Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 15 septembre 2021

Doctor Sleep de Mike Flanagan (2019) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Il y a bien longtemps que je n'ai pas ouvert un ouvrage écrit par Stephen King. Comme l'ancien grand fan de l'auteur de Shining que j'étais et qui croit être revenu de tout, j'ai la prétention d'avoir lu l'essentiel. Et même sans doute un peu trop. Jusqu'à La Petite Fille qui aimait Tom Gordon qui est sorti chez nous pile en 2000. Il y a donc vingt et une années qui je n'ai pas feuilleté la moindre page de celui qui me poussa à la trahison en affirmant un jour que Graham Masterton l'effrayait. Une toute petite balle dans le pied que Stephen King allait se tirer lui-même, lequel allait perdre l'un de ses fans qui, fort logiquement, n'irait pas davantage se procurer Doctor Sleep, la suite de Shining, lors de sa sortie en 2013. C'est donc l'esprit vierge et dénué de toute appréhension que je me suis rué (en prenant tout mon temps puisqu'il m'aura fallut deux ans pour sauter le pas) sur son adaptation cinématographique. Ma passion pour le versant littéraire de Stephen King étant consommée depuis longtemps, j'ai par contre toujours pris le soin de me tenir au courant de tout ce que pouvaient adapter de son grand œuvre la télévision et le cinéma. Du meilleur, le plus rare, aux pires production, au titre desquelles La tour sombre figure sans doute comme le parangon de la trahison en terme d'adaptation cinématographique d'une œuvre écrite par l'un des maîtres de l'épouvante. On ne pouvait donc tomber plus bas avec Doctor Sleep. D'autant plus que Mike Flanagan n'est franchement pas un manche en matière de mise en scène. Pour être tout à fait honnête, les hostilités furent ouvertes pour la première fois il y a quelques mois. Mais à l'époque, l'empreinte de Shining de Stanley Kubrick fut telle que je stoppais la projection au bout d'une dizaine de minutes seulement...


Quelques mois plus tard donc, j'osais une nouvelle vision. En fait, en cette moite nuit de septembre qui promettait d'être pluvieuse, laissant pourtant l'asphalte de la rue barrant le quartier tout à fait sèche. Une expérience de plus de deux heures trente qui selon certains est digne de l'original (adaptation et roman compris) tandis que d'autres vocifèrent sur le traitement qu'en a fait Mike Flanagan. Les quelques références ( Ewan McGregor reprend le rôle du jeune Dannt Torrance qui depuis à pris des rides et a hérité de l'alcoolisme de son père, Carl Lumbly reprend celui de Dick Halloran qu'interprétait à l'époque le génial Scatman Crothers, dès l'entame, on entend le thème du Dies Irae réinterprété par le... pardon.... la compositrice Wendy Carlos, etc...) appuyées à l’œuvre originale servent de lien mais n'empêchent pas Doctor Sleep de s'octroyer une personnalité qui lui est propre. Avec sa galerie de nouveaux personnages plus ou moins grotesques forcément sortis de l'esprit du King (non mais c'est quoi ce chapeau de magicien ridicule que se coltine la méchante Rose O'Hara (l'actrice Rebecca Ferguson)?), Doctor Sleep semble parfois mixer cette envahissante vague de super-héros en mode ''anti'' qui pullulent sur les écrans de cinéma et de télévision avec les vampires chers au John Carpenter de Vampires (1998)...


Doctor Sleep offre ce sentiment d'inutilité lorsqu'il est accolé à sa trop grande référence, mais isolée de celle-ci, l’œuvre de Mike Flanagan possède tout de même des qualités indéniables. Visuellement, on est bluffé par l'esthétique générale. Les couleurs sont magnifiques et la photographie souvent superbe de Michael Fimognari nimbe le long-métrage d'une aura parfois très particulière. Comme un rêve dont on ne pourra s'échapper qu'à la toute fin de la projection. Ewan McGregor est convainquant en alcoolique hanté, rejoint par Cliff Curtis qui malheureusement disparu trop subitement des radars de la série Fear the Walking Dead. La jeune Kyliegh Curran également, dans le rôle d'Abra Stone, cette sympathique gamine dotée des mêmes pouvoirs que Danny. Face à ces trois là, une bande de zonards déplumés et criminels qui parfois gonflent leurs rangs, parfois tuent et dont la survie ne tient qu'à la consommation de la ''vapeur'' qu'ils prélèvent sur leurs innocentes victimes elle-mêmes dotées des mêmes pouvoirs que Danny et Abra. Malgré son importante durée, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer. Et même si certaines séquences sont visuellement grotesques, ringardes, totalement éculées, comme peuvent l'être certains effets visuels, Doctor Sleep se laisse voir sans déplaisir, mais sans jamais s'autoriser la même ampleur que celle du Shining de Stanley Kubrick. Aussi entreprenant que niais, sombre mais parfois lumineux (ahhhh, ces magnifiques pastels dignes des plus belles œuvres picturales de style naïf), habité mais aussi parfois surjoué (Rebecca Ferguson, je trouve, en fait trop), avec son retour dans un hôtel Overlook délabré plein de promesses, Doctor Sleep est un sympathique petit film d'horreur auquel il manque cependant, une bonne dose de vrais frissons. Un comble... !!!

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...