En 2003, nous avions eu
droit au premier volet de la franchise Détour Mortel
(Wrong Turn)
de Rob Schmidt dans lequel des campeurs faisaient la connaissance
d'une famille de dégénérés cannibales vivant dans une forêt.
Quatre ans plus tard ce fut au tour de Joe Lynch de prendre les
rennes avec un Wrong Turn 2 : Dead End
dans lequel cette fois-ci notre famille de cinglés s'en prenait aux
candidats et aux techniciens d'un jeu de survie qui allait très
rapidement se transformer en une boucherie encore plus gore que celle
du premier volet. À nouvel épisode, nouveau réalisateur puisque
cette fois-ci nous sommes en 2009 et c'est désormais Declan O'Brien
qui se charge de remettre sur les rails Three
Fingers
et sa famille. Jusqu'ici, le réalisateur n'a tourné que trois
téléfilms l'année précédente. Après un second volet
particulièrement crade, il allait s'avérer être difficile pour ce
dernier de mettre la barre encore plus haute. Après les campeurs
puis les participants au jeu de survie, c'est désormais au tour d'un
groupe de détenus qui après s'être extraits d'un bus accidenté
qui devait les emmener en prison de se frotter à ces gueules d'amour
qui n'ont de pitié pour personne lorsqu'il s'agit de remplir le
réfrigérateur ! Titré Wrong Turn 3: Left
for Dead,
les festivités commencent non plus sur une route de campagne mais
dans les rapides d'une rivière que descendent quatre amis en canoë.
Arrivés à destination, nos quatre beaux jeunes gens se séparent.
Les mecs partent chercher du bois à couper tandis que les filles se
foutent en bikini et fument de l'herbe. L'un des garçons réapparaît
tandis que l'une des filles laisse la seconde en compagnie du beau
jeune homme qui n'aura malheureusement pas le temps de se pencher sur
la superbe plastique de sa petite amie. Three
Fingers
is back... et les séquences gore également, avec une petite
nouveauté : des CGI qui jusqu'ici s'étaient fait plutôt
discrets mais qui débarquent de manière plutôt grossière et
relativement inquiétante puisque le résultat s'avère pour ce galop
d'essai, particulièrement raté (l'un de nos quatre amateurs de
rafting se retrouvant coupé en trois parties égales lors d'une
séquence se référant sans doute au premier meurtre du second
volet)...
''Ôtez donc ce tarin qui ne saurait me faire peur...''
Toujours
affublé d'un blase ''nasiquéen'', Three
Fingers
a malheureusement encore une fois l'air ridicule et s'avère donc
fort logiquement prompt à nous faire rire. Ce qui demeure un comble
pour une série de long-métrages dont l'un des principaux buts est
semble-t-il d'effrayer un tant soit peu ses spectateurs. De ce côté
là, c'est peine perdue mais la chose n'en incombe pas exclusivement
à la présence de ce cannibale dégénéré affublé d'une tronche
improbable. D'ailleurs, quel drôle de choix d'avoir fait de Three
Fingers
la ''vedette'' de la saga alors qu'il arbore sans doute le maquillage
le moins crédibles de tous ses congénères (le genre de masque que
l'on trouve dans les magasins de farces et attrapes)... Dénué de
toute logique puisque dans Wrong Turn 2 :
Dead End il
mourait d'une décharge de chevrotine dans le bide, le voilà qui
réapparaît à l'image plus en forme que jamais. Combien sont les
membres de la famille ? Impossible de répondre à cette
question puisque au fil des épisodes et de ses quelques
représentants qui à chaque fois disparaissent (y'a pas de raison
que les victimes soient les seules à en pâtir), l'arrivée d'un
nouveau volet est quasiment l'occasion de repartir de zéro. À moins
que la mère, véritable pondeuse dont le Q.I ne doit pas dépasser
celui d'une poule (ce qui tombe très bien), n'ait profité des deux
années qui séparent les second et troisième volet pour
''réapprovisionner'' la famille en rejetons chtarbés ?
''Un régime alimentaire très strict à base de viande humaine...''
Rien
ne se perd, tout se recycle. Anciennes méthodes et nouvelles se
confondent et donnent lieu à des meurtres relativement originaux
même si certains sont minés par leur exécution à base d'images de
synthèse beaucoup trop visibles pour que l'on y croit. Le réalisme
passé n'est donc plus qu'un vieux souvenir dans une majorité des
cas et l'on constate alors une baisse de qualité générale dans
l'exécution des meurtres. L'une des grosses différences entre ce
troisième volet de la franchise et les précédents se situe au
niveau des tueurs qui ne se comptent désormais plus qu'au nombre
de... un ! Voire deux mais le rejeton de Three
Fingers,
car OUI, le voici père d'un fils prénommé Three
Toas
auquel il manque non pas deux doigts mais deux orteils, est papa !
Le pauvre ne fera pas long feu face à la violence de nos prisonniers
qui pour le coup s'avèrent nettement plus flippants que nos deux
dégénérés. La cabane de Three
Fingers
ressemble désormais à une chambre des tortures et le bonhomme
semble capable de se dédoubler puisqu'il apparaît sur plusieurs
scènes de crimes en simultané. Pas très sérieux tout ça.
Finalement moins mauvais qu'il en a l'air, Wrong
Turn 3: Left for Dead
relance la machine tout en étant moins gore et moins réussi en
matière d'effets-spéciaux. Tamer Hassan incarne un Chavez
psychopathe imposant sans cesse son point de vue, Tom Frederic joue
le rôle du gentil flic et Janet Montgomey la seule rescapée du
massacre du début. Parmi eux, une belle brochette de criminels qui,
on s'en doute très rapidement, ne feront pas long feu. Au final, ce
troisième opus est plutôt sympathique même s'il se passe parfois
de toute crédibilité. Cette fois-ci, le sort de Three
Fingers
semble enfin avoir été réglé. Chose que l'on pourra vérifier
deux ans plus tard en 2011 puisque Declan O'Brien ne laissera pas sa
chance à un autre réalisateur et se chargera lui-même de réaliser
le quatrième volet intitulé Wrong Turn 4:
Bloody Beginnings...
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