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dimanche 26 septembre 2021

Antarctic Journal de Pil-Sung Yim (2005) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

En Antarctique, une expédition constituée de six hommes tous d'origine sud-coréenne s'est lancée dans une traversée du continent le plus méridional de notre planète afin d'y atteindre le pôle d'inaccessibilité. Un lieu où aucun autre qu'eux ne semble avoir encore mis les pieds. Choi Do-hyung, Seo Jae-kyung, Yang Geun-chan, Lee Young-min, Kim Min-jae et Kim Sung-hoon traînent chacun dans leur sillage un paquetage individuel. Le voyage est excessivement pénible. Les six hommes doivent composer avec des très basses températures et le passage régulier de tempêtes de neige. Sur leur route, il découvrent un jour un piquet de bois affublé d'un drapeau en très mauvais état planté dans la glace. En l'ôtant, ils découvrent sous l'objet un vieux carnet d'expédition ayant appartenu à un homme qui en 1922 partit conquérir en compagnie de cinq autre hommes le même territoire que Choi Do-hyung et ses compagnons. Dès lors, d'étranges événements commencent à se produire au sein de cette nouvelle expédition. L'un des six hommes disparaît. Puis un second meurt en chutant dans une fosse sans fond. Pourtant bien décidé à aller jusqu'au bout, Choi Do-hyung fait contre fortune bon cœur malgré une réticence de la part des autres qui commence très nettement à se faire ressentir...


De la neige, toujours de la neige, rien que de la neige. Question décors, on est avec Antarctic Journal, face à des neiges éternelles incessantes. La nuit n'y tombant jamais, le spectateur est tout comme les six personnages condamné à n'avoir comme point de vue que le Soleil. Vendu comme un thriller psychologique mâtiné de fantastique, le premier long-métrage du réalisateur sud-coréen Pil-Sung Yim est effectivement tout d'abord centré sur ses six expéditeurs. Des caractères plus ou moins forts dont le plus charismatique reste bien sûr Choi Do-hyung qu'interprète la star sud-coréenne Song Kang-ho. L'acteur y incarne ce type d'aventurier jusqu’au-boutiste près à mettre sa vie et celle de ses compagnons en danger pour aboutir à son projet. Scénarisé par le réalisateur de Memories of Murder, The Host, Mother ou encore Parasite Bong Joon-ho, Antarctic Journal n'en est pas moins une très grosse déception. Non pas que l'on pouvait rêver y ressentir les mêmes sensations qu'un The Thing, chef-d’œuvre du réalisateur américain John Carpenter puisque le sujet y est bien différent, mais les divagations de nos six personnages et notamment celles de Choi Do-hyung nous laissent totalement indifférents. Même la présence à l'écran de l'acteur Yu Ji-tae que l'on a pu notamment voir dans le chef-d’œuvre de Par-Chan Wook Old Boy en 2003 n'y change absolument rien...


Pourtant, le cadre choisi aurait pu et dû apporter au spectateur son comptant de sensations fortes. Mais celles-ci se délimitent malheureusement à quelques courtes séquences, toutefois impressionnantes. Comme les quelques tempêtes de neige qui paralysent nos six hommes en les bloquant sous leur tente commune ou la chute vertigineuse de l'un d'eux au fond d'une crevasse en forme de puits. Trop long, trop bavard, parfois brouillon, Pil-Sung Yim exécute le scénario qu'il a donc écrit en collaboration avec Bong Joon-ho sur un mode léthargique véritablement épuisant. Si l'atmosphère et la photographie nous en mettent parfois plein la vue à travers de magnifiques plans larges et son décors enneigé à perte de vue, le message que tente de véhiculer le scénario est au mieux incompréhensible et au pire, parfaitement inintéressant. Mélange d'aventure et de fantastique dans lequel le voyage de six hommes semble reproduire celui inscrit dans le journal d'une expédition menée quatre-vingt années auparavant, Antarctic Journal a de plus l'outrecuidance de nous promettre d'entrée de jeu la présence d'une étrange créature dont on n'entendra malheureusement plus jamais parler. Reste ce plan final de toute beauté, sombre, symbolique, désespéré et peut-être même nihiliste qui ne rattrape pourtant pas l'énorme gâchis que représente le film. Si Pil-Sung Yim semble avoir misé sur les dialogues, il paraît avoir cependant oublié de donner du rythme à son œuvre. On s'y ennuie donc très ferme...

 

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