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lundi 8 juin 2020

Terminator 2 : Judgment Day de James Cameron (1991) - ★★★★★★★☆☆☆



N'étant pas de ceux qui suivent scrupuleusement l'évolution des personnages d'une franchise en m'excitant comme une puce dès lors qu'intervient telle ou telle incohérence (à part celle concernant Star Trek, je l'avoue), c'est sans doute la raison pour laquelle j'ai rejoins les rangs de ceux qui ont apprécié la sortie en 2015 de Terminator Genisys d'Alan Taylor et de Terminator : Dark Fate de Tim Miller l'année passée. Étant de ceux qui eurent la chance et le privilège de découvrir le tout premier Terminator de James Cameron en salle à l'époque de sa sortie en avril 1984, ce chef-d’œuvre absolu de la science-fiction et de l'action à ranger aux côtés du Predator de John McTiernan n'avait selon moi, surtout pas besoin d'une séquelle. Et surtout pas de Terminator 2 : Judgment Day. Un long-métrage qui est à l'origine de nombreuses disputes entre potes, la totalité d'entre eux assurant leur passion pour ce second volet qu'ils préfèrent nettement au premier tandis que je défendais bec et ongles, le statut de meilleur opus de la saga de Terminator premier du nom. En réalisant Terminator 2 : Judgment Day. James Cameron adoucissait les angles d'une œuvre au caractère profondément sombre. L'univers du premier opus était sauvage, brutal, noir et d'un pessimisme absolu. Si James Cameron l'a d'ailleurs majoritairement filmé de nuit, c'est sans doute dans le soucis de proposer un produit aussi efficace en matière d'action, que nihiliste en terme de récit. Si la suite conserve un fond de pessimisme, James Cameron semble avoir pourtant tourné sa veste en proposant une version édulcorée de son classique pour pouvoir attirer dans ses griffes de producteur, tous les types de public, des fans du premier opus jusqu'aux enfants, sans doute moins atteints psychologiquement par une suite beaucoup moins ''cauchemardesque''...

Si par rapport au premier Terminator ce second volet conserve une logique scénaristique qui peu à peu s'effacera au fil des nombreuses séquelles, l'une des quelques bonnes idées du script est d'avoir fait de la machine incarnée par Arnold Schwarzenegger, le gentil du film. Tandis qu'on lui oppose ainsi qu'à Sarah (Linda Hamilton) et John Connor (Edward Furlong), une machine d'un genre nouveau, le T-1000 (l'acteur Robert Patrick), James Cameron semble se moquer de sa propre franchise en y injectant des punchlines qui certes, amuseront la galerie, mais qu'un vrai fan du premier opus ne pourra réellement ''digérer''. Alors oui, le spectacle est bien au rendez-vous. Les effets-spéciaux, pour l'époque, sont réellement bluffants. Mais à le redécouvrir aujourd'hui, on pourra émettre une opinion personnelle quant à leur difficulté à supporter le temps qui passe. Incroyables pour l'époque, ils peinent aujourd'hui à convaincre. Surtout lors de certains déplacements du T-1000 dont on devine assez facilement que se cachent en partie derrière ce personnage, des effets-spéciaux numériques. Les pro-Terminator 2 argueront sans doute que le premier ne s'en sort sans doute pas mieux, et même, encore moins bien. C'est sans doute vrai. Mais c'est aussi ce qui participe de son charme quand Terminator 2:Judgment Day semble, lui, vouloir atteindre la perfection. C'est ce que l'on pourrait lui reprocher d'ailleurs. De trop vouloir ressembler à une ''vitrine'' tout en omettant parfois d'aller à l'essentiel. Conséquences : le film s'avère parfois très ennuyeux. Un comble pour une séquelle qui se veut au contraire un divertissement de tous les instants...

Les fans de la franchise s'y retrouveront cependant très certainement. James Cameron y respecte l'évolution de ses personnages. Et même si le récit fait un bond important dans le temps, ceux-ci demeurent immédiatement identifiables. Sarah Connor évidemment, toujours incarnée par l'actrice Linda Hamilton qui en sept années, à eu largement le temps de prendre du muscle. Et même John Connor, pourtant absent du premier volet et qu'incarne l'acteur Edward Furlong alors âgé de quatorze ans à l'époque (son personnage n'ayant que onze ans). L'une des grosses différences demeure donc dans un Arnold Schwarzenegger faisant cette fois-ci plutôt le bien que le mal face à un Robert Patrick par contre, totalement convaincant dans la peau du T-1000. Aussi froid que son homologue de 1984 mais cependant doté d'une technologie le rendant apparemment indestructible. Une idée non seulement séduisante, mais surtout logique. Surtout lorsque l'on sait que le T-800 n'était pas infaillible puisqu'il était détruit dans le premier Terminator. Il fallait donc lui trouver une alternative beaucoup plus résistante dont le public ne pourrait soupçonner la façon dont les héros parviendraient à l'éliminer. Si une partie du long-métrage reprend certaines scènes-clés du premier opus en leur apportant une plus-value en matière d'effets-spéciaux, James Cameron en profite surtout pour exploiter et approfondir le sujet de Cyberdyne Systems et Skynet qui sont à l'origine du désastre à venir que l'on connaît...

Déjà très (trop) longue, la version cinéma de deux heures et dix-sept minutes sortie à l'époque en 1991 demeure cependant la plus courte puisqu'en 1993 sera disponible une ''Special Edition'' de deux heures et trente-trois minutes ainsi qu'une ''Skynet Edition'' en 2009 plus longue encore de trois minutes. La version cinéma sur laquelle repose cet article est une bonne surprise. Bien qu'inférieur au précédent volet, Terminator 2:Judgment Day fournit suffisamment de matière pour que le fan pur et dur passe un très agréable moment. James Cameron sait y faire lorsqu'il s'agit d'action comme il le prouvera d'ailleurs déjà cinq ans plus tôt avec le second volet de la franchise Alien et ce, même si à plusieurs occasions, le rythme s'avère malheureusement brisé par des séquences ''attentistes''. Le récit évolue avec bien davantage de logique que dans les prochains opus qui prendront de très larges libertés scénaristiques. Mais pour ceux qui ne jurent que par le tout premier Terminator, comme c'est le cas pour moi, cette séquelle est une redite partielle, agrémentée d'une évolution logique du récit, ponctuée de séquences d'action remarquables et d'effets-spéciaux, pour l'époque, saisissants. Mais pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cet épisode, ni même le tout premier, et ne porteraient qu'un faible intérêt à la mythologie de la franchise, autant qu'ils se rabattent sur Terminator:Dark Fate. Car si pour les puristes le long-métrage de Tim Miller demeure une trahison (le réalisateur osa quand même y faire assassiner le sauveteur de l'humanité John Connor !!!), le film reprend assez fidèlement une partie des séquences de Terminator 2:Judgment Day et peut être dès lors considéré comme un hybride entre une suite ayant pris la malhonnête liberté de se débarrasser de tout ce qui l'encombrait et un reboot aux effets-spéciaux dernier cri. À chaque spectateur alors, fan ou non, de faire son choix...

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