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jeudi 23 avril 2020

KZ9 – Camp d'Extermination de Bruno Mattei (1977) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Durant un cours moment de sa carrière, le cinéaste italien Bruno Mattei participa au genre Nazisploitation. Dans les années soixante-dix, il s'engouffra dans une brèche ouverte une décennie plus tôt en réalisant notamment le très explicite KZ9 – Camp d'Extermination. Auteur d'une série de films érotiques, Bruno Mattei signe avec ce long-métrage sa seconde incartade dans le domaine après Casa Privata per le SS réalisé la même année. Sous couvert de théories médicales fumeuses inspirées des exactions d'un certain Josef Mengele de triste mémoire, le réalisateur accouche d'une œuvre putride en ce sens où elle n'est rien d'autre qu'un étalage sordide d'atrocités qui ne font appel qu'à l'imagination d'un cinéaste n'ayant apparemment comme unique volonté, que de choquer les spectateurs à travers un étalage d'atrocités. Pourtant, rarissimes seront les occasions de se montrer réellement épouvanté devant les incessantes séquences de tortures et d'humiliations. Surtout si l'on a déjà été confronté à l'abominable Men Behind the Sun réalisé par le chinois T.F. Mou onze ans plus tard et qui lui, exhalait un parfum absolument répugnant. Des scènes d'horreur à l'intensité rarement atteinte sur un écran et à côté desquelles celles de KZ9 – Camp d'Extermination paraissent bien innocentes...

Prétexte à évoquer le contexte de la seconde guerre mondiale et de l'envahisseur allemand, Bruno Mattei enferme des captives féminines venant de différents horizons européens, considérées alors par leurs geôliers comme de vulgaire prostituées, dans un camp où sont menées des recherches scientifiques devant asseoir davantage encore la suprématie de la race aryenne. Sous couvert de témoigner de faits historiques, le réalisateur italien ne fait qu'exploiter les horreurs des traitements infligés aux prisonniers en faisant preuve d'un sadisme de chaque instant. Au programme : humiliations avec à l'appui, léchage de bottes d'officier allemand, les prisonnières étant jugées comment inférieures aux chiens des soldats allemands. Viols, coups, et surtout, utilisation de certaines d'entre elles à des fins de recherches scientifiques improbables dont une tentative REUSSIE de faire revenir à la vie un soldat allemand par simple contact corporel avec deux prisonnières entièrement nues collées à lui. Véridique, mais bien évidemment invraisemblable.

Ce qui l'est moins en revanche, ce sont les expériences menées sur l'utérus de la femme, sur l'emploi d'armes chimiques (deux des captives en feront les frais en étant gazées dans les douches), ou encore sur la nécessité pour le commandant du camp, Wieker (l'acteur Ivano Staccioli), de trouver un moyen de modifier les orientations sexuelles des homosexuels ! À lire tout ça, on pourrait supposer que KZ9 – Camp d'Extermination est une œuvre visuellement insupportable et que son souvenir reste gravé longtemps encore après la projection... mais ne rêvons pas. Le film de Bruno Mattei s'avère plutôt médiocre. Ce qui s'avère dommage, surtout qu'en dehors de son esthétique déprimante et de certaines mais trop rares séquences pouvant réellement éveiller le malaise chez le spectateur (la scène de sexe nécrophilique), la présence de la superbe actrice italienne Sonia Viviani et de quelques autres interprètes féminines se dévêtant sur ordre des allemands n'est pas négligeable. Comme ne l'est pas davantage la présence de Ria De Simone dans le rôle de la sadique chef Kapo Marta, ou mieux encore de l'acteur Gabriele Carrara en Oberleutnant Otto Ohlendorff au sourire particulièrement sinistre... D'une manière générale, KZ9 – Camp d'Extermination est un piètre ''témoignage'' de certaines exactions des nazis lors du second conflit mondial. Totalement gratuit et ne véhiculant aucun message positif, le film de Bruno Mattei ne s'avère qu'un étalage d'atrocités moyennement convaincantes et au final, relativement anecdotique...

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