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lundi 12 décembre 2022

Sans répit de Régis Blondeau (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Si les remakes étrangers des longs-métrages réalisés dans l'hexagone ne sont généralement pas très recommandables, il en va parfois de même lorsqu'en France l'on s'intéresse à la production d’œuvres adaptées de films issus d'autres contrées. Directement sorti sur la plateforme de streaming Netflix le 25 février de cette année, Sans répit de Régis Blondeau semble être le premier long-métrage de ce directeur de la photographie qui a notamment travaillé par le passé sur les comédies Mais qui a tué Pamela Rose?, Un ticket pour l'espace et Prête-moi ta main d'Eric Lartigau ainsi que sur On a marché sur bangkok et Entre amis d'Olivier Baroux. Le long-métrage de Régis Blondeau est le remake du film sud-coréen Ggeutggaji Ganda (plus connu sous le titre Hard Day) que réalisa Kim Seong-hoon et qui vit le jour dans les salles en 2014. Reprenant dans sa quasi totalité le concept de l’œuvre originale, Sans répit s'intéresse à Thomas, un lieutenant de police qui un soir en se rendant à la mise en bière de sa mère récemment décédée renverse en chemin un homme qui promenait son chien. La victime décède sur le coup et voilà que le flic, plus ou moins intègre comme le montrera une enquête menée par l'IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale) dans les premiers instants, choisit de se débarrasser du cadavre plutôt que d'appeler les urgences. D'ailleurs, pourquoi s'embarrasser d'une telle procédure puisque le bonhomme est mort ? Sauf que rien ne va véritablement se dérouler comme prévu puisque beaucoup plus tard, un homme va contacter Thomas et le faire chanter afin d'obtenir la collaboration du jeune lieutenant... On va tout d'abord éviter de comparer l’œuvre originale avec son remake. Car si Hard Day était plutôt une bonne surprise bien que s'éloignant des canons du genre sud-coréens, Sans répit ne fait malheureusement pas le poids face à la concurrence asiatique en matière de thrillers d'action. Il serait facile de réduire le seul nom de la vedette du remake Franck GastamBIDE à sa troublante évocation pour excuser les faiblesses inhérentes à la mise en scène ou l'interprétation mais pour un acteur plus régulièrement employé sur les plateaux de tournage de comédies que de thrillers, celui-ci s'en sort avec les honneurs. D'ailleurs, au vu des résultats obtenus par le film de Régis Blondeau sur la plateforme Netflix, ceux qui mirent des billes dans le projet peuvent s'estimer satisfaits...


Rythmé et plongeant ses protagonistes dans toute une série d'actes qui permettent à Sans Répit de transmettre une certaine énergie au récit, le film manque cependant de profondeur et s'octroie quelques tranches de fous rires que l'on jugera d'involontaires contrairement à l'humour qui faisait partie intégrante de Ggeutggaji Ganda. Franck Gastambide fait le taf dans la peau de ce flic un brin pourri et sans états d'âme (ou si peu). Un ange pourtant, face à celui qui va lui mener la vie dure. En effet, outre Michaël Abiteboul qui a l'habitude d'interpréter des rôles de flics, et les charmantes Jemima West et Tracy Gotoas qui interprètent respectivement la sœur du ''héros'' Agathe et la policière stagiaire Naomi, le film est en partie porté par la présence à l'image de Simon Abkarian qui incarne quant à lui le directeur de la Brigade des Stups Marelli ! Un flic, donc, mais aussi et surtout un bon gros pourri aux méthodes particulièrement violentes (la scène des chiottes montre de manière concrète sa détermination). Bien que certaines séquences valent le détour et tentent de bâtir des cathédrales de suspens, quelques menus détails leur interdit toute crédibilité. On pense notamment à la longue séquence succédant à la mise en bière de la mère de Thomas, lorsque celui-ci trouve enfin le moyen de se débarrasser du cadavre de l'homme qu'il a renversé et qui depuis repose dans le coffre arrière de sa BMW grise ! À dire vrai, les événements sont amenés de telle manière (comprendre grossière) que l'on a beaucoup de mal à accepter que Thomas s'en sorte à chaque fois avec autant de facilité. Qu'il s'agisse de l'examen concernant l'enregistrement vidéo de l'accident, de la séquence lors de laquelle le flic déplace et planque le corps de sa victime dans le cercueil de sa propre mère, ou même d'emblée lors de la vérification de son identité au début du film suivant l'accident (le recours à une ellipse facilitant la résolution de cet épineux problème), Thomas semble véritablement béni des Dieux (ou du Diable lui-même) et s'en sort à chaque fois. L'autre soucis de Sans répit est que l'on devine assez facilement ce qui se produira plus tard. Comme l'évocation du C4 qui aura, bien évidemment, son utilité. Bref, le film de Régis Blondeau n'est pas un chef-d’œuvre du thriller à la française. Mais il conviendra tout de même à ceux qui veulent se faire la main sur un genre auquel ils ne sont pas encore habitués avant d'entrer dans le vif du sujet avec les classiques sud-coréens et outre-atlantiques...

 

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