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vendredi 13 mai 2022

The Cellar de Bredan Mudlowney (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆




Pour son dernier long-métrage, l'auteur de Love Eternal en 2013 ou de Pilgrimage quatre ans plus tard, Bredan Mudlowney revient avec un film d'épouvante des plus classique. Concernant le cadre, nous sommes en terrain connu mais pas forcément conquis. Car à trop vouloir marcher sur des plates-bandes sur lesquelles se sont déjà engagés bon nombre de cinéastes, le réalisateur irlandais prend le risque de mettre en scène un récit si bien balisé que le spectateur risque de deviner par avance tout ou presque des événements qui vont alors se produire. The Cellar (qui signifie La cave dans notre langue) est donc l'un des derniers joujoux à tenter de faire peur les spectateurs sans pour autant y parvenir vraiment. Encore faudra-t-il que les quelques récepteurs à ce type éculé de fantastique et d'épouvante ne connaissent pas leurs classiques sur le bout des doigts. Rien de vraiment original dans ce long-métrage qui nous présente une famille fraîchement débarquée dans leur nouvelle demeure. Une bâtisse suffisamment impressionnante pour que nous devinions qu'il va très rapidement s'y produire des événements surnaturels. Un couple (Elisha Cuthbert et Eoin Macken dans les rôles de Keira et Brian Wood) et leurs deux enfants (Abby Fitz et Dylan Fitzmaurice Brady dans ceux de Erica et Steven). Bredan Mudlowney ne perd pas son temps et nous présente des lieux assez peu engageants où s'affichent au dessus des portes, de curieux symboles (qui s'avéreront être d'origine hébraïque). L'une des rares bonnes idées du film est d'avoir très rapidement enfermé puis fait disparaître Erica dans la cave en question. Alors en pleine crise d'adolescence, il aurait sans doute été difficile de supporter sa présence durant plus de quinze ou vingt minutes. Rejetant tous les propos de sa mère et l'idée même de s'installer dans ces nouveaux lieux, l'incarnation d'Abbyr Fitz devient très rapidement urticante. L'éventualité de l'entendre geindre comme un agneau que l'on mène à l'abattoir durant plus de quatre-vingt dix minutes étant résolue de manière assez inattendue...


Une séquence situant son action dans les escaliers de la cave avec ''Deuxième effet Kiss Cool'' à la clé. Et à la suite de laquelle on se dit que peut-être, le film apportera finalement son lot d'originalités permettant de faire oublier l’ancestrale concurrence. Mais c'était malheureusement sans augurer des limites d'un scénario écrit par le réalisateur lui-même et dont les ficelles sont malheureusement aussi grosses que les cordes d'un navire. The Cellar, c'est donc du déjà-vu. Si l'irlandais nous épargne les problèmes de couple habituels, on se retrouve une nouvelle fois face aux difficultés d'une mère face à son adolescente de fille caractérielle qui lui reproche d'avoir sacrifié sa famille pour son métier. Bredan Mudlowney ajoute quelques éléments qui ont actuellement la côte et qui concernent les réseaux sociaux. On apprend notamment que la fille Wood y est victime de harcèlement. Un détail sans doute très important à préciser pour le réalisateur mais qui n'aura par contre aucune incidence sur le récit. Bredan Mudlowney aura beau multiplier les Jump Scare, c'est dans une indifférence générale qu'ils seront perçus comme autant de séquences horrifiques censées faire sursauter le spectateur de son siège. Reprenant le concept du livre ou de la bande magnétique maléfique à travers l'usage d'un gramophone, la véritable héroïne du récit incarnée par Elisha Cuthbert se lance alors dans une enquête paranormale malheureusement fade et presque sans intérêt. Autre événement qui n'a visiblement d'intérêt que pour son auteur : l'énurésie nocturne et l'achluophobie dont est victime le plus jeunes des membres de la famille Wood. Là encore, ce fait qui aurait dû offrir de la matière au long-métrage s'avère parfaitement inutile.


On passera outre des invraisemblances grosses comme un poireau au milieu de la figure (Erica se faufilant dans la cave, une bougie à la main, effrayée à l'idée que la mèche s'éteigne, alors même qu'elle tient dans l'autre un Smarthphone dont on sait pertinemment qu'une application permet de lancer le mode torche dont l’efficience est nettement supérieure à celle d'une bougie) pour tenter de comprendre ce qui pourrait servir de point d'accroche au spectateur pour une œuvre qui s'étire dans le temps et répète à l'envi les mêmes séquences. Des clichés en pagaille parmi lesquels la bande musicale de Stephen McKeon emprunte des chants lugubres ou des nappes minimalistes sans avoir la portée de celles et ceux de Amityville, la maison du Diable, de La malédiction, ou de tout autre classique du genre mêlant plus ou moins présence diabolique et maison hantée. Reprendre certains des éléments fondateurs du genre comme une vieille demeure où se sont déjà déroulés des événements dramatiques, une sinistre cave, des rapports difficiles entre certains membres d'une même famille, des lumières qui s'éteignent intempestivement ou des bruits étranges ne suffisent malheureusement pas à faire d'un projet comme The Cellar un bon film. Tout juste un succédané que l'on conseillera d'abord à celles et ceux qui n'en n'ont jamais vu auparavant. Et encore, ce serait prendre le risque de les dégoûter à jamais de frapper à la porte de l'un de ces grands classiques de l'épouvante qui ont émaillé le septième art...

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