Crimson Matthews débarque
à Penance Lane lorsqu'il assiste à une dispute entre Sherry et le
fils du shérif Denny Wilson. Giflant sa petite amie, ce dernier rend
des comptes à Crimson qui le maîtrise au sol avant de se rendre
dans le seul restaurant de la ville. Là, il y fait la connaissance
de la propriétaire qui s'avère être la mère de Sherry. Offrant un
repas gratuit à Crimson, elle accepte également de passer un oup de
téléphone au Père John qui recherche une personne pour nettoyer de
fonds en combles une immense demeure délabrée. Car Crimson qui
depuis un jour seulement est sorti de prison, cherche du travail. Une
fois présenté au Père John, celui-ci lui explique ce qu'il devra
faire et précise que s'il le veut, il peut loger dans la demeure
gratuitement. Mais dès la première nuit, d'étranges événements
se produisent. Des individus semblent vivre à l'intérieur de la
maison et tentent de s'en prendre à l'ancien taulard. Se barricadant
dans une chambre, cette première nuit passe finalement sans
encombres...
Réalisé par le hongrois
Péter Engert, Penance Lane
a l'allure d'un premier long-métrage assez mal fagoté et pourtant,
il s'agit bien du quatrième de son auteur après The
Valley of Tears
en 2006, Loving the Bad Man
en 2010 et Aftermath
en 2014. La première curiosité de ce film est la présence dans le
rôle principal de l'ancien catcheur Tyler Mane qui en 2000
interprétait son premier rôle au cinéma dans X-Men
de Bryan Singer. Un géant à l'allure patibulaire pas vraiment
rassurant qui en bon samaritain débarque dans une très curieuse
petite localité des États-Unis afin de récupérer une énorme
somme d'argent que son ancien détenu a laissé derrière lui la nuit
où il a été agressé ainsi que ses complices par les êtres
étranges auxquels va bientôt se frotter le héros. Autre présence
inattendue, celle de l'acteur John Schneider qui dans les années
quatre-vingt interpréta notamment le rôle de Bo Duke dans la série
Shérif, fais moi Peur
et entre 2001 et 2006, celui de Jonathan Kent, le père du héros de
la série Smallville.
Le rôle principal féminin est quant à lui tenu par l'actrice Scout
Taylor-Compton qui incarne quant à elle le personnage de Sherry...
Drôle
de film que Penance Lane tout
de même. Bricolé, assez maladroit en ce qui concerne le montage et
certaines situations intervenant subitement, Péter Engert y fait
cependant preuve d'une grande générosité en terme d'action. Même
si beaucoup de séquences paraissent invraisemblables et font très
''cinéma d'amateur'', on s'ennuie relativement peu. On se demande
parfois comment le personnage de Crimson Matthews fait pour débarquer
aussi subitement au milieu d'une séquence ou comment tel ou tel
personnage parvient à se relever de telle ou telle blessure mais
bon, quelques bonnes idées éveillent l'intérêt tout en n'étant
par contre malheureusement que superficiellement évoquées. Comme
cette pratique assez morbide de la part du shérif de Penance Lane
interprété par l'acteur Daniel Roebuck et qui consiste à rendre
exploitable des vidéos dans lesquelles il met en scène des
accouplements entre des individus victimes de traitements absolument
immondes de la part d'un Père John totalement déséquilibré.
Originale aussi l'idée de faire participer au carnage l'ensemble des
habitants de la petite ville. Mais alors pourquoi abandonner l'idée
en cours de route ? Non, vraiment, Penance
Lane n'est
pas un film comme les autres. Pas du tout inquiétant et surtout
assez mal fichu en terme de mise en scène (plus qu'en terme
d'interprétation d'ailleurs, les personnages n'étant pas trop mal
incarnés), il est assez original pour retenir l'attention du
spectateur...mais une fois, une seule. Pas sûr que quiconque ait
envie de s'y replonger à nouveau...
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