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lundi 9 mars 2020

Saga baby Cart: Kozure Ôkami: Sanzu no kawa no ubaguruma de Kenji Misumi (1972) - ★★★★★★★★☆☆



Dans ce second volet de la saga Baby Cart, Ogami Itto (toujours interprété par l'acteur japonais Tomisaburo Wakayama) poursuit son chemin en compagnie de son fils Daigoro (Akihiro Tomikawa). Cette fois-ci, alors qu'il a décimé dans l'épisode précédent une bonne partie des hommes du clan Yagyu, ce sont les femmes Yagyu d'Akashi qui vont être lancées à la poursuite de l'ancien exécuteur du Shogun. Des amazones conduites par la ninja Sayaka (l'actrice Kayo Matsuo). Honorant toujours des contrats qui lui sont transmis de manière clandestine, Ogami Itto va devoir cette fois-ci mener à bien l'assassinat de l'un des membre du clan Awa, riche fief possédant une formule permettant à ses habitants de vivre grassement grâce à un procédé de teinture à base d'indigo. Le clan Awa détenant le monopole de sa fabrication, ses hommes sont inquiets depuis qu'un office de la teinture en surveille la fabrication de près. Pire : le Sogun ayant des vues sur le procédé de fabrication a envoyé des espions afin que les villageois se révoltent. Makuya, le chef des cultivateurs, ayant craint pour sa vie, a fui le village et s'est réfugié chez les Takamatsu. Ces derniers ayant informé le Shogun de sa présence au sein de leur village, le Seigneur a envoyé trois redoutables assassins afin de le ramener et de lui faire révéler le secret entourant la fabrication de la teinture. C'est pourquoi les hommes du clan Awa ont décidé de faire appel à Ogami Itto. Mais le chemin, une fois encore, sera pavé de nombreux dangers...

Une fois encore, c'est le cinéaste japonais Kenji Misumi qui est aux commandes de cette suite qui parvient non seulement à égaler le premier volet des aventures du samouraï déchu (Baby Cart : Le Sabre de la vengeance), mais réussi même à rendre plus grand encore le périple de cet ancien exécuteur du Shogun. Une route parsemée de cadavres. Un assassin qui ne se contente plus que d'accumuler des victimes masculines mais une aventure dans laquelle les femmes elles aussi font les frais de l'esprit de vengeance du héros. Pourtant capable d'une grande douceur (voire la scène durant laquelle notre héros, son fils et Yagyu Sayaka se protègent du froid), il demeure l'être froid et insensible qu'on connaît dès lors que sa vie et celle de son fils sont mises en danger. Un fils qu'il est prêt (?) à sacrifier pour le bien de sa mission qui est de réhabiliter le nom de sa famille, bafoué dans l'épisode précédent.

En terme de combats,  Baby Cart : L'enfant massacre n'a rien à envier au premier épisode. Cette suite demeure graphiquement très impressionnante et propose des scènes particulièrement sanglantes. Oreilles, nez, têtes, bras et jambes volent dans les airs, avec une éternelle prédisposition pour les gerbes de sang. Le psychédélisme-rock du premier épisode laisse la place à une musique plus traditionnelle. Beaucoup de flûte, de tambours. Des airs dont la poésie dénote parfois avec l'horreur de certaines situations. Certains critiqueront sans doute la faiblesse d'un scénario qui mise d'autant plus sur les combats que le récit n'est en fait constitué que d'actes de bravoures. On pourra leur rétorquer que dans cet épisode vient s'ajouter un point essentiel : l'éducation de l'enfant, Daigoro, et qui donne ici tout son sens au titre. On découvre également pour la première fois un Ogami Itto défaillant. Baby Cart : L'enfant massacre est peut-être le meilleur chapitre de cette excellente saga qui connaîtra une nouvelle suite la même année avec Baby Cart : Dans la terre de l'ombre. A suivre, donc...


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