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mercredi 7 juillet 2021

Triangulo diabólico de las Bermudas de René Cardona Jr. (1978) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

''Enfin le voile se lève sur le plus grand mystère de tous les temps...'' Stonehenge ? Les menhirs de Carnac ? Les statues de l'île de Pâques ? Le monstre du Loch Ness ? NON ! Celui qui entoure le fameux Triangle des Bermudes. Et qui nous offre enfin l'opportunité de tout savoir sur ce mystère jusqu'ici insoluble ? Le réalisateur mexicain René Cardona Jr. (père de et fils de), l'auteur entre autre de Cyclone la même année ou de Guyana: Crime of the Century. Pendant que d'autres se creusèrent la tête, le réalisateur menait sa propre enquête pour aboutir à une résolution des plus étonnante comme le démontre ce Triangulo diabólico de las Bermudas de 1978. Une intrigue à vrai dire presque similaire dans son déroulement à Cyclone. Autres interprètes, autres causes, mais des conséquences qui plus que pour ce dernier vont faire des ravages au sein d'un équipage et d'un groupe de vacanciers montés à bord d'un rafiot afin de découvrir enfouie sous les océans, la fameuse cité Atlantide. Outre le fait que le film est dans sa première partie ponctué de séquences qui n'ont absolument aucune incidence sur le récit à venir (la disparition d'un avion de tourisme ne servant qu'à servir la thèse d'un phénomène attisant la curiosité des scientifiques du monde entier selon laquelle tout pourrait ici être d'origine extraterrestre), la vision de René Cardona Jr. est pour le moins des plus farfelue. D'aucun dira qu'il s'agit d'une fiction et donc d'une réappropriation d'un mythe à visée strictement divertissante et non scientifique...


''Ne la laisse pas mourir, elle est si fragile, être une femme amputée, tu sais, c'est pas si facile...'' La visite de la fameuse cité Atlantide (du moins supposons-nous que les colonnes immergées puissent en être la représentation rachitique) sonne le début d'une véritable tragédie pour cette famille constituée de... six membres si les comptes sont bons. À commencer par la délicieuse Michelle qu'interprète l'italienne Gloria Guida (Avere vent'anni de Fernando Di Leo) et qui finira les jambes broyées à la suite d'un curieux séismes sous-marin. Fallait sans doute pas que la belle attise le désir d'Alan, cet athlète bodybuildé dont la ressemblance avec un Bruce Campbell gonflé aux hormones est saisissante dans les premiers instants du récit. Le début d'un cauchemar que l'on croit causé par un phénomène naturel inexplicable mais dont on devine rapidement les causes réelles... et grotesque à vrai dire. Mais jetez-là à l'eau cette sale chipie ! Cette gamine haute comme trois pommes qui cause dès le début des ennuis au chef-cuisinier. À moins qu'elle ne soit sous l'emprise de cette drôle de poupée découverte flottant sur l'eau. Adapté de l'ouvrage littéraire Le Triangle des Bermudes de l'écrivain américain Charles Berlitz (auteur entre autres de livres sur l'Atlantide, sur le cas Roswell ou sur l'Expérience de Philadelphie), le scénario de Triangulo diabólico de las Bermudas prend d'immenses libertés en invoquant une gamine dont la présence aurait sans doute eu plus de cohérence chez un Lucio Fulci que dans ce film fauché pourtant interprété par quelques figures du septième art...


Car en effet, outre la présence du mexicain Hugo Stiglitz, un habitué du réalisateur que l'on verra également chez l'italien Umberto Lenzi (Incubo sulla città contaminata), le film est l'occasion de voir réunis sur un même écran le réalisateur et acteur américain John Huston qui réalisa, au hasard, Le faucon maltais en 1941, Moby Dick en 1956 ou Les désaxés cinq ans plus tard. À ses côtés, les actrices françaises Marina Vlady (Le lit conjugal de Marco Ferreri) et Claudine Augier (qui fut la toute première James Bond Girl dans Opération Tonnerre de Terence Young en 1965). Sans oublier l'acteur mexicain Miguel Ángel Fuentes que les amateurs du cinéaste Werner Herzog identifieront immédiatement pour avoir interprété le rôle de Cholo dans le chef-d’œuvre Fitzcarraldo. On est cependant bien loin ici du réalisateur allemand. Triangulo diabólico de las Bermudas a l'air fauché comme les blés. Et pourtant, malgré les invraisemblances, malgré une direction d'acteurs au diapason avec des dialogues insipides (les touches d'humour tombent toutes à l'eau), le film possède un certain charme. Malheureusement, contrairement à la promesse faite par l'affiche française de l'époque, inutile d'espérer découvrir enfin le mystère qui entoure le triangle des Bermudes. Mais l'essentiel est là : à nous énerver devant une gamine à laquelle, au mieux, l'on donnerait bien une paire de gifles et au pire que l'on donnerait à manger aux requins (vus lors d'une séquence que l'on espère issues d'archives, les pauvres squales étant proprement tués devant la caméra). À nous laisser séduire par les charmantes interprètes féminines auxquelles le réalisateur ne laisse malheureusement que trop rarement l'occasion de s'exprimer. À sourire devant l'allure un peu... ''Bêbête'' de l'acteur Andrés García dont on soupçonne qu'il fut d'abord choisi pour son physique. À trembler pour.... non, j'déconne ! Culte !

 

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