Un insecte géant
terrorise la ville et ses habitants. Venue tout droit de l'espace, la créature intéresse de très près un
scientifique un peu barge et surtout grand amateur de voyeurisme. Un flic vieillissant lui-même entouré de très jeunes femmes
enquête sur la série de meurtres dont s'est rendue coupable la bestiole...Ça a l'air d'une blague.
Ça a la couleur d'une série Z et pourtant, ce très curieux
long-métrage de Michael Peterson n'est pas si mauvais qu'il en a
l'air. D'abord, il y a cette superbe affiche, véritable hommage au
cinéma de science-fiction des années cinquante. Une impression
confirmée par le film lui-même, très inspiré par la vague de
longs-métrages mettant en scènes d'immenses créatures issues des
effets de la guerre atomique ou d'expériences diverses.
La mode est actuellement
aux films d'horreur dont les méchants sont incarnés par des
requins, des crocodiles, ou d'autres monstres issus de l'imaginaire
un peu trop fertiles de cinéastes sans le sou. Pourtant, même si
Insectula lorgne du côté de ces catastrophes
cinématographiques, à savoir Sharktopuss et consorts,
le film de Michael Peterson leur est éminemment supérieur. D'abord
parce qu'à aucun moment il ne se prend au sérieux. Ensuite, parce
qu'il atteint largement son objectif dans sa volonté de retranscrire
une atmosphère que l'on n'a pas revu depuis des décennies.
Osons l'affirmer,
Insectula se permet même quelques jolis plans dignes
des plus beaux tableaux de maîtres. Enfin, presque. N'exagérons
pas. Quand à l'interprétation des différents protagonistes, elle
est si mauvaise que l'on ne peut pas ne pas penser un seul instant
qu'elle ne soit pas le fruit de l'esprit tordu du cinéaste. Le film
regorge de plans inutiles, de dialogues insipides, de gestes dénués
de toute crédibilité et pourtant, il dégage de cet Insectula
un climat tellement surréaliste que l'on est forcément intrigué.
Ce qui au premier abord paraît être un navet de plus dans la longue
liste que représente le genre Z, le film de Peterson est peut-être
bien u n cas unique. Un chef-d’œuvre ? Peut-être pas, mais
un film culte, sans doute oui.
C'est barré, gore,
mièvre, potache et les effets-spéciaux numériques sont à la ramasse mais c'est tellement bon qu'on en redemande. A
consommer malgré tout avec modération...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire