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vendredi 4 novembre 2022

Classico de Nathanaël Guedj et Adrien Piquet-Gauthier (2022) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 

 


 

J'ai prié, prié, supplié pour n'avoir plus à subir la moindre daube sur grand écran. Seule solution ? Me réfugier chez moi. Fermer la porte d'entrée à double tour ainsi que les volets du salon et des chambres, couper les téléphones fixe et portable ainsi qu'internet. Ne me tenir au courant de rien. Lire un roman, écouter un disque ou un documentaire à la télévision mais surtout pas me renseigner sur les dernières sorties cinéma......... Mais que voulez-vous... Chassez le naturel et etc...  j'ai rebranché ma box, allumé mon pc, ait lancé le navigateur Opéra (parce que, hein, Firefox est devenu insupportablement lent) puis ait fait quelques recherches pour tomber sur ça ! Cette chose infamante que propose actuellement Amazon Prime. J'ai rêvé de n'avoir plus à suivre les aventures d'une troupe d'interprètes s'étant laissés autant berner que leurs futurs (télé)spectateur, au grès d'un synopsis sinon intelligent, du moins suffisamment divertissant pour me faire oublier que bientôt, très bientôt les vacances allaient se terminer et qu'il me faudrait retourner trimer dans la même boite depuis plus de vingt-sept ans ! L'année passée Netflix avait empuanti l'atmosphère avec l'immonde Le dernier mercenaire du tâcheron David Charhon. Cette année, Amazon Prime est parvenu à faire pire. Et ils s'y sont mis à deux pour nous servir l'un des deux ou trois plus gros étrons de l'année avec Classico. Derrière cette engeance, deux ''réalisateurs'' : Nathanaël Guedj et Adrien Piquet-Gauthier. En même temps, la plateforme étant une habituée des purges (en septembre 2020, Kheiron osait y proposer l'immonde Brutus VS César), on ne s'étonnera pas d'y voir exposé ce Classico dont le scénario paraît avoir été trouvé dans une benne à ordures marseillaise. Le film de Nathanaël Guedj et Adrien Piquet-Gauthier est du niveau de Les méchants de Mouloud Achour et Dominique Baumard ou du Médecin imaginaire de Ahmed Hamidi. Ces films mis en scène par des réalisateurs qui n'ont de la profession que le nom et qui croient déjà pouvoir percer dans le domaine du septième art en nous offrant les pires spectacles qui soient. Encore heureux que Classico ne soit pas proposé dans les salles de cinéma !


Lorsque l'on parle de films alimentaires, celui-ci semble être l'exemple parfait : car comment expliquer autrement la présence de Denis Podalydès, si petite soit-elle, dans cette fumisterie ? Tomber aussi bas pour d'autres raisons que celle de l'appel de l'argent est inconcevable. Et ce pauvre Hakim Jemili... dont le talent (Docteur? de Tristan Séguéla en 2019) est une fois de plus gâché par des choix artistiques plus que douteux (Les Méchants, puis En Passant Pécho de Julien Royal)... Guilaine Lopez, Elie Semoun, la charmante Alice Belaïdi ou Ahmed Sylla, lequel a récemment séduit le public grâce à son interprétation dans Jumeaux mais pas trop d'Olivier Ducray et Wilfried Meance mais qui là, pose clairement le pied gauche dans la merde ? Classico est juste tétanisant de connerie. Tant de bêtise à l'écran ne peut qu'anesthésier le cerveau du public. L'endormir pour mieux faire passer la pilule. Lui injecter sa dose de vannes plus navrantes que celles trouvées dans les emballages de bonbons Carambar ! Le sujet est simple : le héros incarné par Ahmed Sylla égare la Coupe des Champions. Pour la récupérer, il lui reste quinze jours. Soupçonnant des parisiens de l'avoir dérobée, le voilà qui monte dans la capitale afin de la récupérer. En gros, Classico, c'est un marseillais à Paris. Avec tout ce que cela comporte de préjugés débiles, de caricatures forcées, de clichés habituels. Car on le sait tous : si les parisiens sont des cons qui passent leur temps à faire la gueule, les marseillais, eux, sont tous d'honnêtes citoyens, le sourire aux lèvres et systématiquement prêts à servir leur prochain ! Pour la faire court et ayant vécu en région parisienne avant de venir m'installer à Marseille, je peux affirmer sans hésitation que le propos du film est au minimum dépassé ! Et ça tombe bien puisque comme le consacre l'expression marseillaise : les parisiens sont tous des éculés ! (ouais, bon, si t'as pas compris l'allusion, tu me fais signe en commentaire, hum?)...


Pour en revenir au film, long-métrage, à l’œuvre, au bousin de Nathanaël Guedj et Adrien Piquet-Gauthier, sachez que si vous être amateur de bons mots comme furent capables de nous en servir sur des plateaux d'argent Michel Audiard, Francis Veber ou Bertrand Blier (mes éternelles références), vous allez caguer des lames de rasoirs devant ce Classico qui vous empêchera de rester en place comme si vous aviez aux fesses des hémorroïdes ! Tellement affligeant que le malaise prend la place du rire. On a droit à l'habituelle idylle reposant sur un mensonge identitaire entre Ahmed Sylla et Alice Belaïdi et pour le reste, ça n'est rien d'autre que du déjà vu de très bas étage. Même le capital sympathie du héros ne fonctionne pas suffisamment pour rattraper le naufrage. Pas de personnages attachants, pas de situations qui prêtent réellement à rire (un comble) et le contraste entre la personnalité du marseillais et des parisiens n'est finalement même pas réellement au cœur du sujet. Classico n'honore ni les plus significatives ''patries'' du football que sont Marseille et Paris dans notre pays ni même ce sport qui chez nous demeure le plus populaire. À réserver aux seuls fans de foot... et encore... !

 

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