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lundi 27 décembre 2021

Wrong Turn - La fondation de Mike P. Nelson (2021) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Trois couples d'amis partent en randonnée dans une forêt des Appalaches malgré les recommandations d'une habitante d'un patelin perdu en pleine campagne américaine qui les prévient des dangers de sortir des sentiers battus. Après avoir été pris à parti dans un bar par un autre résident du coin, Jennifer et son petit ami, le couple formé de Milla et Adam ainsi que Gary et son compagnon Luis prennent leurs affaires et se rendent au cœur d'une forêt où rôdent mille dangers. Alors que Milla (l'actrice Emma Dumont) vient d'échapper à une chute mortelle, le groupe perd l'un de ses membres lorsqu'un énorme tronc dévale une pente et lui écrase la tête contre un arbre. Alors que le soleil s'apprête à disparaître à l'horizon et que l'orage gronde au loin, le reste du groupe décide de camper sur place. Le lendemain matin, Milla manque à l'appel. Persuadé qu'elle a été enlevée, Adam propose aux autres de partir à sa recherche... Voici comment démarre ou presque le reboot de la franchise Wrong Turn sous le titre Wrong Turn - La fondation de Mike P. Nelson. Exit Three Fingers et sa famille de dégénérés. Désormais, nos jeunes aventuriers vont devoir composer avec un tout autre type d'individus. Des enfants, des femmes et des hommes apparemment normaux, sans tares génétiques et vivant en toute autonomie en un lieu reculé, loin de la civilisation pervertie. Bref, à la manière de ceux du chef-d’œuvre de Night M. Shyamalan, Le village. Tellement proche dans le concept que c'en est même parfois troublant.


Le scénario est signé d'Alan B. McElroy, l'homme derrière lequel se cache la franchise originale. Un endroit dans lequel vivent en très bonne entente des villageois vêtus de peaux de bêtes et dans des huttes en torchis ! Face à des habitants de toutes races et de toutes religions qui contribuent tous à l'effort commun et qui n'envient jamais leurs voisins, Adam se pose comme l'antagoniste de cette première partie. La figure du citadin méprisant envers les autochtones et de surcroît, d'une ahurissante poltronnerie ! Une communauté aux mœurs régressives (selon le point de vue où l'on situe civilisation et barbarie) est donc au centre de l'intrigue. Connaissant sans doute ses classiques sur les doigts d'une seule main, le compositeur Stephen Lukach pompe outrageusement la bande musicale composée par Bobby Krlic pour l'excellent Midsommar qu'Ari Aster réalisa deux ans auparavant. Même agencement sonore pour un résultat qui est bien loin cependant d'atteindre son modèle. Le film entretient si peu (voir aucun) de rapports avec la franchise à laquelle son titre le réfère qu'un simple Fondation aurait suffit ! Commence alors la seconde partie du long-métrage qui intervient après une heure et dix minutes environ lors de laquelle le père de Jennifer (Matthew Modine dans le rôle de Scott Shaw) se lance à sa recherche... six semaines après qu'elle n'ait plus donné le moindre signe de vie...


Un peu lent à la détente, ce grand gaillard à la tignasse grise. Si jusque là Wrong Turn - La fondation était on ne peut plus convenable et bien au dessus de la plupart des épisodes de la saga d'origine (exceptés les deux premiers, cela va de soi), cette morale à deux balles qui au départ n'était pas parvenue à pourrir l'intrigue (les deux homosexuels identifiés par un simple contact de la main comme si s'imposait désormais systématiquement leur présence à l'écran, ou la blonde de service apportant sa petite contribution démagogique), la dernière demi-heure vient presque tout gâcher. Il n'aura fallut que six semaines pour laver le cerveau de la jeune femme à qui tout était donné sans qu'elle n'ait à lever le petit doigt. S'il ne fallait que s'en tenir aux scène d'horreur, alors oui Wrong Turn - La fondation aurait été très mauvais. Très peu sanglant, nous sommes davantage face à un film d'horreur qu'à un véritable film gore. Du survival qui ne sait parfois pas sur quel pied danser. Qui mélange tout. Entre des rednecks trop caricaturaux pour être les véritables méchants du film, une communauté/secte indigne de représenter une alternative valable à celles de Midsommar, Black Death (Christopher Smith) ou Le bon apôtre de Gareth Evans, l'abandon ou presque de tout ce qui faisait le charme et la particularité de la franchise originelle et surtout, un final en forme de twist proprement ridicule et inenvisageable, Wrong Turn - La fondation se perd au fil du récit au point de mériter finalement le mépris dont il est la proie de la part du public...

 

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