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jeudi 10 juin 2021

Chacun chez soi de Michèle Laroque (2020) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Cela n'étonnera personne mais Chacun chez soi, le second long-métrage réalisé par Michèle Laroque est mauvais. Sans doute pas aussi catastrophique que son Brillantissime datant de 2018 mais tout de même, si l'actrice a des amis, ceux-ci feraient mieux de lui dire de stopper dès aujourd'hui sa carrière en tant que réalisatrice avant qu'elle ne nous assène son troisième projet intitulé Alors on danse. Quoique l'éventualité d'une telle chose semble désormais chimérique puisque sa sortie étant prévue pour l'année prochaine, il y a de fortes chances pour que le film ait été déjà tourné. Tiens, d'ailleurs l'excellent site Internet Movie Database (plus connu des amateurs sous l''acronyme IMDB) confirme ce fait en précisant que Alors on danse est actuellement en post-production. Tant pis ! Il y en aura donc encore pour se laisser piéger à la troisième occasion. Si l'absence de réelles qualités de Brillantissime pouvait se justifier devant l'opération de financement participatif mise en place par Michèle Laroque qui n'avait alors récolté que quatre-cent milles euros, le budget de Chacun chez soi est déjà beaucoup plus ambitieux puisqu'il se monte à sept millions d'euros. Soit un financement dix-sept fois plus important. Ce qui malheureusement ne se voit pas nécessairement à l'écran. Non, une fois encore, Michèle Laroque semble s'être totalement trompée de média. Bien qu'elle persiste une nouvelle fois à vouloir sortir son film sur grand écran alors que l'on aurait pu espérer que la Covid-19 condamne définitivement Chacun chez soi à une diffusion strictement centrée autour du petit écran, Michèle Laroque continue sur sa lancée et pour la seconde fois propose une œuvre plus proche du téléfilm que du long-métrage cinématographique.


Ce qui est un comble lorsque l'on sait qu'il va falloir débourser le prix d'une place pour se rendre compte du désastre artistique qui touche une nouvelle fois une création estampillée ''Michèle Laroque''. Mais rassurons-nous, car si Chacun chez soi n'innove jamais et qu'il ne fait preuve d'aucun génie en matière de mise en scène, d'écriture et même d'interprétation, on reste heureusement très loin encore de l'affligeant Brillantissime...Ce qui ne devrait cependant motiver personne d'autre que les fans purs et durs de la comédienne et réalisatrice, capables de tout lui pardonner même ses prestations les plus faibles, à se diriger vers les salles projetant son second long-métrage. Pauvre Michèle Laroque, plongée depuis quelques années dans un désert artistique dont elle n'est pas la coupable exclusive puisque même chez les autres, sa contribution est parfois désastreuse. Il suffit pour cela d'évoquer l'ennuyeux Joyeuse retraite ! de Fabrice Bracq dans lequel l'actrice était venue se perdre en 2019 aux côtés du toujours excellent Thierry Lhermitte. On pourrait citer bon nombre de films développant un tant soit peu le même type de récit que Chacun chez soi et parmi lesquels on pense tout d'abord au Tanguy d'Étienne Chatiliez (et son infâme séquelle Tanguy, le retour) ou plus récemment à Retour chez ma mère d'Éric Lavaine dont la séquelle Un tour chez ma fille est prévue pour le 7 juillet prochain...


Si Chacun chez soi démontre l'incapacité de Michèle Laroque à proposer autre chose qu'une alternative formatée pour le petit écran, il illustre également ses difficultés en matière de direction d'acteurs. Après Kad Merad, Françoise Fabian, Gérard Darmon ou Rossy de Palma et Pascal Elbé, c'est désormais au tour de Stéphane de Groodt, Alice de Lencquesaing ou plus lointainement Lionel Abelanski de venir cachetonner dans une comédie qui n'a de drôle que le nom. Notamment produit par Dominique Farrugia, Chacun chez soi possède des dialogues d'une pauvreté consternante débités de manière mécanique par des interprètes qui ont parfois l'air de se demander ce qu'ils font là. Volontairement ou non, le personnage de Yann qu'interprète Stéphane de Groodt a l'air parfois effacé ou en tout cas, moyennement acquis à la cause de sa réalisatrice. Mais le pompon, c'est dans doute l'acteur Olivier Rosemberg qui le détient dans le domaine du non-jeu. Totalement à côté de la plaque comme peut l'être d'ailleurs parfois son personnage, on sent que l'interprète n'y croit pas. Un tempérament qui le rapproche de celui que pourra ressentir le spectateur une nouvelle fois floué par une Michèle Laroque vraiment pas faite pour le métier de réalisatrice... Dégagez, y'a rien à voir...

 

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