Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 8 février 2023

Candy Land de John Swab (2022) & Robbery de Fire Lee (2015)

 


 

Un article cette fois-ci consacré non pas à un long-métrage, mais deux. L'un d'origine américaine et le second de Chine. Candy Land est le dernier film à ce jour du réalisateur John Swab, auteur d'une poignée de longs-métrages qui jusqu'à maintenant ont pratiquement tous été consacrés aux camés, aux délinquants et aux prostituées. Ce sont ces dernières qui justement sont au centre du récit de ce long-métrage situant son action aux abords d'un relais routier où s'adonnent au plaisir de la chair des chauffeurs poids-lourds venus chercher entre les lèvres de quelques jolies pépées, de quoi se vider les bourses en échange de quelques dizaines de dollars. C'est en découvrant une photo du film exhibant l'une de ces jeunes femmes vêtue d'une jupe courte et les cuisses ouvertes de manière relativement vulgaire que ma curiosité fut piquée. Car quoi que puisse avoir désormais de commun de découvrir ce genre de vision au détour d'une scène de sexe, dans le contexte actuel, voir la chose sans y avoir été préparé au préalable offre à priori un point de vue sur l'hypothétique spectacle auquel on va avoir le droit : bref, avec un tel désir de choquer, on se dit qu'à défaut de nous servir un scénario digne de ce nom, le film aura au moins le mérite de titiller notre passion pour le trash et l'irrévérencieux. Sauf que rien ne viendra entériner cet aspect du projet que l'on imagine alors chaud bouillant puisque le long-métrage de John Swab va très rapidement prendre un virage à trois-cent soixante degrés. De ce film aussi étonnant qu'étrange, voire même relativement bancal qu'est Candy Land, l'on retiendra quoi ? La présence de l'acteur William Baldwin dans le rôle d'un flic fatigué, adepte de godes-michets ? Pas vraiment, car si effectivement l'un des frères de cette grande fratrie du cinéma à l'air épuisé, on a surtout l'impression que l'acteur n'y croit pas vraiment et qu'il est surtout venu cachetonner ! Presque exclusivement interprété par des interprètes féminines qui ne se font pas prier pour se foutre à poils, Candy Land démarre comme un drame mâtiné de comédie trash à la John Waters pour s'enfoncer dans le slasher bas de gamme et sans surprise dans lequel l'adepte d'une secte religieuse (l'actrice Olivia Luccardi dans le rôle de Remy) va tenter à sa manière toute personnelle de sortir de l'enfer de la prostitution ces femmes qui accepteront de l’héberger. Le loup étant ainsi installé dans la bergerie et profitant de l'occasion pour accomplir un massacre à peine digne de figurer au tableau de chasse d'une série Z. C'est chiant, bavard, et sans intérêt ou presque...


C'est sans doute la raison pour laquelle je me précipitais ensuite sur Robbery de l'acteur et réalisateur chinois Fire Lee. Confondant ses origines avec celle du japonais Takashi Miike en raison d'un synopsis plutôt alléchant, la déconvenue n'en fut que plus dure à accepter. En effet, avec son huis-clos installé dans une supérette et ses personnages on ne peut plus hétéroclites évoluant dans un contexte grotesque et gore, il y a avait là de quoi égayer les quatre-vingt dix minutes à venir. Sauf que dans tout ce gloubiboulga se télescopant sans idées apparemment préconçues, le canevas du long-métrage de Fire Lee ressemble à un condensé de propositions réalisé et interprété sous stupéfiants et sans doute, quelque peu improvisé. Se croisent dans cette supérette qui s'apprêtait à baisser le rideau, un patron tyrannique (Lam Suet), deux employés, une bimbo pourvue de généreux ''airbags'' (Anita Tsui), un flic victime de terribles diarrhées (Philip Keung), un client mécontent à tendance psychopathique ou encore un criminel notoire... Sur un ton humoristique qui donne parfois le vertige à l'allure à laquelle se succèdent les événements, Robbery finit par devenir assommant à trop vouloir faire dans le burlesque et l'autodérision. Une histoire de hold-up et de prise d'otages qui pourtant débute sous les meilleures auspices avec ce jeune homme d'une trentaine d'année qui se rêve riche et entouré d'une horde de bimbos. Fire Lee décrit le contexte dans lequel vit une grande partie de la population : précarité, logements exigus et insalubres, le film devient alors un grand fourre-tout dans lequel domine une bande-son tonitruante qui relève une sauce déjà bien épicée. Si l'on ne s'ennuie pas, force est de reconnaître que le long-métrage du réalisateur hongkongais ne tient cependant pas toutes ses promesses. Ultra coloré et forçant le trait jusqu'à la nausée malgré quelques caractérisations fort intéressantes (le patron de la supérette est parfaitement imbuvable et traite ses employés comme de la merde), Robbery se disperse un peu en terme de personnages et de sous-intrigues. Plaisant dix ou quinze minutes mais épuisant le reste du temps...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...