Tandis que le nouveau
film de propagande anti-France de Rachid Bouchareb sortira dans un
peu moins d'un mois, Il est certain que je risque de rester enfermé
entre mes quatre murs de peur que des représailles anti ''français
de souche'' ne vienne à l'esprit de certains de ses spectateurs. Nan
mais, y'a de quoi devenir dingue. Comme si notre pays ne vivait déjà
pas des heures suffisamment douloureuses relayées par les médias,
voilà que le cinéma s'amuse à en rajouter une couche histoire de
rendre nos concitoyens encore plus paranos qu'ils ne le sont déjà.
D'ici à ce que la chose sorte sur les écrans, il va falloir que je
me prépare tout d'abord ''pissekologiquement'' à cette épreuve
(bah pourquoi puisque de toute manière tu n'iras pas le voir sur
grand écran ? me rétorque mon double angélique) en faisant un
stage en psychiatrie. Mais comme là encore je n'ai pas envie de
décoller de mon siège ni de quitter le confort de mon appartement
situé dans un ancien beau quartier de l'Estaque où il arrive, ma
foi, que le rival d'un réseau de trafic de drogue se fasse
ponctuellement tirer dessus, c'est la fiction qui va une fois encore
m'y aider. Asylum of Fear
que ça s'appelle. Vue la gueule qu'arbore le synopsis de ce
long-métrage signé de Craig Deering, le sentiment que le
réalisateur et ses scénaristes Karen Deering (son épouse?) et
Allen Murphy n'ont pas cherché à faire mieux que de se pencher sur
le récit d'un certain Grave Encounters de
Colin
Minihan et Stuart Ortiz pour se l'approprier saute tout d'abord aux
yeux. Véritable phénomène de société qui depuis au moins une
dizaine d'années passionne les amateurs de paranormal et de
surnaturel et font le beurre des chasseurs de fantômes en herbe
(GussDX
et consorts), goules, esprits frappeurs et autres manifestations
ectoplasmiques trouvent en
Asylum of Fear
l'un
de ses plus récents et pathétiques représentants
cinématographiques...
Le
concept de chasse aux fantômes a ceci de particulier qu'il semble
difficile de rendre sur grand écran le sentiment d'oppression qui
peut se dégager d'une authentique enquête menée sur le sujet. Ça
n'en est que plus flagrant lorsque l'on est soit même habitué à
suivre les péripéties de tel ou tel chasseur de fantômes.
Guillaume Durieux et sa chaîne Youtube
GussDX
demeurant
le plus connu de tous dans l'hexagone, assister par la suite à une
aventure en tous points fictionnelle n'aide en aucun cas à retrouver
cette impression de vivre en temps réel des manifestations, qu'elles
soient réelles ou non. Sans être aussi désastreux que le
Paranormal Activity
d'Oren Peli, le long-métrage de Craig Deering (qui heureusement
n'excède pas les soixante-dix sept minutes) a l'outrecuidance de
nous proposer toute une succession de séquences paranormales sans
intérêt. Un comble lorsque l'on sait que la fiction peut s'appuyer,
contrairement aux véritables enquêtes menées par d'authentiques
chasseurs de fantômes, sur l'ajout d'effets-spéciaux, sonores et
visuels permettant d'offrir une ampleur beaucoup moins nuancée que
dans une enquête contrariée par les seules limites imposées par
les environnements et les événements qui pourraient s'y produire.
Démarrant comme un banal fait divers entourant la disparition de
deux jeunes enfants aux abord d'un hôpital psychiatrique puis de
deux flics qui faisaient une ronde à l'intérieur de
l'établissement, Asylum of Fear
est probablement ce que les amateurs du genre pouvaient redouter de
pire. Interprétés par de jeunes adultes dont seuls les membres de
la communauté gay reconnaîtront un certain charisme, les héros du
récit vont enquêter dans un bâtiment qui ne revêt aucun charme
spécifique à ce genre d'histoire. Les décors sont laids,
majoritairement nus et donc, tout sauf anxiogènes. On a droit aux
sempiternelles questions posées à l'aveugle, aux séances de Spirit
Box
et autres
phénomènes de voix électroniques ou
EVP),
tout cela mélangé à des bruits, des voix et des apparitions qui ne
feront sursauter personnes vu que bien entendu, tout est faux.
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