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dimanche 13 novembre 2022

Eve of Destruction de Duncan Gibbins (1991) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

1984. Un androïde cybernétique d'apparence humaine venu du futur arrive sur Terre dans l'objectif de tuer Sarah Connor, la mère de celui qu'elle mettra au monde et qui sera le chef de la résistance lors d'une guerre opposant l'homme aux machines des décennies plus tard...

1991. Le docteur Eve Simmons vient de mettre au point l'androïde EVE VIII avec son équipe. Mais alors que la machine était prévue pour combattre le terrorisme, un dysfonctionnement perturbe son système central et voilà qu'EVE VIII prend la fuite et sème la mort autour d'elle...

D'un côté, Terminator de James Cameron. De l'autre, Eve of Destruction de Duncan Gibbins. Deux exemples de longs-métrages de science-fiction qui l'un comme l'autre dégénèrent. Où lorsque l'homme se prend pour Dieu et que des décennies après Victor Frankenstein, ses congénères tentent à leur tour de créer la vie. La différence ? Alors que la célèbre créature du plus fou des médecins était constituée de membres provenant de différents cadavres, les androïdes de Terminator et de Eve of Destruction font appel à la cybernétique. La gente féminine pouvait donc en 1991 se gargariser de posséder désormais l'équivalent du T-800 en la personne d'EVE VIII. L'on passait alors de la brute épaisse au visage froid et au regard d'acier à la séduisante jeune femme, blonde, élancée et au regard de feu. Pour autant, l'actrice néerlandaise Renée Soutendijk n'apparaîtra pas plus rassurante et chaleureuse qu'Arnold Schwarzenegger avant elle. Alors que deux mois après allait sortir sur les écrans la suite du chef-d’œuvre de James Cameron toujours interprété par l'acteur austro-américain et par Linda Hamilton, il fallait oser sortir son alternative féminine. D'un côté, un budget de 102 millions de dollars et une tribu d'experts dans tous les domaines. De l'autre, une équipe sans doute beaucoup plus réduite et surtout, un budget presque dix fois inférieur à celui de Terminator 2. Autant dire que le combat entre le colosse et la frêle néerlandaise semblait perdu d'avance. D'ailleurs, si l'on interroge le public, de la séquelle de James Cameron et du film de Duncan Gibbins, lequel est demeuré dans la mémoire des spectateurs ? Et lequel reste ancré dans l'inconscient comme l'un des meilleurs films de science-fiction de tous les temps ? La réponse est évidente... forcément... sauf que l'écrasante supériorité dans tous les domaines de Terminator 2 ne doit surtout pas faire oublier l'existence de Eve of Destruction. Car bien que très nettement inférieur, le film de Duncan Gibbins n'en est pas moins une relative bonne surprise...


D'abord, il y a la présence de l'actrice Renée Soutendijk, inoubliable vedette de deux longs-métrages cultes signés par Paul Verhoeven en 1980 et 1983, Spetters et Le Quatrième Homme (De Vierde Man). C'est elle qui dans le cas présent incarne le rôle de EVE VIII, et donc de celui du docteur Eve Simmons. Celle-là même qui est à l'origine du projet et de la création de l'androïde qu'elle a façonné à son image. Problème : alors que EVE VIII est partie en vadrouille dans la ville, elle reçoit une balle dans la poitrine tirée par un braqueur de banque. Dès lors, des émotions inattendues vont se révéler à elle et la perturber au point de semer la mort sur son chemin ! Bien que ne faisant pas le poids face à la concurrence, Eve of Destruction demeure très plaisant à regarder. D'autant plus que l'actrice néerlandaise est accompagnée de l'acteur afro-américain Gregory Hines, danseur de claquettes mais surtout, interprète rare que l'on a notamment pu découvrir dans le génial Wolfen de Michael Wadleighe en 1981, Cotton Club de Francis Ford Coppola en 1984, Soleil de nuit de Taylor Hackford l'année suivante ou encore A Rage in Harlem de l'acteur et réalisateur Bill Duke en 1991. Renée Soutendijk et lui forment un duo lancé à la recherche de l'androïde qui n'hésite pas à provoquer tour à tour un accident de la route, à tuer un homme qui l'a traitée de salope ou encore cinq policiers lors d'une intervention ! Plus étonnante se révèle la présence au générique du compositeur et musicien français Philippe Sarde dont le public à généralement l'habitude de voir le nom inscrit dans ceux des films français ou européens (Le Locataire de Roman Polanski, La Grande Bouffe de Marco Ferreri, Deux hommes dans la ville de José Giovanni ou bien Le guignolo de Georges Lautner). Plutôt bien rythmé mais reposant sur un concept de course-poursuite plutôt classique (le concours de l'armée et des scientifiques n'étonnera donc personne), Eve of Destruction vaut surtout pour la double présence de la séduisante Renée Soutendijk. Une bombe scandinave aux services d'une hécatombe dont seuls les hommes devront, semble-t-il, faire les frais. De quoi couper toute envie de se frotter à la jolie néerlandaise...


 

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