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lundi 11 mai 2020

Amjeon de Kim Jin Won (2020) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Question : peut-on encore proposer en 2020 des longs-métrages asiatiques dont le propos tourne autour des fantômes ? La réponse est... oui ! En effet, qui peut empêcher n'importe quel cinéaste de s'approprier le genre ? Réponse : personne. Depuis que le réalisateur japonais Hideo Nakata a réalisé en 1998 le premier volet de la saga Ringu et LE chef-d’œuvre de la J-Horror Honogurai Mizu no Soko Kara quatre ans plus tard, et depuis que son compatriote Takashi Shimizu s'est également lancé dans l'aventure avec le tout aussi brillant Ju-On, nombre de réalisateurs se sont engouffrés dans la brèche de ce sous-genre horrifique venu d'Asie. Allant même jusqu'à titiller les américains qui plutôt que de proposer des œuvres originales se sont contentés de ne tourner que des remakes des grands classiques cités ci-dessus. Des dizaines de longs-métrages ont depuis vu le jour. Pas toujours très réussis mais sans doute un brin plus originaux que les innombrables séquelles des glorieuses franchises initiées par Hideo Nakata et Takashi Shimizu qui de leur côté ont engraissé les producteurs à défauts de réjouir les amateurs. Dernier titre en date, Amjeon du réalisateur sud-coréen Kim Jin Won (à ne pas confondre avec son homonyme féminin qui elle, est actrice).

Amjeon est le deuxième long-métrage écrit et réalisé par ce cinéaste qui plutôt que de nous présenter l'éternel fantôme chevelu a eu la curieuse idée d'invoquer un fantôme, auteur d'un long-métrage sur lequel va enquêter Mi-Jung (l'actrice Ye-Ji Seo), elle-même future réalisatrice de cinéma. Mais alors que les investigations de la jeune femme avancent, d'étranges phénomènes font leur apparition. Mi-Jung fait notamment la connaissance de Jae-Hyun (l'acteur Seon-Kyu Jin) qui fut officiellement celui derrière le projet Warning, le film dont il est question. Effrayé, l'homme conseille à la jeune réalisatrice d'abandonner ses recherches à défaut de quoi, les forces des ténèbres vont se déchaîner sur elle. Voici donc pour le synopsis. Ou du moins, une partie de l'éprouvant spectacle auquel nous convie Kim Jin Won. Non pas pour d'éventuelles qualités en terme d'effroi puisque Amjeon en sera totalement dénué. Non, plutôt en raison d'une mise en scène, sinon calamiteuse, du moins, désordonnée...

Le long-métrage du sud-coréen est à ce point brouillon qu'il est parfois difficile de suivre les aventures de la jeune et jolie Mi-Jung. Étrange sentiment que d'avoir la sensation d'assister à une œuvre de fin d'études dans le meilleurs des cas, ou à un film tourné entre potes dans le pire. On a beaucoup de mal à accrocher à cette histoire originale mais ô combien invraisemblable (si tant est qu'à la base le concept du fantôme soit plausible). C'est d'autant plus dommage que le fan de fantômes asiatique est mis dans la situation du clochard qui pour se fabriquer une cigarette récupère le tabac des mégots qu'il a consciencieusement ramassé dans la rue. À trop s'être habitué au genre, l'amateur de fantômes asiatiques se trouve alors contraint de regarder des œuvres bas de gammes qui n'ont sans doute pas meilleur goût que la cigarette que s'est fabriqué le clochard en question. En résulte un long-métrage relativement navrant, mal incarné, mal éclairé et visuellement besogneux qui n'apaisera malheureusement même pas l'appétit des amateurs. Inutile...

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