Centre Terre : 7e
Continent (At the Earth's Core) est le second
volet de la trilogie réalisée par Kevin Connor entre 1974 et 1977.
Bien qu'il s'agisse là encore d'une adaptation du romancier
américain Edgar Rice Burroughs deux ans après Le sixième
continent
et bien que l'acteur Doug McClure y tienne encore la vedette, les
deux films n'entretiennent aucun rapport entre eux. Si une fois
encore le réalisateur britannique se penche sur l'un des romans
d'aventures fantastiques du célèbre écrivain, l'intrigue de Centre
Terre : 7e Continent
se déroule non pas en 1916 comme cela était le cas dans le premier
volet de la trilogie mais cette fois-ci à la fin du dix-neuvième
siècle lorsqu'à l'issue de sa présentation, l'ingénieur David
Innes et le docteur Abner Perry décident de prendre place dans le
cockpit de l'excavateur nommé la
taupe d'acier
qu'a créé le second afin de tester ses performances. Mais les deux
hommes perdant le contrôle de l'engin, celui-ci s'enfonce plus
profondément que prévu dans le sous-sol de notre planète, à
environ huit-cent kilomètres de profondeurs, jusqu'à atteindre un
continent inconnu connu par ses habitants sous le nom de Pellucidar.
Un univers créé par Edgar Rice Burroughs lui-même et qui profite à
un certain nombre d'ouvrages de l'écrivain puisque parmi le cycle
que ce dernier a constitué autour de ce continent totalement
imaginaire théorisant sur le concept d'une Terre creuse, un volet
consacré au plus célèbre des hommes singes de fiction avec Tarzan
au cœur de la Terre
entre
1929 et 1930...
Alors
que Le sixième continent
tentait d'exhiber des créatures préhistoriques plus ou moins
crédibles (ptérodactyles, tricératops, etc...), avec Centre
Terre : 7e Continent,
le spectateur est désormais confronté à de la fantaisie pure. Le
long-métrage de Kevin Connor rappelle sous certains aspects La
Planète des singes
de Franklin Schaffner qui lui est bien antérieur alors même que le
roman du français Pierre Boulle dont s'inspirait celui-ci fut écrit
longtemps après l'ouvrage éponyme de l'américain. En effet, l'on y
retrouve là aussi des hommes et des femmes contraints à l'esclavage
par des créatures humanoïdes physiquement et intellectuellement
beaucoup moins évoluées et sur lesquelles de drôles
d'oiseaux/divinités ont par contre cette fois-ci un ascendant
certain. Là où Centre Terre : 7e Continent
s'inspire
d'un ouvrage bien plus ancien que celui d'Edgar Rice Burroughs se
situe dans la description d'un monde souterrain dans lequel la
végétation s'avère parfois commune avec celle rencontrée par les
personnages du roman d'aventures de l'écrivain français Jules
Verne, Voyage au centre de la Terre.
C'est ainsi donc que l'on aperçoit notamment d'immenses champignons
comme ceux décrits pourtant plus d'un siècle plus tôt dans cet
ouvrage qui fait partie d'un sous-genre de récits intitulé Fiction
Souterraine
dont les origines remontent peut-être au tout début du dix-neuvième
siècle avec l'ouvrage d'Adam Seaborn, Symzonia:
A Voyage of Discovery...
Dans
cette aventure ô combien souterraine et pas vraiment réconfortante,
l'acteur Doug McClure est désormais accompagné du Britannique Peter
Cushing qui, loin des mythiques Frankenstein et Dracula
respire
ici un air bien différent en parcourant un continent éclairé grâce
au magma en fusion et croise la route d'un peuple de sauvages
capables de s'exprimer aussi bien que ceux de sa propre génération.
Parmi ces sauvages, nous retrouvons la sexy Caroline Munroe
(Starcrash : Le Choc des étoiles
de Luigi Cozzi,
Maniac
de William Lustig) dans le rôle de la princesse Dia sous le charme
de laquelle tombera l'explorateur David Innes ainsi que divers
personnages dont un traître et une force de la nature. Concernant
les effets-spéciaux, rien de miraculeux même si Centre
Terre : 7e Continent
s'avère éminemment dépaysant. Ses créatures demeurent par contre
terriblement ringardes. Au titre de deux monstres hybrides combattant
sous l'apparence de rhinocéros à la crinière de chevaux dont l'un
finira par périr en agonisant dans un gémissement digne d'une
mobylette asthmatique ! Les divinité-oiseaux (qui ressemblent
en réalité davantage à des chauve-souris au bec de perroquets)
sont raides et volent/planent avec difficulté. À noter que l'une
des scènes d'action qui d'une manière générale paraissent
bricolées fut la cause d'un accident lors duquel l'acteur Bobby Parr
(qui incarnait déjà l'homme préhistorique Ahm dans Le
sixième continent)
perdit un doigt. Kitch à mort, totalement désuet dans la conception
des effets-spéciaux, Centre Terre : 7e Continent
n'en est pas moins une excellente aventure pleine de surprises, de
décors et de créatures délirants auxquels s'ajoutent donc les
charmes de Caroline Munroe en sauvageonne...
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