Paranormal
Activity : Next of Kin
est l'énième volet d'une franchise horrifique parmi les plus
indigentes auxquelles a donné naissance le septième art. Il s'agit
surtout d'un Spin-off
qui
par extension, n'a pas grand chose avec le phénomène de hantise de
la majeure partie des sept précédents volets auquel s'ajoute donc
ce quatrième long-métrage du réalisateur William Eubank qui après
Space Time : l'ultime odyssée
en 2011 ; The Signal
en 2014 et Underwater
en 2020 revenait l'année dernière avec ce qui demeure jusqu'à
maintenant comme son pire film. Et si Paranormal
Activity : Next of Kin n'atteint
pas le degré de vide absolu que constituait Paranormal
Activity
premier du nom, le dernier bébé de la saga est on ne peut plus
inintéressant. Cochant toutes les cases d'un cinéma d'épouvante
stérile, entre Jump
Scares
à foison, Found
Footage
et dilapidation d'une partie du bestiaire fantastique (sa créature
est un mix entre Tristana Medeiros de [*REC],
Gollum du Seigneur des Anneaux
ou encore Elle, la divinité d'une secte évoluant dans l'excellent
Le bon apôtre...).
Terminées les demeures hantées. Désormais, l'intrigue se déroule
dans une communauté religieuse de amish. Prétexte à retrouver son
père biologique bien des années après qu'elle ait été abandonnée
à l'entrée d'un hôpital, Margot (Emily Bader), son compagnon Chris
(Roland Buck III) et leur ami Dale (Dan Lippert) se rendent à la
Ferme Beiler où les y attend Samuel et le reste de la communauté.
Armés d'une caméra (ce qui tombe bien lorsque l'on désire tourner
un long-métrage en forme de documentaire), les trois amis sont
accueillis plutôt chaleureusement. Mais ce qu'ils vont bientôt
découvrir qui se cache dans les tréfonds de la ferme dépasse
l'entendement...
Autant
être très clair dès le départ : Paranormal
Activity : Next of Kin
ne remettra pas les pendules à l'heure d'une franchise qui dès ses
origines était de toute manière viciée. Changer de cadre et de
récit fantastique ne bouleversera pas les habitudes de celles et
ceux qui se pâment d'admiration devant ce qui n'est rien de plus que
le niveau zéro en terme d'écriture, d'interprétation, de mise en
scène ou d'effets-spéciaux. Drôle d'idée d'ailleurs que de signer
ce film sous la bannière de Paranormal Activity,
franchise que n'importe quel amateur de fantastique ou d'épouvante
ne peut que raisonnablement renier. À moins que la chose ne
s'explique en terme de bénéfices puisque en purges absolues, les
précédents volets ont en général fait des bénéfices bien plus
importants que leurs financements de départ. En terme de Found
Footage,
Paranormal Activity : Next of Kin
ne fait pas de vagues et se permet de reprendre quelques courtes
séquences significativement glaçantes de bobines parfois réellement
effrayantes. On pense notamment à ce personnage prostré devant un
mur qui tente vainement de nous refaire le coup de l'un des trois
héros du Projet Blair Witch.
Sauf que dans le cas présent, la sauce ne prend pas. Comme
l'ensemble du récit, d'ailleurs, parfois filmé à l'arrache comme
le veut le concept. Avec ses personnages dont le sort ne nous
intéresse jamais vraiment, sa communauté qui pue le factice, son
intrigue brouillonne et ses situations qui ne génèrent aucun
sentiment d'angoisse ou de stress, Paranormal
Activity : Next of Kin
semble être le nouveau porte-flambeau d'une saga qui dès l'entame
n'avait déjà pas grand chose à nous offrir. Poubelle !
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