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samedi 12 juin 2021

Morgue de Hugo Cardozo ('2019) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Diego Martinez travaille pour une agence privée de sécurité. Un soir, alors qu'il est au volant de son véhicule, il renverse un homme avant de prendre la fuite. En pleine nuit, il reçoit un coup de téléphone de son employeur qui lui demande de bien vouloir accepter de venir assurer la surveillance d'une morgue. Diego accepte sans se douter qu'il va passer la pire nuit de toute son existence... et le spectateur, les pires quatre-vingt minutes de sa vie... car avec Morgue, le réalisateur Hugo Cardozo nous offre un premier long-métrage au rythme et à l'intrigue aussi passionnants que ceux d'un soap opera brésilien. Et encore, faut-il le reconnaître, ces derniers ont la faculté de rendre leur public accroc. Ce qui ne sera bien entendu pas le cas de ce film dont la seule particularité provient de ses origines paraguayennes. Le pays du lomito, du surubi ou de la chipa guazu qui nous sert ici une œuvre d'un intérêt qui frise le néant absolu. Un premier essai qui se solde par un échec cuisant dans tout ce qu'il entreprend. À tel point que Morgue ressemble davantage à une caricature de film d'horreur tant il ressemble à des dizaines voire des centaines d'autres films dont il n'a retenu que les gimmicks les plus inefficaces. Enfermant son héros interprété par l'acteur Pablo Martínez dont il s'agit ici du premier rôle au cinéma, Hugo Cardozo rêve sans doute de nous rappeler au bon souvenir de l'un des films les plus marquants de l'année 1994 où sorti le très angoissant Nattevagten du réalisateur danois Ole Bornedal (œuvre dont l'auteur réalisa lui-même un remake déjà moins convaincant quatre ans plus tard)...


Si Morgue avait tout pour plaire sur le papier avec son intrigue minimaliste mais promettant une plongée nocturne et angoissante entre les murs d'un institut médico-légal, le résultat à l'écran se fait malheureusement très rapidement ressentir. C'est mauvais.... mais à un tel point que le long-métrage de Hugo Cardozo ne mérite pas d'intégrer la caste des nanars mais plutôt celle des navets. Un titre pas vraiment enviable si l'on tient compte du fait qu'il s'agit en plus d'une première œuvre qui en l'état devrait logiquement condamner son auteur à changer de métier. Pour le bien de tous et surtout de celles et ceux qui se laissèrent convaincre de dépenser leur argent dans leur pays d'origine pour aller le voir en salle. Un événement sans doute relativement rare qu'un film d'horreur paraguayen pour que plus de soixante-mille âmes fassent le déplacement, le film battant alors sur son propre territoire les résultats obtenus par les longs-métrages Annabelle : la maison du mal de Gary Dauberman et surtout It : Chapter Two d'Andrés Muschietti. Déjà, visuellement, le film est très laid. Les décors, la photographie et les éclairages ne rendent jamais hommage au cadre dans lequel le personnage principal est plongé. Ensuite, Morgue souffre d'un rythme à ce point inexistant que suivre les aventures de Diego Martinez allongé sur son canapé condamne d'office le spectateur à s'assoupir à diverses représailles. Chiant comme la mort, le film de Hugo Cardozo accumule par paquets de dix les Jump Scares au point de rendre le procédé parfaitement risible. D'autant plus que dès le premier d'entre eux, le concept s'avère inefficace.


Contrairement à la volonté du réalisateur qui sans doute à l'usage d'un tel procédé aurait aimé faire sursauter son public, on reste inerte, presque hypnotisés par une telle absence d'enjeux. Son héros déambule dans l'enceinte d'un établissement et les événements fantastiques s'enchaînent sans trop de logique, offrant le ''privilège'' à Morgue d'être encore plus mauvais que le Paranormal Activity d'Oren Peli. Pompant ''joyeusement'' quelques ''façons de faire'' constatées chez d'autres auteurs de films d'épouvante dont justement Oren Peli, Hugo Cardozo reprend notamment les gros plans sur les visages de The Blair Witch Project de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez réalisé vingt ans plus tôt. Du premier événement qui se produit jusqu'au dernier en forme de final carrément pillé à Paranormal Activity, Morgue est d'une redondance crasse. Ultra répétitif dans sa manière d'aborder les événements, le film est de plus parasité par une succession de micro-ventres mous qui rallongent inutilement le film. Bon allez, j'exagère... à décharge, disons que Morgue offre quelques plans plutôt intéressants en terme chromatiques et que le concept de la subjectivité parfois choisie par le réalisateur est plutôt la bienvenue. Mais face aux nombreuses tares de ce premier long-métrage, c'est un pas en avant mais deux pas en arrière que l'on risque d'aller voir l'hypothétique prochain long-métrage de Hugo Cardozo...

 

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