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lundi 18 avril 2022

Desu Nōto (Death Note) de Shūsuke Kaneko (2006) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Adapter un manga à succès sur grand écran est risqué. Surtout lorsque celui-ci bénéficie d'une aura toute particulière. C'est sans doute le cas de Desu Nōto de Tsugumi Ōba et Takeshi Obata qui depuis sa création en 2003 a connu nombre d'adaptations sous forme d'animes, de pièce de théâtre, de romans, de jeux vidéos et bien évidemment, de films dits ''Live''. Et parmi ces derniers, le premier d'entre eux simplement intitulé Desu Nōto (Death Note), un long-métrage réalisé par le japonais Shūsuke Kaneko dont la carrière cinématographique débuta dans le milieu des années quatre-vingt. Le film met en scène Light Yagami (l'acteur Tatsuya Fujiwara), jeune étudiant qui un soir tombe sur un étrange cahier à la couverture noire qu'il emporte avec lui. Une curieuse notice indique comment s'en servir et Light apprend très vite que son usage permet d'éliminer quiconque dont le nom est inscrit à l'intérieur. C'est ainsi que Light, qui rêve de pouvoir un jour faire partie de la police, se met à éliminer scrupuleusement tous les criminels du pays. Une ''épidémie'' de morts dues à des crises cardiaques que ne parviennent pas à s'expliquer les autorités. Et parmi ces dernières, le propre père de Light (l'acteur Kaga Takeshi dans le rôle de l'officier de police Soichiro Yagami) qui enquête sur ces crises cardiaques en série dont tout le monde parle. Light, lui, vient de se faire un nouvel ''ami''. Un ange de la Mort. Celui-là même qui égara le fameux cahier. Une créature monstrueuse seulement visible par ceux qui sont entrés en contact physique avec le dit cahier...


Bientôt, une cellule de crise est mise en place afin de trouver et d'arrêter celui qui se fait désormais appeler Kira. D'autant plus que le jeune Light ne s'en prend désormais plus exclusivement aux criminels mais également aux agents du FBI qui enquêtent sur ses méfaits. Bientôt assistées de l'énigmatique L (l'acteur Ken'ichi Matsuyama), les autorités vont sous son influence, se mettre à soupçonner le propre fils de Soichiro Yagami. Mais c'est sans compter sur les multiples possibilités qu'offre le cahier que Light apprend à maîtriser au point de commettre des meurtres en différé... Le long-métrage de Shūsuke Kaneko doit tout d'abord être abordé sans la moindre influence. Et encore moins celle du manga d'origine puisque selon certains fans de Desu Nōto version papier, son adaptation sur grand écran sonne comme une trahison envers l'esprit du manga. Détail que prendront sans doute en compte les amateurs de bandes dessinées japonaises mais que remiseront au placard les autres. Sans être prodigieusement mis en scène, Desu Nōto brille surtout par la diversité des événements qui s'y enchaînent et son approche des genres policier et fantastique. Une œuvre qui s'octroie d'ailleurs quelques tranches d'humour à travers cet Ange de la Mort sinon réaliste, du moins passablement amusant. Les deux interprètes principaux que sont Tatsuya Fujiwara et Ken'ichi Matsuyama arborent des faciès typiques de l'univers des mangas et des jeux vidéos. Le film souffre peut-être d'une durée excessive qui a pour conséquence une certaine redondance malgré un scénario relativement labyrinthique. À noter que la suite directe intitulée Desu Nōto the Last name sera elle aussi réalisée la même année par Shūsuke Kaneko tandis que le troisième volet L: Change the World sera quant à lui réalisé deux ans plus tard par l'un des spécialistes de la J-Horror en la personne de Hideo Nakata...

 

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