor) qui ne mettront pas longtemps avant d'apprendre qu'à la surface de leur territoire se trouve un avion ainsi que de potentiels otages... Mayday est donc le dernier long-métrage de Jean-François Richet et pour un film qui fleure bon l'actioner et le gros tas de billets verts, le spectateur aura la désagréable sensation de sortir de la projection l'estomac pratiquement vide. Tout ou presque prend la forme d'un petit film d'action sans trop d'envergure...


Dès l'entame et cette longue séquence précédent l’atterrissage forcé de l'avion, on se demande où donc est passé le budget dont le plus gros ne semble pas avoir bénéficié aux effets-spéciaux tant la séquence se montre avare d'un point de vue spectaculaire. Sans vouloir être trop méchant ou trop exigeant, disons que Mayday n'offre dans ce premier acte, rien de mieux qu'une banale reconstitution d'un crash comme en proposent les documentaires consacrés aux véritables catastrophes aériennes. Concernant la suite, le spectateur est donc d'ors et déjà averti. Avec son prisonnier contraint de partager le vol avec des passagers lambda, on se doute bien avant que cela ne soit clair à l'écran que le bonhomme (Mike Colter dans le rôle de Louis Gaspare) participera aux manœuvres du commandant visant à faire libérer ses passagers des mercenaires guidés par le sanguinaire Datu Junmar. Film d'action, certes, mais également d'aventures puisque nos deux héros s'enfonceront dans la forêt, visiteront un bâtiment désaffecté et iront même jusqu'à plonger tête la première dans la gueule du loup... avant que les secours (des soldats surarmés) ne volent à leur secours in-extremis. Et c'est bien là le principal soucis de Mayday. Un scénario qui décrit de solides enjeux, lesquels paraissent malheureusement gâchés par une ambition revue à la baisse une fois transposés à l'écran. D'une durée avoisinant pourtant les cent-dix minutes, le film passe à toute allure. On se demande bien comment tant il se traîne parfois en longueur et tant l'on peut se sentir lésés face à un spectacle qui ne tient pas toutes ses promesses. Un duel entre le pilote et un mercenaire filmé en plan-séquence, certes. Mais pour le reste, il faudra se contenter d'un ersatz de la série L'agence tous risques à cinquante millions de dollars. Une œuvre qui au fond rend hommage au cinéma d'action des temps anciens, celui des années quatre-vingt, voire de la décennie suivante, tout en étant pourtant inférieur aux prototypes du genre que furent, au hasard, Die Hard ou Predator de John McTiernan... La fibre nostalgique fonctionnera certainement sur une partie du public tandis que l'autre se permettra sans doute d’émettre quelques réserves concernant l'importance à apporter à ce film d'action finalement mineur...

 

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