Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 16 février 2022

Le sixième continent (The Land That Time Forgot) de Kevin Connor (1974) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Les amateurs de cinéma d'horreur et d'épouvante connaissent bien le réalisateur Kevin Connor. Il débuta en effet sa carrière en réalisant l'anthologie Frissons d'outre-tombe (From Beyond the Grave) en 1974 dans lequel nous retrouvions notamment les acteurs Vincent Price et Donald Pleasence mais fut surtout l'auteur de Nuits de cauchemar (Motel Hell) en 1980 dans lequel un fermier et sa sœur kidnappaient des touristes afin de les transformer en viande fumée particulièrement appréciée dans la région. L'année de ses débuts en tant que réalisateur, Kevin Connor ne se contenta pas de tourner son premier film d'horreur mais s'attaqua au premier volet d'une trilogie de films d'aventures fantastiques dans l'esprit d'un certain Jules Verne. En effet, Le sixième continent (dont le titre original The Land That Time Forgot éclaire très largement sur son contenu) nous transporte dans un monde qui se veut merveilleux où le temps semble s'être figé à l'époque de la Préhistoire. C'est ainsi donc que des sous-mariniers Allemands et des touristes anglais vont être contraints de collaborer une fois arrivés sur une île habitée par toutes sortes de créatures préhistoriques : ptérodactyles, tricératops, tyrannosaures et même, une peuplade d'hommes (homo-erectus ? Homme de Neandertal ? Homo sapiens sapiens?), toute forme de crédibilité historique étant ici bannie puisque nos plus anciens congénères n'apparurent sur Terre que soixante-cinq millions d'années après la disparition des dinosaures. De toute manière, en terme de réalisme, le film de Kevin Connor n'étant jamais pourvu de la moindre technologie récente en matière d'effets-spéciaux (on est encore loin, très loin des formidables visuel de Jurassic Park de Steven Spielberg), ses dinosaures sont à peine dignes des Kaijū japonais façon Godzilla, Mothra, King Kong ou Rodan !


Le film démarre par une longue séquence d'exposition située en mer, lieu de confrontations entre un sous-marin de l'armée allemande et l'équipage d'un bateau constitué de civils britanniques. Après avoir réussi à monter à bord du sous-marin, les anglais en prennent le contrôle, avant de le perdre au profit des allemands, pour ensuite en redevenir les maîtres ! Contraints de collaborer, allemands et britanniques se retrouvent donc sur une île hostiles Il faut dire que les dangers sont en nombre car outre les dinosaures et la peuplade de sauvages, l'anglais Doug McClure, le capitaine Von Schoenvorts et leurs hommes respectifs vont devoir faire face à une éruption volcanique. Financé à hauteur de un million et cinq-cent mille dollars, Le sixième continent fait peine à voire. Sur un scénario de James Cawthorn et Michael Moorcock librement inspiré de la nouvelle The Land That Time Forgot du romancier américain Edgar Rice Burroughs, le long-métrage de Kevin Connor fut notamment produit par le célèbre Samuel Z. Arkoff auquel on doit hormis la production de dizaines de série B, celles de Amityville, la maison du Diable (The Amityville Horror) de Stuart Rosenberg en 1979, celle de Pulsions (Dressed to Kill) de Brian De Palma l'année suivante ou encore de Hantise (The Haunting) de Jan de Bont en 1999. Il est à noter également que le film fut en partie distribué par la société de production cinématographique britannique Amicus qui fut la principale concurrente de la célèbre Hammer...


Principale vedette de ce Sixième continent, l'acteur Doug McClure, l'un des principaux interprètes des séries Échec et mat et Le Virginien participera également aux deux autres volets de la trilogie complétée ainsi par Centre Terre : 7ᵉ Continent (At the Earth's Core) en 1976 et Le Continent oublié (The People That Time Forgot) l'année suivante. Mais jusque là, et aux côtés de John McEnery, de Susan Penhaligon ou de Keith Barron, l'acteur traîne sa célèbre trogne dans des décors touffus, habités par des créatures de caoutchouc peu crédibles, communiquant avec de lointains ancêtres qui eux demeurent encore les plus réussis en matière d'effets-spéciaux. Bloqués par manque de carburant, voici que nos allemands et nos anglais découvrent qu'en raffinant un gisement de pétrole brut présent sur l'île (quelle chance), ils pourront s'échapper de l'île. S'ensuit une éruption, la découverte que les habitants de l'île évoluent grâce à la migration vers le nord de l'île à la surface de laquelle nos britanniques seront abandonnés lors d'une mutinerie, devenant ainsi les seuls survivants. Le film se concluant ainsi, c'est avec circonspection que l'on détaillera cette œuvre à laquelle manque sans doute en partie tout le génie d'un Ray Harryhausen qui bien avant l'existence du sixième continent était en mesure de proposer des animations en stop-motion absolument remarquables (Les Voyages de Gulliver de Jack Sher en 1960, Jason et les Argonautes de Don Chaffey en 1963, et bien plus tard, Le Septième Voyage de Sinbad de Nathan Juran en 1977 et Le Choc des Titans de Desmond Davis en 1981). Le sixième continent est, lui, le film d'aventures fantastiques du pauvre. Visuellement laid et nanti d'un scénario vraiment mince, il s'agit surtout d'un objet de curiosité que l'on conseillera d'abord et avant tout aux fans fous furieux de récits merveilleux auxquels Jules Verne et Edgar Rice Burroughs offrirent notamment leurs lettres de noblesse. Pour le reste, le long-métrage de Kevin Connor fleure bon la série Z... !

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...