Avec son budget de
dix-huit millions de dollars, Chérie, j'ai rétréci les
gosses
de Joe Johnson en rapporta deux de plus lors de sa première semaine
de diffusion aux États-Unis en juin 1989. Totalisant plus de
deux-cent vingt-millions d'entrées de part le monde, il était
pratiquement certain qu'une suite allait venir au monde. Ce sera le
cas trois ans plus tard. Une séquelle qui cette fois-ci sera
réalisée par Randal Kleiser qui jusque là tourna surtout pour la
télévision des épisodes de séries télévisées ainsi que des
téléfilms. Surtout connu pour avoir débuté sur grand écran avec
la Love Story
Le lagon bleu
mettant en outre en scène l'actrice Brooke Shields, Randal Kleiser
doit alors relever en 1992 le challenge de faire au moins aussi bien
que le premier volet de ce qui deviendra par la suite une trilogie
complétée par Dean Cundey en 1997 avec Chérie,
nous avons été rétrécis.
Plutôt que de répéter à l'exactitude le même concept que lors du
premier volet, le réalisateur reprend les personnages à l'époque
créés par Stuart Gordon (Re Animator,
From Beyond),
Brian Yuzna (Society)
et Ed Naha (amusant lorsque l'on sait que les deux premiers
produisirent quelques monuments du cinéma gore américain avant de
produire ce premier volet d'une trilogie fantastique et familiale !)
pour en inverser le principe. Le scénariste Tom Schulman n'étant
plus de la partie, Peter Elbling, Garry Goodrow et Thom Eberhardt s'y
sont mis à trois pour nous concocter une séquelle pourtant pas
vraiment digne de l'épisode précédent. Comme l'indique très
clairement le titre Chérie, j'ai agrandi le
bébé,
il ne s'agit désormais plus de rétrécissement mais
d'agrandissement. Celui du dernier rejeton de la famille Szalinski
qu'interprètent toujours Rick Moranis (Wayne, le père et inventeur
de génie), Marcia Strassman (son épouse Diane), Robert Oliveri (le
fils Nick) et dans une moindre mesure Amy O'Neill (Amy, la fille).
Quant au nouveau venu, il s'agit des frères jumeaux Joshua et Daniel
Shalikar qui dans le rôle d'Adam Szalinski se sont partagé son
interprétation...
Adam
n'a que deux ans mais il va très vite poser ''quelques'' problèmes
à sa famille ainsi qu'à la petite communauté où se sont implantés
les Szalinski. En effet, alors que son père Wayne est mis à l'écart
par le responsable d'un projet dont il est pourtant à l'origine
(John Shea endosse le rôle du méchant de service en la personne du
Docteur Charles Hendrickson), celui-ci va tenter de passer outre
l'obstacle qui les empêche lui et l'équipe de chercheurs employés
par un certain Clifford Sterling (Lloyd Bridges) de trouver la
méthode permettant non plus de rapetisser des objets mais au
contraire des les agrandir. Et comme l'on s'en doute fort justement,
c'est le bébé de la famille Szalinski qui en fera les frais...
Chérie, j'ai agrandi le bébé
inverse donc le concept pour un résultat qui n'est malheureusement
pas à la hauteur de l'épisode précédent. L'un des intérêts de
Chérie, nous avons été rétrécis était
de mettre les spectateurs sur un même plan que les enfants Szalinski
ainsi accidentellement réduits jusqu'à devenir invisibles à l’œil
nu. C'est donc à leur hauteur que nous étions placés, dans des
décors et face à des objets de tous les jours devenus gigantesques.
Un travail intéressant sur les décors même si certains ont depuis
bien mal vieilli. Pour cette seconde aventure des Szalinski, le
principe des décors disproportionnés est donc abandonné et rares
sont les occasions de voir les personnages évoluer dans des
environnements qui au contraire auraient été miniaturisés. En
réalité, le spectateur demeure cette fois-ci à la hauteur des
membres de la famille Szalinski et seul désormais Adam apparaît
gigantesque. Cette suite est donc visuellement beaucoup moins
intéressante que le premier volet même si les spécialistes des
effets visuels se sont amusés à intégrer le bébé dans des décors
devenus trop exigus pour lui. Le film n'en conserve pas moins une
certaine énergie que l'on doit notamment au toujours excellent Rick
Moranis. Après cette expérience cinématographique, les frères
Shalikar n'apparaîtront plus sur grand écran et ne seront plus
visibles que dans le court-métrage de Randal Kleiser Chérie,
j'ai rétréci le public
qui sera réalisé afin d'être intégré dès 1997 dans divers
spectacles en 3D des parcs Disney.
Avec un budget deux fois plus important que pour le premier volet,
Chérie, j'ai agrandi le bébé
n'en rapportera cependant qu'un peu moins de cent...
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