Gasoline Alley
(rien à voir avec le Comic Strip
éponyme créé en 1918 par Frank King ou son adaptation
cinématographique datant de 1951 et réalisée par Edward Bernds)
est le dernier grand ''chef-d’œuvre'' dans lequel vient tout juste
d'apparaître Bruce Willis, acteur déchu depuis bien longtemps de
son trône de star du cinéma d'action qui depuis 2020 a tourné
autant de films que de purges. Des réalisateurs opportunistes qui
usent de l'image de l'ancien John McClane comme d'une vitrine
supposée attirer les spectateurs. Et d'une manière générale, la
méthode fonctionne puisque Bruce Willis continue à entraîner du
monde dans son sillage comme un morceau de viande faisandé excite
les mouches ! Dernier méfait signé d'Edward John Drake,
Gasoline Alley
est l'un des dix longs-métrages qui jusqu'à maintenant sont prévus
pour l'année 2022 avec la star américaine. Sur l'affiche
officielle, les acteurs Luke Wilson, Devon Sawa et bien entendu,
Bruce Willis, lequel est légèrement en arrière-plan tout en étant
explosé de manière plus franche que ses deux co-interprètes.
Histoire de bien nous faire comprendre que sa présence est au moins
aussi importante à l'écran que pour les deux autres acteurs. Sauf
que, ben fait, c'est tout le contraire. Plus ça va et plus Bruce
Willis s'efface, devient transparent, disparaît... Et pas simplement
pour son jeu d'acteur monolithique (un terme qui à force d'être
utilisé a des allures de Running
gag),
mais parce que son temps de présence à l'écran semble tant et si
bien compté qu'il se réduit davantage au fil des longs-métrages...
Dans
le cas présent, il interprète le rôle du détective Freeman qui
aux côtés de son très désagréable collègue Vargas (Luke
Wilson) enquête sur la découverte de plusieurs cadavres de sexe
féminin. Des prostituées ayant toutes travaillé dans le même bar
et retrouvées baignant dans leur sang. Leur principal suspect :
Jimmy Jane. Un tatoueur professionnel, propriétaire de la boutique
Gasoline Alley
soupçonné d'avoir peut-être commis les meurtres puisque a été
retrouvé sur les lieux du triple homicide, un briquet noir portant
le nom de sa boutique. On le comprend rapidement, la vedette de
Gasoline Alley
n'est donc pas Bruce Willis mais Devon Sawa qui dans le rôle du
tatoueur va se lancer dans la recherche du ou des responsables des
trois meurtres dont celui de Star qu'interprète la séduisante
actrice russe Irina Antonenko qui après avoir séduit notre héros
connaît un sort peu enviable. Le film se transforme alors en une
série de courses-poursuites à pieds ou en voiture ponctuées de
fusillades ineptes, les événements étant parfois ponctués de
scènes invraisemblables. Au titre desquelles une séquence convie
Jimmy Jane à pénétrer la demeure d'un certain Frank Flosso (Ash
Adams) qui organise une fête exclusivement réservée aux membres
des forces de l'ordre. Le hic, c'est que Jayne parvient à
s'incruster dans la dite demeure sans montrer patte blanche alors
même qu'à l'entrée, un videur du nom de Kaiser (l'acteur Vernon
Davis) est chargé de contrôler ceux qui désirent participer aux
festivités...
L'auteur
des étrons Cosmic Sin
et Apex
l'année dernière retrouve donc pour la troisième fois Bruce Willis
mais ne lui offre toujours pas le rôle qui lui permettrait de
remettre le pied à l'étrier. Présent lors de quelques rares
séquences ne cumulant qu'une poignée de minutes, l'acteur est de
plus très clairement mis au second plan puisque ne répondant
majoritairement qu'aux injonctions de son partenaire Luke Wilson.
Edward Drake et son scénariste Tom Sierchio (notamment auteur de The
Girl Who Invented Kissing
qu'il réalisa lui-même en 2017) explore l'univers de la corruption
dans la police en tentant vainement d'exposer des flics pourris
jusqu'à la moelle. Des artifices utilisés habituellement comme le
consommation de drogue et même bien pire, mais qui par exemple en
comparaison de l'incroyable Bad Lieutenant
d'Abel Ferrara et le formidable Harvey Keitel font malheureusement
pâle figure. Au final, l'intrigue de Gasoline
Alley
se regarde sans grand intérêt. Quant à celles et ceux qui
voudraient avant tout retrouver l'un des acteurs fétiches du cinéma
d'action des années 80/90, ils peuvent d'ors et déjà passer leur
chemin. Bof, bof !
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