Tout juste divorcé d'une
Nathalie qui jure d'avoir sa peau, Steph s'installe dans une luxueuse
demeure plantée en pleine campagne belge qu'il vient d'acquérir
pour une somme plus que raisonnable. Là, il compte bien y refaire sa
vie avec sa nouvelle compagne Rebecca, source des ennuis qui ont mené
le couple qu'il formait de la rupture au divorce. Mais ce qu'il ne
sait pas encore, c'est que celle-ci l'a utilisé à des fins
professionnelles. Lorsqu'il l'apprend, Steph tombe des nues et se
retrouve finalement seul à vivre dans sa nouvelle maison. Enfin, pas
vraiment puisqu'un hôte inattendu va s'incruster chez lui. Un type
étrange qui a pour habitude de se promener vêtu d'un simple boxer
et d'une serviette de bain qu'il porte autour du cou. Cet homme que
Steph prend tout d'abord pour un squatteur n'est autre que le
précédent propriétaire, Théo.
Théo a visiblement du
mal a accepter la présence du nouveau propriétaire des lieux et il
va le lui faire savoir. A tel point que, très énervé, Steph va
téléphoner à la police afin de la faire intervenir auprès de
l'intrus. Celui-ci ayant l'habitude de disparaître aussi rapidement
qu'il est apparu, Steph décide de le prendre en photo. Mais
lorsqu'une fois de plus, la police arrive et que Steph montre aux
deux agents dépêchés sur place les photos prises plus tôt dans la
soirée, Théo n'y apparaît pas...
Très curieux est ce
Halfweg réalisé par le cinéaste belge Geoffrey
Enthoven. Alors que l'on s'attend évidemment au classique film de
fantôme, cette œuvre déroule une intrigue qui va bien au delà du
propos originel pour se concentrer surtout sur les deux principaux
interprètes que sont Koen de Graeve (Steph) et Jurgen Delnaet
(Théo). Autour d'eux gravitent d'autres personnages d'esprit très
théâtral. On se croirait parfois devant une pièce avec le mari et
amant, l'ex-épouse, la maitresse et des personnages secondaires. Ce
qui fait d'abord l'originalité de Halfweg, c'est son
ton absurde. On se demande d'abord s'il faut rire de cette farce ou
bien s'attrister du sort qui lie Théo et la jeune et jolie Julie que
l'on découvrira plus tard et qui donnera toute la mesure de cette
œuvre qui démarre, avouons-le, plutôt mollement. C'est burlesque
sans être véritablement à mourir de rire. Le cinéaste impose un
ton particulier, pince sans rire et parfois monotone.
On a très vite envie
d'en savoir plus. Surtout lorsqu'arrive la-dite Julie. Le cadre
unique de la maison renforce davantage l'impression d'être devant
une scène de théâtre. Halfweg
ne cherche absolument pas à faire peur. Tout au plus, son scénario
original en déroutera certainement quelques-uns. En tout cas, il
fait preuve d'imagination et sort des sentiers battus. Son rythme
risque cependant de faire fuir une partie des spectateurs. Ici, pas
de gros effets à la sauce américaine. On est en Belgique et
l'humour y est proche de celui que l'on rencontre pas très loin de
là, un peu plus au dessus, en Scandinavie...
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