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lundi 27 septembre 2021

Bubba Ho-Tep de Don Coscarelli (2002) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Cela fait maintenant un peu plus de quarante-quatre ans que l'on persiste à nous a faire croire que le chanteur américain Elvis Presley est mort alors qu'il vit toujours, certes loin de ses fans et loin de ses carrières de chanteur et d'acteur. Loin de la lumière ou du sombre Andreas Cornelis van Kuijk également, son manager plus connu sous le sobriquet de ''Colonel Parker''. En réalité, le King vit désormais depuis une quinzaine d'années dans l'un de ces trous perdus des États-Unis d'Amérique. Et plus précisément dans un hospice du Texas. S'il a pris des rides, il a gardé avec lui ses célèbres costumes clinquants, ses bagouses, ses favoris ainsi que ses fameuses lunettes Neostyle. L'ancien Roi du Rock and Roll côtoie désormais John Fitzgerald Jack Kennedy, un afro-américain persuadé d'être l'ancien président des États-Unis officiellement assassiné le 22 novembre 1963 ! Tous deux vont se lier afin de combattre Bubba Ho-Tep, une vieille momie égyptienne qui s'en prend aux pensionnaires de l'hospice et leur vole leur âme. Voilà donc à quoi ressemble le synopsis du neuvième des dix longs-métrages qu'a pour l'instant réalisé le scénariste et réalisateur américain Don Coscarelli. L'auteur culte d'une œuvre tout aussi culte que lui : Phantasm en 1979 et ses célèbres sphères volantes perceuses de crânes, ses nains en robe de bure et son effrayant Tall Man incarné par Angus Scrimm. L'arrivée en 2002 d'un nouveau projet intitulé Bubba Ho-Tep du nom de l'ouvrage écrit par le romancier Joe R. Lansdale en 1994 fait taire ceux qui s'étaient mis en tête que Don Coscarelli n'était l'auteur que d'un seul film (il signa également les volets II, III et IV de la franchise Phantasm) tout en oubliant certains de ses projets antérieurs.


''Je bandais comme un bouc dans un champ de poivrier... Ça m'était plus arrivé depuis deux élections présidentielles... ''

ELVIS PRESLEY.


En effet, Don Coscarelli débuta sa carrière au milieu des années soixante-dix avec le drame Jim, the World's Greatest et la comédie dramatique Kenny & Company avant de signer en 1982 l’œuvre d'heroic fantasy Dar l'invincible et en 1988 Survival Quest, mélange de thriller et d'aventures forestier. Mais si l'on a surtout retenu de sa carrière Phantasm et ses séquelles, Don Coscarelli n'en a pas pour autant abandonné l'idée de défricher d'autres univers. Comme celui dans lequel baignent les personnages de Bubba Ho-Tep justement. Son Elvis Presley a quelque peu perdu de sa superbe mais s'il ne chante plus, le spectateur aura tout loisir de l'entendre monologuer sur le piètre état de sa queue, sur la vieillesse, sa carrière et la vie en général tout en nous contant la ''véritable'' histoire de sa disparition quatre décennies auparavant. Avec Bubba Ho-Tep, Don Coscarelli signe une comédie loufoque à petit budget faisant sans doute néanmoins partie des plus drôles jaùais réalisées ces vingt dernière années. Un million de dollars. Voilà ce qu'à coûté ce long-métrage principalement interprété par l'excellent Bruce Campbell, surtout connu pour avoir incarné le héros Ash dans la franchise Evil Dead de Sam Raimi. À ses côtés, l'acteur afro-américain Ossie Davis incarne quant à lui l'ami sénile qui se prend pour JFK. Entre fantastique et comédie, Bubba Ho-Tep confronte deux super-héros parmi les plus inattendus qu'ait pondu le septième art à une créature diabolique. L'un se déplace en déambulateur et l'autre en fauteuil roulant. Et pourquoi pas dirait un certain Charles Xavier, lui même cloué dans une chaise roulante, fondateur de l'institut portant son nom et abritant des mutants dotés de super-pouvoir (la franchise X-Men) ?


''C'est de là qu'ils ont extrait un bout de mon cerveau. Depuis, ils le gardent à Washington dans une saleté de bocal''

JOHN FITZGERALD ''JACK'' KENNEDY


Malgré un budget plus que restreint qui transpire à travers le minimalisme de la mise en scène, des effets-spéciaux (raisonnables mais souvent rudimentaires) ainsi peut-être que l'absence de toute chanson du King (sans doute pour des raisons de droits d'auteurs), Bubba Ho-Tep est un bonheur de tous les instants excellemment écrit. Cru, drôle, sa créature semble moins sortir d'une quelconque malédiction égyptienne que du House 2 : the Second Story que réalisa en 1987 Ethan Wiley mais au fond, quelle importance ? Généreux, décalé, le spectateur ne peut être que conquis, d'autant plus que Don Coscarelli y convie sous la forme d'un hommage l'un de ses acteurs fétiches en la personne de Reggie Bannister. Oui, oui, l'un des héros de la mythique saga Phantasm. Si Bubba Ho-Tep est culte et se suffit largement à lui-même, on se désespère de ne pas voir venir sa séquelle et pour cause : depuis huit ans que Bubba Nosferatu aurait dû voir le jour, le projet a purement et simplement été annulé. Une demi déception lorsque l'on sait que l'acteur Ron Perlman, au demeurant excellent, devait remplacer Bruce Campbell dans le rôle principal... ! Le neuvième long-métrage de Don Coscarelli est donc un indispensable pour tous les fans de ce réalisateur dont le mérite est d'avoir souvent créé ses propres concepts...

 

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