C'est curieux mais depuis
quelques semaines, j'ai l'impression de voir l'affiche du film un peu
partout sur les réseaux sociaux. Comme une envahissante publicité
sur un programme minceur qui serait présentée par un Benjamin
Castaldi doté d'une horrible coloration capillaire et d'un regard
enlaidi par une série d'injections d'acide hyaluroniques. Mais
heureusement, ouf, ceci n'est que le fruit de mon
imagination........................ Toujours est-il qu'à force de
voir ici et là cette intrigante affiche noyée sous des nuances de
bleu métallisé et surmontée d'un inquiétant visage (celui de
l'actrice canadienne mais d'origine sud-coréenne Sandra Oh qui doit
notamment sa popularité à la série télévisée Grey's
Anatomy
dans laquelle elle interprétera le rôle du Docteur Cristina Yang
durant les dix premières saisons), j'ai pris l'option de m'aventurer
dans cette histoire au cœur de laquelle, une mère et sa fille
vivent seules dans une ferme des États-Unis. Un brin isolées,
Amanda et sa fille Chrissy (Fivel Stewart) n'ont pour seul ami que
Danny (l'acteur Dermot Mulroney). Un jour, la mère, qui aux côtés
de sa fille vend du miel et élève des poulets, reçoit la visite
d'un certain Monsieur Kang, un oncle tout droit venu de Corée du Sud
et qui dans ses bagages transporte les cendres de la mère d'Amanda.
Après avoir fait la morale à cette dernière, l'homme disparaît
aussi subitement qu'il était apparu en laissant sur les bras de sa
nièce, l'urne renfermant les cendres de sa mère. Dès lors, de
curieux événements vont se produire : un esprit malveillant
semblant être celui de la disparue tente de prendre possession du
corps d'Amanda. Désormais paranoïaque, la mère de famille craint
de se transformer peu à peu en celle qu'elle redoute tant. Vêtue
d'un costume traditionnel coréen connu sous le nom de Hanbok,
Amanda tente le tout pour le tout afin d'exorciser les lieux de la
présence de sa défunte mère en pratiquant le Jesa,
une cérémonie en hommage aux ancêtres...
Avec
un tel sujet, on pouvait objectivement supposer que Umma
allait relancer de manière brillante la mode des fantômes
asiatiques même si le film est lui-même originaire des États-Unis.
Malheureusement pour elle, Iris K. Shim n'est ni Hideo Nakata (Ringu
en 1998), ni Takashi Shimizu (Ju-On
en 2000), ni Jee-Woon Kim (Janghwa, Hongryeon
en 2003). Son film (le premier long-métrage de sa carrière) possède
la même absence d'attrait qu'une nuit de sommeil sans le moindre
songe. Il y fait aussi sombre qu'en pleine obscurité et lorsque
l'esprit de la mère tant redoutée fait son apparition, c'est avec
l'efficacité d'une sous intrigue à la manière d'une télénovelas
brésilienne du genre, Les
feux de l'amour.
L'accumulation de Jump
Scare
rend le tout parfaitement pathétique. Non seulement le procédé est
éculé depuis des années, mais son efficience n'est plus reconnue
depuis bien longtemps. Servant d'accroche, le sujet suppose que l'un
des pires cauchemars que puisse vivre un individu serait de se
retrouver dans la peau de l'un de ses géniteurs. Ouais, pourquoi
pas ! Sauf que ce film produit par Sam Raimi dont on attend le
retour sur grand écran en tant que réalisateur neuf ans après Le
Monde fantastique d'Oz
n'est ici très clairement pas une preuve de qualité. Le film est
effectivement produit par sa boite de productions Raimi
Pronductions
et a connu une sortie sur grand écran dans son pays d'origine le 18
mars dernier. Un conseil : si vous aimez la J-Horror
et ses fantômes, retournez donc voir les classiques du genre et ne
perdez pas votre temps devant ce Umma
parfaitement insipide qui ne vous permettra malheureusement à aucun
moment de connaître le grand frisson...
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