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mercredi 16 février 2022

Centre Terre : 7e Continent (At the Earth's Core) de Kevin Connor (1976) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Centre Terre : 7e Continent (At the Earth's Core) est le second volet de la trilogie réalisée par Kevin Connor entre 1974 et 1977. Bien qu'il s'agisse là encore d'une adaptation du romancier américain Edgar Rice Burroughs deux ans après Le sixième continent et bien que l'acteur Doug McClure y tienne encore la vedette, les deux films n'entretiennent aucun rapport entre eux. Si une fois encore le réalisateur britannique se penche sur l'un des romans d'aventures fantastiques du célèbre écrivain, l'intrigue de Centre Terre : 7e Continent se déroule non pas en 1916 comme cela était le cas dans le premier volet de la trilogie mais cette fois-ci à la fin du dix-neuvième siècle lorsqu'à l'issue de sa présentation, l'ingénieur David Innes et le docteur Abner Perry décident de prendre place dans le cockpit de l'excavateur nommé la taupe d'acier qu'a créé le second afin de tester ses performances. Mais les deux hommes perdant le contrôle de l'engin, celui-ci s'enfonce plus profondément que prévu dans le sous-sol de notre planète, à environ huit-cent kilomètres de profondeurs, jusqu'à atteindre un continent inconnu connu par ses habitants sous le nom de Pellucidar. Un univers créé par Edgar Rice Burroughs lui-même et qui profite à un certain nombre d'ouvrages de l'écrivain puisque parmi le cycle que ce dernier a constitué autour de ce continent totalement imaginaire théorisant sur le concept d'une Terre creuse, un volet consacré au plus célèbre des hommes singes de fiction avec Tarzan au cœur de la Terre entre 1929 et 1930...


Alors que Le sixième continent tentait d'exhiber des créatures préhistoriques plus ou moins crédibles (ptérodactyles, tricératops, etc...), avec Centre Terre : 7e Continent, le spectateur est désormais confronté à de la fantaisie pure. Le long-métrage de Kevin Connor rappelle sous certains aspects La Planète des singes de Franklin Schaffner qui lui est bien antérieur alors même que le roman du français Pierre Boulle dont s'inspirait celui-ci fut écrit longtemps après l'ouvrage éponyme de l'américain. En effet, l'on y retrouve là aussi des hommes et des femmes contraints à l'esclavage par des créatures humanoïdes physiquement et intellectuellement beaucoup moins évoluées et sur lesquelles de drôles d'oiseaux/divinités ont par contre cette fois-ci un ascendant certain. Là où Centre Terre : 7e Continent s'inspire d'un ouvrage bien plus ancien que celui d'Edgar Rice Burroughs se situe dans la description d'un monde souterrain dans lequel la végétation s'avère parfois commune avec celle rencontrée par les personnages du roman d'aventures de l'écrivain français Jules Verne, Voyage au centre de la Terre. C'est ainsi donc que l'on aperçoit notamment d'immenses champignons comme ceux décrits pourtant plus d'un siècle plus tôt dans cet ouvrage qui fait partie d'un sous-genre de récits intitulé Fiction Souterraine dont les origines remontent peut-être au tout début du dix-neuvième siècle avec l'ouvrage d'Adam Seaborn, Symzonia: A Voyage of Discovery...


Dans cette aventure ô combien souterraine et pas vraiment réconfortante, l'acteur Doug McClure est désormais accompagné du Britannique Peter Cushing qui, loin des mythiques Frankenstein et Dracula respire ici un air bien différent en parcourant un continent éclairé grâce au magma en fusion et croise la route d'un peuple de sauvages capables de s'exprimer aussi bien que ceux de sa propre génération. Parmi ces sauvages, nous retrouvons la sexy Caroline Munroe (Starcrash : Le Choc des étoiles de Luigi Cozzi, Maniac de William Lustig) dans le rôle de la princesse Dia sous le charme de laquelle tombera l'explorateur David Innes ainsi que divers personnages dont un traître et une force de la nature. Concernant les effets-spéciaux, rien de miraculeux même si Centre Terre : 7e Continent s'avère éminemment dépaysant. Ses créatures demeurent par contre terriblement ringardes. Au titre de deux monstres hybrides combattant sous l'apparence de rhinocéros à la crinière de chevaux dont l'un finira par périr en agonisant dans un gémissement digne d'une mobylette asthmatique ! Les divinité-oiseaux (qui ressemblent en réalité davantage à des chauve-souris au bec de perroquets) sont raides et volent/planent avec difficulté. À noter que l'une des scènes d'action qui d'une manière générale paraissent bricolées fut la cause d'un accident lors duquel l'acteur Bobby Parr (qui incarnait déjà l'homme préhistorique Ahm dans Le sixième continent) perdit un doigt. Kitch à mort, totalement désuet dans la conception des effets-spéciaux, Centre Terre : 7e Continent n'en est pas moins une excellente aventure pleine de surprises, de décors et de créatures délirants auxquels s'ajoutent donc les charmes de Caroline Munroe en sauvageonne...

 

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