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jeudi 16 décembre 2021

Chérie, j'ai agrandi le bébé de Randal Kleiser (1992) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Avec son budget de dix-huit millions de dollars, Chérie, j'ai rétréci les gosses de Joe Johnson en rapporta deux de plus lors de sa première semaine de diffusion aux États-Unis en juin 1989. Totalisant plus de deux-cent vingt-millions d'entrées de part le monde, il était pratiquement certain qu'une suite allait venir au monde. Ce sera le cas trois ans plus tard. Une séquelle qui cette fois-ci sera réalisée par Randal Kleiser qui jusque là tourna surtout pour la télévision des épisodes de séries télévisées ainsi que des téléfilms. Surtout connu pour avoir débuté sur grand écran avec la Love Story Le lagon bleu mettant en outre en scène l'actrice Brooke Shields, Randal Kleiser doit alors relever en 1992 le challenge de faire au moins aussi bien que le premier volet de ce qui deviendra par la suite une trilogie complétée par Dean Cundey en 1997 avec Chérie, nous avons été rétrécis. Plutôt que de répéter à l'exactitude le même concept que lors du premier volet, le réalisateur reprend les personnages à l'époque créés par Stuart Gordon (Re Animator, From Beyond), Brian Yuzna (Society) et Ed Naha (amusant lorsque l'on sait que les deux premiers produisirent quelques monuments du cinéma gore américain avant de produire ce premier volet d'une trilogie fantastique et familiale !) pour en inverser le principe. Le scénariste Tom Schulman n'étant plus de la partie, Peter Elbling, Garry Goodrow et Thom Eberhardt s'y sont mis à trois pour nous concocter une séquelle pourtant pas vraiment digne de l'épisode précédent. Comme l'indique très clairement le titre Chérie, j'ai agrandi le bébé, il ne s'agit désormais plus de rétrécissement mais d'agrandissement. Celui du dernier rejeton de la famille Szalinski qu'interprètent toujours Rick Moranis (Wayne, le père et inventeur de génie), Marcia Strassman (son épouse Diane), Robert Oliveri (le fils Nick) et dans une moindre mesure Amy O'Neill (Amy, la fille). Quant au nouveau venu, il s'agit des frères jumeaux Joshua et Daniel Shalikar qui dans le rôle d'Adam Szalinski se sont partagé son interprétation...


Adam n'a que deux ans mais il va très vite poser ''quelques'' problèmes à sa famille ainsi qu'à la petite communauté où se sont implantés les Szalinski. En effet, alors que son père Wayne est mis à l'écart par le responsable d'un projet dont il est pourtant à l'origine (John Shea endosse le rôle du méchant de service en la personne du Docteur Charles Hendrickson), celui-ci va tenter de passer outre l'obstacle qui les empêche lui et l'équipe de chercheurs employés par un certain Clifford Sterling (Lloyd Bridges) de trouver la méthode permettant non plus de rapetisser des objets mais au contraire des les agrandir. Et comme l'on s'en doute fort justement, c'est le bébé de la famille Szalinski qui en fera les frais... Chérie, j'ai agrandi le bébé inverse donc le concept pour un résultat qui n'est malheureusement pas à la hauteur de l'épisode précédent. L'un des intérêts de Chérie, nous avons été rétrécis était de mettre les spectateurs sur un même plan que les enfants Szalinski ainsi accidentellement réduits jusqu'à devenir invisibles à l’œil nu. C'est donc à leur hauteur que nous étions placés, dans des décors et face à des objets de tous les jours devenus gigantesques. Un travail intéressant sur les décors même si certains ont depuis bien mal vieilli. Pour cette seconde aventure des Szalinski, le principe des décors disproportionnés est donc abandonné et rares sont les occasions de voir les personnages évoluer dans des environnements qui au contraire auraient été miniaturisés. En réalité, le spectateur demeure cette fois-ci à la hauteur des membres de la famille Szalinski et seul désormais Adam apparaît gigantesque. Cette suite est donc visuellement beaucoup moins intéressante que le premier volet même si les spécialistes des effets visuels se sont amusés à intégrer le bébé dans des décors devenus trop exigus pour lui. Le film n'en conserve pas moins une certaine énergie que l'on doit notamment au toujours excellent Rick Moranis. Après cette expérience cinématographique, les frères Shalikar n'apparaîtront plus sur grand écran et ne seront plus visibles que dans le court-métrage de Randal Kleiser Chérie, j'ai rétréci le public qui sera réalisé afin d'être intégré dès 1997 dans divers spectacles en 3D des parcs Disney. Avec un budget deux fois plus important que pour le premier volet, Chérie, j'ai agrandi le bébé n'en rapportera cependant qu'un peu moins de cent...

 

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