Pourquoi cracher dans la
soupe ? Pourquoi tirer sur l'ambulance ? Pourquoi pousser
papy McLane dans les orties ? Ou vers la sortie ? Surtout
lorsque après les troisièmes aventures de l'un des plus grands
héros du cinéma d'action américain survenues douze ans auparavant,
la saga Die Hard
s’enrichit d'un nouvel opus qui n'a absolument rien à envier à
ses prédécesseurs. Tout comme les réalisateurs John McTiernan
(Piège de Cristal
et Une
Journée en Enfer)
et Renny Harlin (58
Minutes pour Vivre),
Len Wiseman peu s'enorgueillir d'avoir asséné au public un Die
Hard 4:Retour en Enfer
des plus tonitruant. Non, John McLane n'est pas mort. Et même si en
cette année 2007 il porte sur lui les cinquante-deux ans de son
impérissable et iconique interprète Bruce Willis, ce flic de la
police new-yorkaise n'a pas dit son dernier mot et prouve dix-neuf
ans après ses premières aventures cinématographiques qu'il en a
encore sous sa botte d'indécrottable pourvoyeur de punchlines. Bruce
Willis qui n'en fini pas d'être la victime de quolibets de la part
d'individus qui ne voient plus en lui qu'un ersatz de l'acteur qu'il
fut et qui ne serait donc plus qu'un interprète jouant de façon
machinale et dénuée d'émotion, a encore un cœur qui bat dans la
poitrine. Flic acerbe mais néanmoins demeuré le bon samaritain
qu'il fut déjà à travers de nombreux films d'action avant ce
quatrième opus de la saga Die
Hard,
John McLane va cette fois-ci être accompagné d'un jeune génie en
informatique lors de l'une de ses missions les plus périlleuses...
Aux
côtés de la star, le jeune Justin Long qui démarrait sa carrière
sur grand écran huit ans auparavant dans le film de science-fiction
Galaxy
Quest
de Dean Parison avant de revêtir l'apparence de Matthew Farrell. Ce
génie en informatique physiquement proche de l'acteur Keanu Reeves
au point que ce jeune homme contraint de marcher sur les pas de John
McLane rappellera sans doute à certains cinéphiles le Thomas
''Neo'' Anderson du chef-d’œuvre de la science-fiction signé par
les frères Larry et Andy Wachowski en 1999, Matrix.
Poursuivi par des hommes qui veulent le tuer, Matthew est au centre
d'une organisation criminelle dirigée par Thomas Gabriel (l'acteur
Timothy Olyphant) qui officiellement a choisi de se venger du sort
que lui a accordé le gouvernement américain à l'époque ou
celui-ci l'employait au ministère de la Défense. Pour ce faire, lui
et sa bande de hackers ont mis au point un système permettant de
neutraliser les infrastructures du pays, semant ainsi le chaos à
travers les différents états d'Amériques. Sauf qu'en grain de
sable, John McLane ne va évidemment pas laisser les criminels agir à
leur guise et tenter de les arrêter avant qu'ils ne mettent à
exécution la dernière partie de leur plan. Bruce Willis forme avec
Justin Long, un duo aussi étonnant qu'attachant. D'un côté, le
flic expérimenté, capable de prouesses inenvisageables dans la vie
réelle comme pourront le constater les spectateurs. Et de l'autre,
un jeune hacker qui se demande perpétuellement ce qu'il est venu
foutre dans cette galère...
Le
scénario de Mark Bomback est sans ambages : le spectateur venu
en prendre plein les oreilles et les yeux va en avoir pour son
argent. Et même bien au delà de ce que l'on aurait pu imaginer tant
le film de Len Wiseman est généreux en terme d'action. Il ne faudra
cependant pas s'offusquer des nombreuses séquences improbables qui
jalonnent le récit. De cascades invraisemblables en fusillades
abracadabrantes, Die
Hard 4:Retour en Enfer
est un spectacle en perpétuelle mutation. Dès que notre héros
reçoit l'appel du central téléphonique de la police et jusqu'aux
toutes dernières minutes de ce quatrième opus qui dépasse
largement les deux heures, les scènes d'action s’enchaînent sans
pratiquement aucun temps mort. John McLane qui nous avait habitué
jusque là à des punchlines et à un humour des plus efficaces n'a
pas perdu de sa verve même dans les situations les plus délicates.
Bien que certaines séquences paraissent ridicules du fait de leur
énormité, celles-ci demeurent souvent impressionnantes. Difficile
de rester de marbre notamment lors de la séquence où juché
derrière le volant d'un camion, John MacLane doit affronter un avion
de chasse en vol stationnaire. Les plus fins observateurs auront
remarqué la présence de l'acteur/cascadeur français Cyril
Raffaelli qui fit notamment des merveilles quelques années en
arrière dans Banlieue
13
de Pierre Morel dans lequel il incarnait le personnage du capitaine
Damien Tomaso. Dans le film de Len Wiseman, il troque son costume de
flic pour celui de l'un des hommes de main de Thomas Gabriel. Au
final, Die
Hard 4:Retour en Enfer est
un excellent film d'action. Un divertissement de tous les instants
dans lequel Bruce Willis se dépense sans compter et à côté duquel
Justin Long incarne un Matthew vraiment attachant. Du grand spectacle
pas toujours crédible d'un point de vue réalisme mais au fond, ses
prédécesseurs l'étaient-ils davantage... ?
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