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vendredi 4 mars 2022

Death Kiss de Rene Perez (2018) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Le roi est mort ! Vive le roi ! Depuis la disparition de l'acteur américain Charles Branson il y aura bientôt dix-neuf ans, les rues de New York ne sont plus sûres. Son alter ego cinématographique le plus célèbre a rendu les armes en 1994 avec Le Justicier : L'Ultime Combat (Death Wish 5: The Face of Death) d'Allan A. Goldstein, soit vingt ans après avoir commencé à nettoyer les rues de la célèbre cité dans Un justicier dans la ville (Death Wish) de Michael Winner. Pourtant, par un heureux hasard, le célèbre défenseur de la veuve et de l'orphelin a vu l'acteur hongrois Robert Bronzi prendre la relève de Paul Kersey dès son second long-métrage Death Kiss en 2018. Un an après avoir interprété son premier rôle dans le western horrifique From Hell to the Wild West de Rene Perez. Poursuivant tranquillement sa carrière jusqu'à maintenant dans une poignée de longs-métrages, l'acteur est réapparu en 2021 dans The Gardener de Scott Jeffrey et Rebecca Matthews, un autre actionner dans lequel on retrouve un Robert Bronzi singeant la star du cinéma d'action à connotation ''auto-défense'' et ''expédition punitive''. Mais revenons en 2018 avec Death Kiss, donc. D'emblée, les fans de Charles Bronson seront ravis de découvrir un acteur dont la ressemblance avec la star disparue s'avère relativement spectaculaire. Robert Bronzi allant même jusqu'à singer notre idole notamment adepte du pistolet semi-automatique Colt M1911 (lorsqu'il n'usait pas d'un lance-roquettes ou d'explosifs). Le réalisateur Rene Perez n'y va pas par quatre chemins et assène en apéritif une séquence assez violente lors de laquelle celui qui se fait alors appeler ''l'étranger'' bute un maquereau et le client d'une gamine qu'il abandonne derrière lui une fois le massacre accompli. D'entrée de jeu, Death Kiss sent le DTV à plein nez. Image beaucoup trop propre pour nous rappeler le grain de la franchise Death Wish démarrée en 1974, la bande-musique signée de Rene Perez est également loin, très loin d'atteindre les qualités de celle que composa à l'époque le génial Herbie Hancock !


Il va falloir se farcir une musique terriblement indigeste, faisant de Death Kiss un film d'action carrément décevant, du genre de ceux qu'interprète en général l'acteur Bruce Willis depuis quelques années. Si Charles Bronson n'était pas l'acteur le plus expressif au monde, Robert Bronzi apparaît quant à lui complètement éteint, figé, genre : la paupière gonflée du gars qui vient tout juste de se lever et le sourcil presque perpétuellement froncé. La musique, envahissante et collant rarement à l'action, on comprend très vite que l'hommage rendu à la célèbre franchise est l’œuvre d'un réalisateur de peu de talent. Quelques clics plus tard, on découvre sur la toile une filmographie impressionnante non pas pour ses qualités mais par le nombre de long-métrages réalisés en moins de quinze ans de carrière. Si l'on excepte ses deux prochains films désormais terminés et un Nightfall en pré-production, le compteur de longs-métrages du réalisateur en affiche vingt-six en douze années ! Un nombre impressionnant mais, allez savoir pourquoi, pas un seul film ou presque ayant sans doute passé le seuil d'un cercle de fans réduit au minimum. Allez, on notera tout de même The Burning Dead en 2015 dans lequel Danny Trejo tenait la vedette. Rien d'étonnant à ce que Death Kiss (Le baiser de la Mort en français) ne soit pas à la hauteur de nos espérances. Car si Robert Bronzi ressemble effectivement à Charles Bronson, son jeu monolithique consistant en fait surtout à montrer sa trogne à l'écran (histoire de faire mouiller les groupies de Mister Bronson) est à l'orée de la mise en scène et de la plupart des aspects techniques du film...


Le concept est on ne peut plus simple : un justicier nettoie la ville de sa criminalité sans autre forme de procès que de coller une ou plusieurs balles dans le coffre de ses victimes, gerbes de sang à l'appui (ici, la ''case prison'' est une notion superflue), tout en venant en aide à une mère et sa fille clouée dans un fauteuil roulant. Incarnée par Eva Hamilton, la charmante Ana vit avec sa fille Tanya (la jeune Stormy Maya) dans une maison située en un lieu reculé de la ville et semble redouter l'éventuelle venue d'un dangereux malfaiteur. Parmi les interprètes, nous retrouvons également l'acteur Daniel Baldwin (le frère de...) dans le rôle (parfaitement inutile) d'un animateur radio ou encore Richard Tyson (Mary à tout prix des frères Peter et Bobby Farrely, La chute du faucon noir de Ridley Scott, mais également l'immense purge Battlefield Earth, adaptation ratée du roman de science-fiction indigeste du fondateur de la Scientologie L. Ron Hubbard, Terre, champ de bataille) dans celui de Tyrell, le grand méchant psychopathe du film. On notera que la même année est sorti sur les écrans le remake cette fois-ci officiel de Death Wish réalisé par Eli Roth et dont Death Kiss permet finalement de relativiser les critiques, car relativement malmené par la presse de l'époque. Pourtant, dans la carrière de Bruce Willis qui y prendra le relève de Charles Bronson, Death Wish apparaissait comme un sursaut ! Tout le contraire du long-métrage de Rene Perez qui entre ventres mous, séquences d'action mal fichues, dialogues ultra-sommaires et direction d'acteur pathétique (auquel on joindra des dialogues bas du front) n'est rien moins qu'un navet. Et je ne vous parle même pas du doublage en français, monument d'inconsistance en ce qui concerne notamment celui de l'acteur-vedette...

 

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