Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 11 août 2021

Robocop de Paul Verhoeven (1987) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

En 1987, année de sortie de Robocop, les concepts de cinéphilie et de cinéphagie m'échappaient totalement. Comme la présence de Paul Verhoeven au générique du film me laissait totalement indifférent. Goulu de science-fiction, d'horreur, d'épouvante et de gore, seules comptaient les images que les magasines spécialisés placardaient au beau milieu de leurs articles quelques mois avant que tel ou tel long-métrage ne sorte sur les écrans. À la sortie de la séance, cependant, le nom du réalisateur est demeuré ancré dans ma mémoire et je m'étais juré que s'il parvenait à renouveler l'expérience, j'en ferais l'un de mes réalisateurs préférés. Puis est sorti trois ans plus tard, un autre classique de la science-fiction. Total Recall avec Arnold Schwarzenegger. Quelques trente années et des poussières plus tard, c'est le même constat pour ces deux œuvres. Autant j'avais choisi de retourner les voir une seconde fois, autant aujourd'hui j'avoue avoir beaucoup plus de mal à supporter leur vision complète. Surtout Robocop qui en l'occurrence, je trouve, a relativement plus mal vieilli que Total Recall. Je sais combien il est risqué de s'attaquer à ce que d'aucun considère comme un joyau de la science-fiction des années quatre-vingt. Ce qui au demeurant peut se comprendre. Il est vrai qu'à l'époque, l’œuvre de Paul Verhoeven figurait l’alternative aux blockbusters d'aujourd'hui. Des effets-spéciaux admirables en leur temps et qui restent encore de nos jours fort appréciables. Une apparition remarquée du modèle ED209 en stop-motion (ou animation en volume), technique sublimée en son temps par LE spécialiste en la matière, l'américain Ray Harryhausen. Un peu d'animatronique lors de l'utilisation du bras robotisé qui bientôt va être greffé à la place de celui du héros incarné par l'acteur Peter Weller. Quelques plans gore particulièrement croustillants comme la séquence lors de laquelle l'officier Alex Murphy perd sa main droite ou mieux, lorsque l'un des vilains pas beaux en la personne d'Emil Antonowsky qu'interprète l'acteur Paul McCrane se met à fondre au contact de substances chimiques hautement corrosives. Et puis, bien entendu, il y a ce flic-robot. Robocop et sa cuirasse imperméable aux balles. Ce redresseur de torts qui, ahhhh les imprévus de la science, va se remémorer l'abominable meurtre dont il a été la victime et se lancer à la poursuite de ses bourreaux...


Une très belle brochette d'interprètes parmi lesquels les plus anciens reconnaîtront aisément au sommet, Ronny Cox, suivi de Kurtwood Smith, Ray Wise et auxquels on pourra même ajouter le toujours aussi fameux Miguel Ferrer même si celui-ci ne fait pas partie de la ''bande''. Murphy/Robocop est de ces super-héros crédibles, sans autres pouvoirs que sa protection qui empêche les balles de l'atteindre et une précision dans la visée qui n'a d'égale que sa capacité à percevoir le danger à travers les murs. La science-fiction est très rapidement mise de côté et Robocop n'est alors plus qu'un film d'action testostéroné empli de gunfights, d'explosions, de répliques savoureuses, mais qui au fond, manque cruellement de profondeur. La chose est d'ailleurs étrange si l'on tient compte du fait que dans mes souvenirs, cet aspect du film me semblait alors beaucoup plus marqué qu'il ne l'est en réalité. Et puis, c'est peut-être un détail, mais il y a des choses qui ne passent pas et rendent malheureusement l'ensemble quelque peu ringard. Comme lorsque Murphy se prend on ne sais combien de balles dans le corps avant de choir sur le sol, toujours en vie, attendant qu'un dernier projectile ne vienne se ficher dans sa tête et n'abrège des souffrances à peine exprimées à l'image. Invraisemblable ! À l'époque très grosse sensation, Robocop apparaît aujourd'hui terriblement désuet. Il n'y a guère que la tronche des méchants pour maintenir un certain intérêt ainsi que la vigueur de la mise en scène du réalisateur néerlandais. Absence totale de caractérisation, le décès de Murphy intervient si rapidement que l'on demeure indifférent à sa mort. Et lorsque l'échange entre la machine et la charmante Nancy Allen/l'officier Anne Lewis arrive enfin, il est malheureusement déjà trop tard...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...