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jeudi 17 février 2022

Le Continent oublié (The People That Time Forgot) de Kevin Connor (1977) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Après un premier volet exotique, un second qui l'était encore davantage et donc fantaisiste, Kevin Connor revenait en 1977 avec le troisième et dernier opus d'une trilogie consacrée aux voyages fantastiques sur des continents jusque là, encore inexplorés. Avec Le Continent oublié (The People That Time Forgot), le réalisateur britannique semble avoir retenu la leçon des défauts qui émaillaient Le sixième continent et Centre terre : septième continent et nous propose cette fois-ci un spectacle beaucoup plus crédible en terme d'environnements. Sans doute parce qu'ici, une partie de l'intrigue a été tournée en décors naturels, abandonnant ainsi le cadre farfelu du second volet où l'on pouvait notamment croiser des champignons géants ou des rideaux de feu provoqués par l'écoulement d'un magma présent sous le manteau de notre planète. Suite directe du Sixième continent et non pas du deuxième volet qui ne reprenait quant à lui aucun des personnages d'origine, Le Continent oublié s'ouvre sur une expédition lors de laquelle le major Ben McBride, la photographe Lady Charlotte Cunningham, le paléontologue Norfolk et l'artilleur mécanicien Hogan partent à bord d'un avion à la recherche de Bowen Tyler (qu'interprète toujours l'acteur Doug McClure) qui, souvenez-vous, jetait à la fin du premier long-métrage une bouteille à la mer, espérant ainsi qu'une équipe d'exploration soit lancée à sa recherche. L'avion survole alors des montagnes enneigées de l'Antarctique avant d'être subitement attaqué par un ptérodactyle, lequel provoque le crash de l'engin. Ses quatre passagers se retrouvent alors cloués au sol dans une zone désertique et vont être très rapidement confrontés à diverses créatures ainsi qu'à diverses tribus sauvages...


Si dans Le Continent oublié l'absence de Caroline Munroe qui illuminait la pellicule de sa beauté et de ses ''charmes'' est ici fort logique, Kevin Connor n'en oublie pas cependant son public puisqu'il ajoute à ce troisième volet la présence de l'actrice britannique Dana Gillespie dans le rôle de la sauvageonne Ajor et dont les atouts n'ont rien à envier à ceux de celle qui quatre ans plus tard allait se frotter à l'un des plus impressionnants tueurs en série auquel le septième art ait donné naissance (impressionnant Joe Spinell dans le cauchemardesque Maniac de William Lustig). Dana Gillespie nous offre une magnifique paire de poumons contrecarrant en partie la froideur du personnage qu'interprète de son côté l'actrice Sarah Douglas ! Beaucoup plus immersif puisque visuellement plus réaliste, on s'étonne parfois des progrès parcourus en l'espace d'une année seulement en matière d'effets-spéciaux avec notamment la présence à l'écran d'un stégosaure plutôt convaincant, tantôt filmé à l'échelle humaine, tantôt intégré sur fond vert. À l'origine, Kevin Connor n'avait pas prévu cette suite du Sixième continent mais pensait tout d'abord s'attaquer à un autre personnage créé à l'origine lui aussi par l'écrivain américain Edgar Rice Burroughs, John Carter. Mais pour une question de contrat, les spectateurs auront alors droit au retour de Bowen Tyler pour un récit visuellement beaucoup plus riche. Situant en partie son action dans des grottes, Le Continent oublié bénéficie de sympathiques costumes et de décors parfois saisissants (les catacombes constituées de milliers de crânes humains)...


Le héros du Sixième continent partageant ici la vedette avec Ben McBride, ce dernier est interprété par Patrick Wayne qui n'est autre que le fils de la star du western américain John Wayne. Quant à Doug McClure, l'acteur a depuis pris de la bouteille et arbore une barbe et une chevelure de belle envergure. On apprend dès son retour à l'écran le sort qui fut accordé à tout un peuple ainsi que le destin funeste auquel eu droit Lisa Clayton qui fut aux côtés de Bowen, l'unique survivante à l'issue des péripéties du Sixième continent. Le réalisateur et le scénario de Patrick Tilley justifiant ainsi l'absence de l'actrice Susan Penhaligon qui trois ans auparavant tenait le rôle de la jeune femme. Alors que dans le volet précédent le compositeur Michael Vickers expérimentait toutes sortes de sonorités électroniques (celui-ci œuvra notamment dans le porno avec Chatouilleuses volcaniques de Tudor Gates et Wilbur Stark en 1972), il laisse ici la place à John Scott pour une partition plus classique mais collant parfaitement à l'atmosphère générale du film. À noter qu'il sera plus tard à l'origine des bandes musicales de Nimitz, retour vers l'enfer de Don taylor et de Greystoke, la légende de Tarzan de Hugh Hudson. Si comparativement aux deux précédents volets de la trilogie Le Continent oublié s'avère beaucoup plus maîtrisé, il perd sans doute en revanche un peu de ce charme suranné que ses prédécesseurs avaient cependant réussi à conserver. Un film d'aventures fantastiques qui demeure pourtant fort dépaysant...

 

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