Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 8 avril 2022

The Amityville Murders de Daniel Farrands (2018) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Les amateurs de récits fantastique et d'épouvante en général et de maisons hantées en particulier connaissent tous le 112 Ocean Avenue. Une adresse située dans la petite ville côtière d'Amityville où au beau milieu des années soixante-dix se sont joués toute une série de faits divers tragiques. À commencer par la nuit du 13 novembre 1974 lors de laquelle un certain Ronald Joseph Defeo Junior a tué ses deux parents, Ronald Defeo Sr et Louise, ainsi que ses quatre frères et sœurs, Dawn, Allison, Mark et John. Rapidement reconnu coupable du sextuple homicide, ni la folie ni les propos de Ronald qui affirmait avoir été poussé au meurtre par le Diable ne lui épargnèrent la prison où il finira par mourir près de quarante-six ans plus tard, le 12 mars 2021. Treize mois plus tard, le 18 décembre 1975, une famille constituée de George Lutz, de son épouse Kathy et de leurs trois enfants emménagent malgré l'horrible passif de la demeure. Dès lors, de nombreux événements inexplicables et terrifiants vont se produire et les Lutz quitteront la demeure vingt-huit jours seulement après y avoir pénétré pour la première fois. Il était fort logique que l''histoire de ces deux familles vienne un jour frapper à la porte de la littérature et du septième art. Deux ans après le fait divers entourant les événements paranormaux dont furent les témoins les Lutz, le romancier Jay Anson voit son adaptation littéraire sortir sous le titre The Amityville Horror: A True Story. Il faudra deux années supplémentaires pour assister sur grand écran à l'adaptation par le scénariste Sandor Stern et le réalisateur Stuart Rosenberg de ce même roman. Pour un budget estimé à environ quatre millions et sept-cent mille dollars, le film intitulé Amityville : La Maison du diable sera un succès puisqu'il en rapportera sur le seul territoire américain, un peu plus de quatre-vingt cinq...


Trois ans plus tard sort sur les écrans Amityville 2 : Le Possédé qu'une partie des amateurs considèrent fort justement comme le meilleur opus de la longue, trop longue franchise qui continue aujourd'hui à faire des petits. Réalisé par Damiano Damiani et visible chez nous sur grand écran dès le 5 janvier 1983, le film n'est pas une séquelle du premier volet mais une préquelle puisqu'elle se penche non plus sur le cas de la famille Lutz mais sur celui des Defeo et notamment du fils meurtrier. Dès lors, les épisodes pousseront comme des champignons. Plus de vingt ont été réalisés depuis et la majorité demeurent d'infâmes purges dont certaines n'ont pratiquement rien de réellement commun avec les différents faits-divers ayant eu lieu dans le courant des années 70. En 2005, Andrew Douglas réalisera le remake de l’œuvre originale sortie vingt-six ans auparavant tandis qu'en 2018 sera mis à disposition des amateurs du genre, celui de la préquelle de Damiano Damiani sous le titre The Amityville Murders. En cessant de s'éloigner du mythe et en choisissant lui aussi de se pencher sur le cas de la famille Defeo, le réalisateur Daniel Farrands s'assurait là de proposer l'un des tout meilleurs opus de la franchise. Pas l'un des trois, certes, mais au moins l'un des cinq longs-métrages les plus honorables. Un film tout d'abord en forme de clin d’œil à l'une des vedettes de Amityville 2 : Le Possédé puisque l'on y retrouve dans le rôle du grand-père de Dawn et Butch (!!!) Defeo, l'acteur Burt Young qui dans le second volet de la franchise interpréta lui-même le rôle d'Anthony, le père violent de la famille Montelli (le nom remplaçant celui des Defeo) qui s'en prenait tout particulièrement au fils aîné Johnny. Celui-là même qui allait montrer des signes d'emprise diabolique avant de passer à l'acte en tuant toute sa famille. En 2018, le vrai nom Defeo réapparaît enfin et le réalisateur Daniel Farrands propose une alternative intéressante en situant l'action durant les trois semaines précédent le drame. On y fait donc la connaissance de la célèbre famille, soudée même si le père s'avère comme dans l’œuvre de 1982, particulièrement violent...


Dépassant même l'incarnation de Burt Young dans ses agissements, l'acteur Paul Ben-Victor incarne l'élément fondateur de ce qui pourrait s'apparenter pour les cartésiens, comme le déclencheur des troubles dont sera atteint le fils aîné. Car si des éléments fantastiques viennent étayer l'hypothèse selon laquelle une entité vit réellement dans le sous-sol de la maison (les pièces en lévitation témoignent de ce fait), on pense souvent à des troubles d'ordre psychiatriques. Dédoublement de la personnalité ou schizophrénie. Contrairement à la plupart des séquelles et autres longs-métrages usant par opportunisme du patronyme Amityville qui furent produites depuis le remake de 2005, The Amityville Murders est une surprise plutôt agréable. Même si le film n'a pas la moindre de chance de faire de l'ombre à Amityville 2 : Le Possédé, les amateurs du genre seront plutôt plaisamment surpris de découvrir une œuvre attachée à reproduire le fait-divers de manière relativement respectueuse même si forcément, des éléments de fiction y sont introduits librement. Pour un budget de cinq millions de dollars, The Amityville Murders se contente surtout d'exposer la relation compliquée entre le fils aîné et son père ou celle de l'adolescent en question avec sa sœur Dawn. Contrairement au long-métrage de 1982 où l'évocation d'une relation incestueuse était clairement exposée, dans le cas présent, le fait n'est que très superficiellement survolé. Pourtant moins glaçant et effrayant que Amityville 2 : Le Possédé, le long-métrage de Daniel Farrands n'en demeure pas moins une surprise plutôt attrayante. Bonne mise en scène et interprétation correcte...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...