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dimanche 15 mars 2020

Kamisama no Iutoori de Takashi Miike (2014) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



L'hyper productif Takashi Miike signait en 2014 l'adaptation live du manga éponyme Kamisama no Iutoori dessiné par Akeji Fujimura et écrit par Muneyuki Kaneshiro d'abord publié dans le magasine Bessatsu Shōnen avant de sortir en cinq volumes entre juillet 2011 et fin 2012. Ça n'est pas la première fois que le cinéaste japonais adaptait un manga puisqu'il fut notamment à l'origine des deux premiers épisodes de la trilogie Crows Zero entre 2007 et 2009 et de l'adaptation de l'anime Yatterman en 2009. Au vu de son sujet, il n'est par conséquent pas étonnant de voir ce trublion du cinéma japonais se pencher sur un scénario tournant autour des jeux d'enfants ici adaptés à la sauce gore. Commence alors pour le jeune Takahata Shun (Sota Fukushi) une journée pleine de surprises, et pas des meilleures puisqu'elle débute par un véritable jeu de massacre au cours duquel sa classe toute entière va être décimée par un daruma (une tête en papier mâché à l'effigie d'un moine bouddhiste) leur ordonnant de participer au jeu ''1, 2, 3 Soleil'' durant lequel, chaque élève surpris en train de bouger verra sa tête exploser en laissant derrière elle des centaines de billes rouges ayant pour conséquence de rendre difficile le déplacement des autres participants encore en vie. À l'issue de ce jeu dont Takahata Shun s'avérera donc être le seul survivant, le jeune homme constatera que les autres classes ont subit le même sort et que seuls les derniers de chacune d'entre elles à avoir survécu est resté en vie. Regroupés, ils vont tous ensemble tenter de survivre à cette journée remplie d'épreuves...

Le spectateur, lui, aura de son côté une épreuve à laquelle survivre l'espace de ces deux heures que dure Kamisama no Iutoori : Supporter le rythme infernalement lent qu'impose un scénario qui pourtant aurait dû lui offrir une œuvre bourrée d'action à laquelle nous avait généralement habitué jusque là le cinéaste japonais. À croire que Takashi Mikke a dans le cas présent pris un sévère coup de vieux. Et ça n'est certainement pas la présence de la charmante Hirona Yamazaki dans le rôle de la blonde Akimoto Ichika ou le vilain de l'histoire Satake incarné par Shôta Sometani qui bouleverseront cet aspect qui se généralise dès lors que le héros Takahata Shun a quitté sa salle de classe pour se retrouver en compagnie des quelques survivants dans le gymnase de l'université pour un nouveau défit pour le moins étonnant. Ce qui en fait retient tout d'abord l'attention du spectateur à défaut d'être emballé par un film donnant le vertige, c'est l'imagination débridée des jeux cruels auxquels auront à faire face les protagonistes. Alors qu'au dessus de la ville un immense cube, théâtre des péripéties de nos personnages, se tient en suspend, retenant ainsi l'attention des habitants et des médias, Takahata Shun, Akimoto Ichika, Satake et les autres vont devoir se battre pour leur survie face à : un chat géant en porcelaine dévorant des candidats habillés en souris, des ''quilles'' en plastique gonflées à l'hélium, un ours entièrement constitué de neige et pour finir, des poupées gigognes (ou, poupées russes).

Si l'on tient compte du fait que le film dure pratiquement deux heures, que les épreuves s'enchaînent sans temps mort et qu'elles ne sont au nombre que de cinq, le problème se pose assez rapidement et devient très vite évident : Takashi Miike leur offre un temps de présence tellement élevé que chacune d'entre elle se traîne jusqu'à l'épuisement du spectateur qui ne peut que fermer l’œil à intervalles réguliers. Loin des folies auxquelles il nous avait habitué, le cinéaste japonais nous offre en retour un long-métrage incroyablement soporifique qui ne repose que sur ses étonnantes épreuves et sur des effets-spéciaux rarement convaincants (mais là, on a l'habitude). Si le chat ou l'ours géants sont amusants, les nombreuses explosions de têtes du premier acte sont totalement ratées. Ce qui reste au demeurant un détail au regard de l'ennui que génère la quasi-totalité du long-métrage. Kamisama no Iutoori est donc au final une immense déception...

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