Une affiche pompée sur l'album Oxygène de de J-M Jarre |
Décidément, c'est pas
ma veine. En voulant me laver l'esprit des quelques purges qui l'on
pollué ces derniers jours, je m'étais dit qu'un petit film de
science-fiction mâtiné de catastrophe aurait pu arranger les choses
et mettre un peu d'ordre dans ma tête. Mais je n'avais pas prévu
qu'en matière de catastrophe, il fallait dans le cas présent
comprendre catastrophique. Parce que c'est bien ce qu'est Destruction
planète Terre
de John Hayes, l'auteur entre autre du sympathique mais néanmoins
très curieux Dream no Evil
en 1970 ou de l'indéfendable The Garden of the
Dead
deux ans plus tard. Sorti sous le titre original de End
of the World
en 1979, Destruction planète Terre
est si mauvais que durant un moment, j'ai bien cru qu'il s'agissait
d'une production Eurociné
avant de constater après moult recherches qu'il n'en était rien.
Difficile d'évoquer l’œuvre de John Hayes sans avoir
l'irrépressible envie d'en dire du mal. Et ce, même si le sujet au
départ a de quoi intéresser les amateurs de science-fiction en
général et d'invasion extraterrestre en particulier. Car il s'agit
bien de cela dans Destruction planète Terre,
comme l’évoqueront quelques courtes séquences à effets-spéciaux
en fin de long-métrage. Des visuels aussi pauvres que ceux qui
évoquent les origines extraterrestres d'un père et de six bonnes
sœurs dont les corps sont investis par des entités particulièrement
hostiles venues d'une autre planète.Quand on pense que le premier
volet de la franchise Star Wars a
vu le jour la même année, on se demande comment un réalisateur a
pu pondre une telle engeance d'un point de vue mise en scène et des
effets-spéciaux. C'est laid à rendre dépressif n'importe quel
exalté. Laid, mais aussi sombre. Comme un examen coloscopique
pratiqué sans lumière, à tâtons et dans l'obscurité la plus
totale...
C'est
dire si l'on n'y voit pas grand chose. Tout ce que l'on peut déjà
dire sur l'histoire, c'est qu'elle met en scène un professeur de
recherches (Kirk Scott dans le rôle d'Andrew Boran ainsi que son
épouse Sylvia qu'interprète l'actrice Sue Lyon) auquel est confiée
une tournée de conférences dans le pays par le Gouvernement et qui
après avoir été le témoin d'étranges signaux décide en chemin
de mener sa propre enquête. Il atterri alors dans ce qui s'apparente
à un monastère où vivent un prêtre et si nonnes mais qui cache en
réalité des extraterrestres belliqueux... Rien que pour l'idée de
ces femmes vouant leur existence à Dieu faire office de ''seconde
peau'' à des créatures venues de l'espace, Destruction
planète Terre
mérite d'être jugé non pas comme un navet mais plutôt comme un
nanar. Non seulement le film est laid et la moitié des scènes
visuellement insoutenables (dans le sens où l'obscurité est telle
que l'on peut éventuellement finir par éprouver des maux de tête),
mais le récit est d'un insondable ennui. Techniquement, le film est
à la ramasse. Très nettement plus kitsch qu'un épisode de la série
(pourtant géniale) Cosmos 199,
la présence du célèbre acteur britannique Christopher Lee
n'inverse malheureusement pas la vapeur. Jamais nous n'éprouvons le
moindre sentiment de satisfaction devant cette œuvre atrocement
laide et tout sauf distrayante. Pour être tout à fait honnête,
dire que Destruction planète Terre mérite
sa place dans ce grand fourre-tout qu'est le genre Nanar
est faux car le plaisir y est totalement absent. Autant dire que
passer à côté, c'est s'épargner la perte d'un temps très
précieux...
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