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dimanche 10 avril 2022

Massacro d'Andrea Bianchi (1989) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

''Lucio Fulci presents...''. Voilà qui a de la gueule. Voilà qu'à celui qui fut l'auteur des chef-d’œuvre du gore glauque et craspec L'enfer des Zombie, Frayeurs ou L'au-delà fut confiée en 1988 la lourde tâche de superviser huit longs-métrages prévus pour une diffusion sur les petits écrans italiens. Les producteurs Antonino Lucidi et Luigi Nannerini de la société de production Alpha Cinematografica firent donc confiance au réalisateur italien qui en profita pour y inclure deux de ses œuvres intitulées Soupçons de mort et Les Fantômes de Sodome. Autant dire, pas ce qu'a fait de mieux Lucio Fulci qui durant sa carrière jongla entre comédie, giallo, policier, western et divers films d'horreur. Parmi les huit longs-métrages du cycle, l'un retiendra notamment l'attention des amateurs de nanars puisque Massacro fut, lui, réalisé par un certain Andrea Bianchi. Un nom qui déjà, s'avère bien moins prestigieux, synonyme de poilades de fins de soirées entre potes sous l'emprise de l'alcool. Car le bonhomme fut à l'origine du très mauvais giallo Nue pour l'assassin en 1975, du médiocre Malabimba en 1979 et du cultissime mais néanmoins navrant Le manoir de la terreur deux ans plus tard et sa célèbre ambiguïté portant sur le sujet de l'inceste entre une mère et son gosse interprété par un acteur improbable ! Massacro a donc logiquement de quoi gâter les amateurs de nanars mais de quoi décevoir les fans du Lucio Fulci de la période invoquée plus haut...


Et c'est un fait : Massacro est une purge. De celle qui font briller aux yeux de certains masochistes, les œuvres italiennes d'une certaine catégorie connue sous le nom de Z. Tout commence par le meurtre d'une prostituée par un type à lunettes et capuche noires et armé d'un couteau à cran d'arrêt ainsi que d'une hachette. Une scène plutôt gore puisque la jeune femme y perd la tête ainsi que sa main droite. Si la réalisation de cette séquence est plutôt foireuse, graphiquement, les amateurs de gore peuvent se réjouir et plus ou moins s'attendre à un film généreux en la matière ! Sauf que la suite ne fera que confirmer tout le mal que l'on peut penser d'Andrea Bianchi. Tâcheron devant l'éternel qui mettra en scène l'équipe de tournage d'un film d'horreur dont les scènes de meurtres seront reproduites par un tueur dont l'identité, Giallo oblige, ne nous sera révélée qu'en toute fin de bobine. L'un des principaux soucis de Massacro est qu'une fois la séquence d'ouverture passée, il ne s'y passe plus grand chose. À tel point que visionner ce film pourtant cautionné par Lucio Fulci devient éprouvant. On s'y ennuie terriblement en attendant que des meurtres du niveau de celui qui ouvrit le bal s'interposent entre des séquences d'une niaiserie abyssale et une bande musicale typique des années quatre-vingt signée du compositeur italien Luigi Ceccarelli...


Mais Andrea Bianchi étant visiblement davantage prédisposé à foutre à poil ses actrices qu'à nourrir les fans de gore de scènes proposant une profusion de sang, les séquences de nu totalement gratuites s'enchaînent sans éveiller la moindre montée de sève chez le spectateur. À dire vrai, ce qui retiendra l'attention du spectateur n'est pas tant le récit, ni les courbes de ses interprètes féminines, et sans doute encore moins les quelques Freaks de sexe masculin qui hantent cette engeance (Robert Egon, dans le rôle de Jean, est quand même vachement chelou!), mais le fait même que des producteurs aient pu prendre le risque de proposer pour la télévision italienne une telle production quant en France ou en Allemagne, les spectateurs avaient plutôt l'habitude de se taper les soporifiques Commissaire Maigret et Derrick. Du sang, du cul... du spiritisme (voyez donc cette actrice simulant sa possession par une entité de la manière la plus grotesque qui soit) et surtout, du vide qui au final sera rangé dans ses cartons pour n'être proposés par des diffuseurs locaux que trois ans plus tard. À noter que Lucio Fulci prendra l'habitude pour la plupart des huit programmes d'y prélever certains passages qu'il intégrera dans Un Gatto nel Cervello, l'un des derniers longs-métrages qu'il réalisera en 1990. Concernant Massacro, vous pouvez aisément passer votre chemin...

 

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