Michèle Laroque ne fait
pas que réaliser des comédies navrantes. Elle y tient également
les rôles principaux. Dans les siennes, donc, mais pas que
puisqu'elle intervient également dans celles d'autre...
''cinéastes'', lesquels semblent s'être fixés comme objectif de
saper le moral des français en les poussant à débourser quelques
deniers afin d'assister à des spectacles aussi artistiquement vides
que les trois longs-métrages que l'humoriste et comédienne
française a réalisé jusqu'à maintenant. Dans le genre piteux, les
alter ego de Michèle Laroque se bousculent au portique. Parmi eux,
nous pourrions citer Philippe de Chauveron et sa course perpétuelle
à la caricature socio-culturelle mais non, puisqu'on trouve bien
pire dans notre hexagone. David Charhon est l'un de ceux là. Qui a
vu Les Naufragés ou Le Dernier Mercenaire
sait combien ce type est dangereux pour la santé mentale de nos
concitoyens qui ponctuellement aiment s'offrir une tranche de rire
sur grand écran (et encore, quand ils y parviennent!). Autre cas
particulièrement effrayant de réalisateur qu'il faudra bien un jour
bâillonner, auquel il faudra lier les poignets, bander les yeux,
attacher les chevilles pour l'empêcher de sévir à nouveau :
Fabrice Bracq. Il est amusant de noter (quoique) à quel point ce nom
reste lettre morte (sérieux ! Qui le connaît vraiment?) quand
le bonhomme eut l'outrecuidance de réaliser en 2019 cette merde
infâme qu'est Joyeuse retraite ! Non
mais, rendez-vous compte !!! Le type n'a même pas sa propre
page Wikipedia
(petite précision à l'attention des plus obtus : Cette
encyclopédie universelle numérique
ne
me sert absolument pas de référence et son évocation est donc
purement ironique). Joyeuse retraite !,
c'est le modèle courant de la comédie française de ces 10 ou 20
dernières années. Du vide sidéral, un scénario en mode
copier/coller. D'un gargantuesque ennui. Pas drôle, non, jamais. Des
acteurs qui s'affichent mais n'interprètent pas. Mais le pire est
d'imaginer que Thierry Lhermitte ait pu accepter de jouer dans une
purge de ce niveau. Aller le voir à l'époque sur grand écran,
c'était un peu comme si l'on réservait une chambre d'hôtel pour y
dormir durant presque cent minutes avant de la libérer. Par contre,
on ne s'étonna pas d'y voir trôner en ''bonne'' place Michèle
Laroque, nouveau et éternel symbole d'une déchéance programmée de
la comédie française. Et bien vous savez quoi ? Fabrice Bracq
a décidé deux ans plus tard de remettre le couvert. Mais cette
fois-ci, vu le prix d'une place de cinéma (celui d'un paquet de
clopes, tout de même), je suis passé par la petite porte. La
coulisse. Bref, la porte de sortie dont j'allais user en sens
inverse !
Avec
toute l'originalité qui le caractérise, Fabrice Bracq a intitulé
cette suite, Joyeuse retraite 2
Ouais, super, youpie, ça a quand même vachement plus de gueule ce 2
qui trône en lieu et place du point d'exclamation
du
premier volet ! Meuh non, ça sent pas le réchauffé. Meuh non,
le film n'est pas réservé aux sexa/septuagénaires. Meuh non, il
n'est pas seulement diffusé dans les Ehpads. Par contre, ce qui
semble certain, c'est que l'homme qui a commis cette... chose semble
avoir cuisiné avec les mêmes ustensiles et dans la même cuisine.
Bref ! On va pas tourner autour du pot durant cent sept ans :
Joyeuse retraite 2
est un authentique chef-d’œuvre. La puissance émotionnelle se
dégageant des images couplée à des dizaines de gags qui à chaque
fois font mouch.... Oups ! Désolé ! J'ai pour habitude
d'écrire deux articles en même temps et le curseur de ma souris est
passé d'un document Open
office Writer
à l'autre sans crier gare ! Donc, je reprends :
Joyeuse retraite 2 c'est...
comment l'exprimer avec finesse et respect envers nos vieux... ?
C'est un peu comme changer la couche d'un patient de maison de
retraite sans masque et sans gants de protection : pas vraiment
agréable au toucher et à l'odorat ! Ici, je l'avoue, ce sont
l'ouie et la vue qui sont sollicitées. Mais l'on n'est plus à un ou
deux écarts prêt désormais. Je me propose de traiter de cons ceux
qui sont allés voir cette suite deux ans après avoir découvert le
premier volet au cinéma vu que j'en fais partie. Ouais, franchement,
y'a rien à tirer de cette suite. Lorsque l'on y pense, certains
auteurs sont des alchimistes : ils nous pondent des merdes mais
remplissent malgré tout les poches des producteurs de lingots d'or !
Un visionnaire que ce chilien d'Alejandro Jodorowsky qui bien
longtemps auparavant avait exploité l'idée dans son formidable et
cultissime La montagne sacrée
(1973). Mais je m'égare (à moins que rien dans mon esprit ne semble
vouloir être rattaché au projet de Fabrice Bracq?). Joyeuse
retraite 2
est typiquement le genre de comédie formatée dont les ambitions
sont parmi les plus viles : Faire du pognon avec du vent !
Pas drôle et donc très peu divertissant, Thierry Lhermitte qui
n'est déjà plus très jeune y prend un surcroît de rides. Michèle
Laroque s'y montre quant à elle plus mauvaise que jamais. Ne parlons
même pas des dialogues d'un autre âge, de sa demeure en pleine
construction qui rappelle celle de La maison du
bonheur
de Dany Boon ou de l'apparente absence d'entrain des interprètes (en
dehors d'une Laroque qui surjoue). À elle seule, la bande musicale
de Adrien Bekerman est significative du manque d'inspiration du
projet et du coup de vieux qu'elle imprime sur l'ensemble du projet
que les rares plans filmés à l'aide de drones au début ne
parviennent même pas à sauver... Un naufrage...
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