Pour la somme de un
million de dollars, de vieilles bourgeoises peuvent vivre leur rêve :
retrouver une seconde jeunesse. Mais dans le cas présent, il ne
s'agit pas de chirurgie esthétique. En effet, le docteur Divine
(l'acteur Ron Ray) leur propose pour cette rondelette somme d'argent
d'opérer une greffe de leur cerveau dans le corps tout neuf d'une
jolie jeune femme. C'est ce que vont avoir le désagrément de
découvrir quatre jeunes gens qui après être sortis faire la fête
vont être attaqués par deux zombies. Kidnappés, les deux hommes et
les deux femmes qui les accompagnent sont emmenés jusqu'à la
demeure du Docteur Divine qui va utiliser ces dernières comme
marchandise pour les bourgeoises impatientes de recouvrer leur
jeunesse et leurs compagnons comme cobayes. Mais Gregg, l'un des deux
garçons, parvient à prendre la fuite tandis que Darrell est
zombifié par le docteur et ses complices.June et son amie sont
attachés sur un brancard dans l'attente d'être sacrifiées. Avec
l'aide inattendue d'une voisine prénommée Agnes, Gregg va tenter de
sauver ses amis...
Sorti sur les écrans en
1989, Dr. Immortalizer
fait partie de cette vague de longs-métrages horrifiques qui mettent
en scène un savant ou un médecin fou se prenant pour Dieu. Mais
loin d'atteindre les qualités esthétiques et scénaristiques du
cultissime Re-Animator
que Stuart Gordon réalisa quatre ans auparavant, le film de
l'américain Joel Bender (le troisième après la comédie Gas
Pump Girls
en 1979 et l'horrifique The Returning
en 1983) est un navet pur jus des années quatre-vingt avec tout ce
que cela pouvait comporter de rédhibitoire. Une bande-son pop
indigeste et des nappes de violons synthétiques repoussantes. Une
image beaucoup trop lisse et pas assez granuleuse pour que le film
fasse son petit effet du côté de l'horreur, d'autant plus qu'en
matière d'effets gores ou simplement sanglants, Dr.
Immortalizer
fait preuve d'une très grande avarice. À part quelques maquillages
ratés plaqués sur le visage de seconds-rôles bodybuildés, inutile
d'espérer y voir le moindre débordement sanguinolent !
Mais
alors, que retenir de ce Dr. Immortalizer ?
Et bien à dire vrai, pas grand chose. L'interprétation est
catastrophique et le pitoyable jeu des interprètes s'avère accentué
du fait d'un doublage en français absolument désastreux. L’œuvre
de Joel Bender semble hésiter entre comédie et épouvante sans
jamais être, ni drôle, ni effrayant. Le scénario étant d'une
platitude rare et les mises en situation d'une épuisante
répétitivité, on s'ennuie ferme bien avant que le film ait atteint
la moitié du récit. Autant dire que si Dr.
Immortalizer n'est
pas un calvaire à suivre, on n'y prend cependant aucun plaisir.
Autre absence en dehors du sang : la caractérisation
inexistante des personnages. Les antagonistes sont ridicules tandis
que le sort du jeune Gregg incarné par Chris Crone est inexistant,
le personnage étant alors si peu attachant que l'on se fiche du sort
qui pourrait lui être accordé. Le bilan est donc rude pour Dr.
Immortalizer.
Quelle que soit la case à cocher, tout s'y avère d'un inintérêt
absolu...
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