Sarah O'Neill et son fils
Chris viennent d’emménager dans leur nouvelle demeure située dans
la campagne irlandaise. Séparée de son mari, la jeune femme promet
à son fils qu'il reverra bientôt son père. Mais sentant que sa
mère lui ment, Chris s'enfuit et s'enfonce dans une forêt de pins.
Affolée, Sarah se lance à sa poursuite et découvre un immense
gouffre. Lorsque Chris réapparaît, mère et fils retournent chez
eux. Lors d'un dîner où elle a invité deux couples de voisins,
Sarah apprend de la bouche de l'un de ses convives l'étrange
histoire des Brady qui ont perdu leur enfant lors d'un accident de la
route. Bien avant la mort de leur fils involontairement causée par
son époux, Noreen Brady s'était persuadée que l'enfant qui vivait
à leurs côtés n'était plus leur fils. Une histoire si troublante
que Sarah commence à se demander si celui qu'elle a retrouvé aux
abords du gouffre est bien le sien. En effet, depuis leur retour de
cette excursion, Chris semble se comporter de manière étrange. Lui
qui éprouvait jusqu'à maintenant une peur panique des araignées
s'amuse désormais à les dévorer. De plus en plus convaincue que
l'enfant avec lequel elle vit n'est pas le sien, Sarah commence à
avoir d'étranges visions...
The Hole in The
Ground (littéralement
Le Trou dans le Sol) est le premier long-métrage du cinéaste Lee
Cronin qui jusqu'à maintenant n'avait réalisé que quelques
courts-métrages, plusieurs épisodes de séries télévisées et le
segment Ghost
Train
de l'anthologie d'horreur Minutes Past Midnight.
Mélangeant les genres, l'irlandais signe un petit film d'épouvante
plutôt sympathique même si aucun des thèmes abordés n'est
vraiment original. Débutant comme un banal drame familial, The
Hole in The Ground se
penche sur celui de l'enfance démoniaque, avant de plonger son
héroïne sur celui de la paranoïa avant de se conclure en une
énième variation sur le thème de L'Invasion
des Profanateurs de Sépultures.
On croise donc dans cette aventure cauchemardesque une femme et son
enfant isolés dans une maison de campagne. Elle, perdant semble-t-il
peu à peu la raison face aux événements tandis que lui se comporte
tel un enfant victime d'un cas de possession. Lee Cronin joue sur
l'isolement et sur l'incompréhension des proches de Sarah pour
cultiver le caractère angoissant du scénario que le réalisateur à
co-écrit en compagnie de Stephen Shields.
Quelques
menus détails viennent tout d'abord gripper la relation mère-fils.
De ce miroir déformant devant lequel Chris (le jeune James Quinn
Markey, atrocement doublé dans notre langue) s'amuse et qui pose les
bases du sujet à venir, jusqu'à la blessure que Sarah porte sur le
front, signe d'une relation tendue avec son ex-époux. Un autre
détail a tendance à démontrer un peu trop tôt la véracité des
sentiments qu'éprouve la jeune mère de famille incapable de faire
face à la situation. Le doute serait presque définitivement permis
si le réalisateur irlandais et son scénariste n'avaient pas eu
l'idée (mauvaise?) d'inclure le couple Brady formé par l'écossais
James Cosmo et la finlandaise Kati Outinen. En incorporant ces deux
nouveaux personnages à l'intrigue de départ, Lee Cronin finit par
ne plus laisser qu'une place infime à la suspicion de folie qui
semble s'être emparée de Sarah. Une mauvaise pioche qui n'annonce
par contre pas forcément l'une des dernières séquences dont il
vaut mieux se préserver de la découvrir avant d'avoir vu le film.
Quant à la toute fin, elle abandonne avec une infinie subtilité
l'héroïne dans le doute. The Hole in The Ground
n'est sans doute pas le film d'horreur de l'année mais en brassant
divers sujets, il parvient à les renouveler tous. Une bonne
surprise...
merci
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