Lorsque l'on ne sent pas
le ''truc'', mieux vaut rester sur ses premières impressions et ne
se laisser guider que par ses propres instincts.C'est ce que doit se
dire Lisa lorsquà quarante-sept mètres de profondeur dans les eaux
mexicaines, elle se retrouve coincée en compagnie de sa sœur Kate
dans une cage rouillée alors que le câble qui devait maintenir
celle-ci à seulement quelques mètres de la surface a lâché. Si
les deux sœurs se sont laissées convaincre par deux type rencontrés
la veille au soir dans un nightclub de vivre d'intenses sensations en
observant des requins dans leur milieu naturel, Lisa et Kate vont
être servies. Car dans les eaux règne la présence de squales de
taille particulièrement impressionnante. Munies d'une réserve
d'oxygène limitée, les deux sœurs vont être contraintes de se
débrouiller par elle-même si ne veulent pas mourir asphyxiées.
Tandis qu'à la surface, le capitaine Taylor, responsable de
l'entreprise, attend que les secours viennent apporter leur aide à
Kate et Lisa, celles-ci commencent d'abord par attendre. Puis
s'affolent lorsqu'elles constatent que la cage est en piètre état
et que les requins parviennent à en écarter certains barreaux. Mais
le pire, c'est la jauge d'oxygène qui descend peu à peu...
Tourné en 2017 par le
réalisateur et scénariste britannique Johannes Roberts, 47
Meters Down n'est-il qu'un autre exemple de long-métrage
mettant en scène des requins tueurs ? D'une certaine manière,
oui. Mais à la différence que celui-ci se déroule presque
exclusivement dans les profondeurs de l'océan. Un huis clos
sous-marin situé dans une cage et dont l'éventualité de pouvoir y
développer de nombreuses situations à risques apparaît comme étant
plutôt faible. Cependant, Johannes Roberts multiplie les séquences
liées tantôt à la présence des requins, tantôt à l'absence
programmée d'oxygène, et même, pourquoi pas, à un accident de
décompression qui signerait la mort de nos deux héroïnes. D'une
durée avoisinant les quatre-vingt dix minutes, le long-métrage de
Johannes Roberts s'avère relativement plaisant à suivre même si en
comparaison des excellents The Reef d'Andrew Traucki et
de The Shallows de Jaume Collet-Serra, 47 Meters
Down ne
fait absolument pas le poids...
D'une
manière générale, le film de Johannes Roberts n'arrive pas à
soutenir la comparaison. D'abord, et c'est peut-être un détail que
certains n'auront sans doute pas remarqué mais qui personnellement
m'a obsédé jusqu'à la fin : comment les filles ont-elles pu
communiquer entre elles alors mêmes que leur combinaison de plongée
n’intégrait pas leurs oreilles ? À moins qu'une raison
physiologique due au contact de l'eau puisse expliquer ce phénomène,
l'erreur s'avère, du moins me concernant, comme rédhibitoire. Et
d'ailleurs, Johannes Roberts ne restera pas sur cette seule
''coquille'' puisque des invraisemblances, 47
Meters Down
en contiendra d'autres. Mais passons... le scénario ne reposant que
sur un minimum d'artifices, dont une présence menaçante plutôt
convaincante, il lui fallait nous offrir quelques moments de
bravoure, les attaques de requins constituant l'essentiel, mais là,
ce fut presque la panne sèche. En outre, l'absence de
caractérisation des deux sœurs incarnées par Mandy Moore et Claire
Holt laisse peu de champ libre à l'émotion. On notera tout de même
la présence de l'acteur américain Matthew Modine en vieux loup de
mer (le teint buriné lui va plutôt bien). 47
Meters Down souffre
de ne jamais vraiment relancer le genre. Le film pâtit également de
ne posséder aucune séquence véritablement marquante en dehors
d'une fin pas vraiment claire. À noter que Johannes Roberts a
lui-même réalisé une fausse suite deux ans plus tard en 2019
intitulée 47 Meters Down: Uncaged et
situant cette fois-ci son intrigue dans d'anciennes grottes
brésiliennes... le sujet d'un prochain article... ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire