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vendredi 7 février 2020

Pandora de Jong-woo Park (2016) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Les occidentaux que nous sommes s'y perdraient avec ces noms ''barbares'' venus de Corée du Sud. Park Chan-wook, Bong Joon-ho, Kim Jee-woon, Na Hong-jin ou encore Kim Seong-hoon... Impossible de tous les retenir de mémoire et la liste s'allonge d'année en année lorsque nous découvrons stupéfaits les trésors qui sortent des studios de cinéma d'un territoire qui s'étend sur la moitié sud de la péninsule coréenne. Il faudra sans doute désormais compter sur Jong-woo Park, auteur en 2016 d'un tout premier long-métrage (le seul jusqu'à ce jour) et diffusé sur la plate-forme Netflix dès le 17 mars de l'année suivante. Le nom de Pandora (판도라 ) a beau rappeler quelques humides souvenirs aux amateurs de science-fiction qui se complurent devant les extraordinaires images du premier volet de la saga Avatar qui situait son action sur un satellite du même nom, l’œuvre de Jong-woo Park n'a cependant aucun rapport avec celle de James Cameron. Beaucoup plus proche de nous, et encore davantage de l'Asie, Pandora évoquera sans doute à certains la tragédie de Fukushima (à tort ou à raison, son auteur affirmant qu'il n'existe aucun lien entre l'un et l'autre, toute ressemblance n'étant due qu'au fruit du hasard) et à d'autres celle de Tchernobyl.
En effet, le long-métrage de Jong-woo Park prend pour cadre une petite ville sud-coréenne où est installée une centrale nucléaire. À la suite d'un tremblement de terre, une fissure dans l'un des réacteurs a pour conséquence une fuite de vapeurs radioactives. L'état d'urgence et la loi martiale sont bientôt déclarées sur demande des autorités. Ces dernières, ainsi que les responsables de la centrale, sont dépassés par les événements. Si dans un premier temps l'information circule mal dans le pays, c'est grâce à l'un des employés de celle-ci qui averti au téléphone sa petite amie de l'accident qui s'est produit que la population commence à vouloir fuir la zone de danger. Pandora relate avec plus ou moins de réalisme le comportement des uns et des autres face aux dangers liés à cette catastrophe nucléaire...

Image léchée, interprétation théâtrale et survoltée, effets-spéciaux pas toujours très convaincants, mise en scène nerveuse et musique envahissante... Il y a dans le long-métrage de Jong-woo Park , à boire et à manger. Tout commence quelques décennies plus tôt dans un décor en mode sépia, l'introduction ressemblant étonnamment à un film de propagande visant mettre en avant les bienfaits du nucléaire. Il faudra ensuite patienter durant une demi-heure environ avant que la catastrophe ne survienne. D'ici là, le réalisateur propose de nous présenter ses divers personnages dans leur quotidien. Du futur héroïque employé de l'usine, en passant par sa très agaçante génitrice, et jusqu'à sa petite amie. Très vite saute aux yeux le jeu enflammé de la majeure partie des interprètes. Dans un contexte où il est logique de voir apparaître des comportements quelque peu hystériques, certains interprètes en font tout de même sans doute un peu trop. Toute la théâtralité du cinéma asiatique est exposée dans Pandora. On ne sait pourquoi mais la quasi totalité des interprètes du long-métrage passent leur temps à hurler, les actrices Kim Ju-hyeon et Kim Young-ae devenant très rapidement IN-SU-PPOR-TA-BLES !!! à noter qu'il faudra sans doute penser à visionner l’œuvre dans sa version originale tant le doublage en français prend à bras le corps les nerfs du spectateur pour les malaxer dans tous les sens.

L'une des grandes qualités de Pandora reste l'immersion dans laquelle Jong-woo Park plonge les spectateurs. Si tant est que ceux-ci soient en mesure de passer outre le jeu toujours très maniéré de ses interprètes, en convoquant tous les aspects liés à une telle tragédie, le réalisateur jongle entre la catastrophe nucléaire, l'intervention des pompiers et des employés de la centrale (Jong-woo Park n'hésitant pas à exposer les abominables conséquences physique des radiations), la scène politique et les médias. À grand renforts de CGI plus ou moins convaincants, on aurait sans doute aimé que l'explosion de la centrale et ses conséquences dans les alentours dure plus longtemps et non pas une poignée de secondes. Armé d'une énergie communicative, Pandora empêche de s'endormir, c'est un fait. Cependant, les hurlements incessants des uns et des autres finiront sans doute par miner la patience d'une partie des spectateurs qui se prendront la tête entre les mains, victimes de céphalées. L’œuvre de Jong-woo Park est au final un sympathique film catastrophe à l'envergure d'une toute petite production hollywoodienne. Mais pas de quoi le ranger parmi les classiques du genre...

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