Jenny est en route pour
un festival de musique, mais persuadée de s'être égarée, elle se
réfugie en pleine nuit dans un hôtel perdu près d'une ancienne
carrière abandonnée. Là, elle y fait la connaissance de David,
seul et unique employé, tour à tour groom, hôte d'accueil et
cuisinier. Jenny est troublée par le comportement quelque peu
étrange de David et, malgré la gentillesse et la serviabilité de
ce dernier, la jeune femme préfère prendre congé très vite après
avoir dîné. Alors qu'elle n'est endormie que depuis quelques
minutes, elle est réveillée par le souffle d'une respiration. En
allumant la lampe de chevet, elle découvre posée sur une table, un
polaroid la représentant en train de dormir. Effrayée, Jenny quitte
la chambre et se rend à la réception afin de faire part à David de
son inquiétude. Mais alors que celui-ci tente de la rassurer en
fouillant sa chambre, la jeune femme, une fois de nouveau seule, est
attaquée par un individu portant un ciré noir et un masque à gaz.
Deux semaines plus tard,
c'est au tour de Sarah, la sœur aînée de Jenny de faire irruption
dans cet hôtel afin d'enquêter sur la disparition de sa sœur. Elle
aussi choisit d'y passer la nuit après avoir interrogé David sur la
présence ou non de sa sœur dans l'hôtel deux semaines auparavant.
Si le jeune homme tente de convaincre Sarah que Jenny n'a jamais mis
les pieds ici, elle a bien du mal à y croire. Bientôt rejointe par
son petit ami, Sarah va découvrir bientôt que David ne lui a pas
dit toute la vérité...
Anders Jacobsson et Tomas
Sandquist. Deux cinéastes pour une œuvre qui n'a malheureusement
rien de bien extraordinaire à nous offrir. Avec Insane,
les deux suédois nous proposent donc un mix entre slasher et le
chef-d’œuvre d'Alfred Hitchcock, Psychose, dont ils ne peuvent
nier s'être inspiré tant les similitudes sont flagrantes.
D'un côté, il y a cet
immense hôtel dont certaines pièces rappellent, toutes proportions
gardées, l'inquiétant domaine servant d'intrigue au Shining
de Stanley Kubrick. De l'autre, le personnage de David, assez
mollement interprété par l'acteur lars bethke, apparemment marqué
par une enfance qui l'a traumatisé. On retrouve ici une mère qui,
si les actes passés ont eu une influence majeure sur l'approche
qu'aura plus tard son fils de la sexualité avec les femmes, sera
bien différente de celle du film d'Hitchcock. Pas de maman bigote,
mais une mère qui offrait contre de l'argent, son enfant à des
pédophiles pour un petit moment de plaisir.
Insane offre quelques
scènes sanglantes, mais jamais de quoi sauter au plafond. Le
principal soucis du film de Anders Jacobsson et Tomas Sandquist,
c'est qu'il ne s'y passe pas grand chose. De plus, les acteurs ont
l'air moyennement impliqués. Pour sauver le film d'un naufrage
complet, argumentons que les décors peuvent paraître parfois
inquiétants dans leur morbide désuétude.
La fin elle-même, évite
le sempiternel cliché happy-end et offre un final, s'il n'est pas
transcendant, qui laisse présager d'une suite dont on n'aura pas
forcément envie de parler. Mais qui sait. Peut-être que Anders
Jacobsson et Tomas Sandquist auront d'ici là appris à se servir
d'une caméra, peut-être qu'ils auront de quoi se payer un vrai
scénario et cette fois-ci des acteurs convainquant ? Le doute
est cependant permis...
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