Connu comme celui qui mis
fin aux agissements de l'entité maléfique Parallax, c'est pourtant
bien à cause de ce dernier qui vient de s'échapper de sa prison que
Abin Sur, blessé, se retrouve contraint de rechercher sur Terre le
pilote d'avion Hal Jordan afin de lui transmettre son anneau de
pouvoir et de lui permettre de combattre Parallax, lequel se dirige
actuellement vers notre planète afin d'effacer toute trace de
l'espèce humaine. Peu de temps après, le corps sans vie de Abin Sur
est découvert sur une rive. Alors que le professeur Hector Hammond
est dépêché dans un laboratoire secret afin d'y autopsier le corps
de l'extraterrestre, voilà qu'il est contaminé par un organisme
étranger malveillant qui vivait jusque là à l'intérieur de Abin
Sur. Désormais pourvu de pouvoirs télékinétiques et
télépathiques, le professeur Hector Hammond va s'en servir pour
faire le mal autour de lui. Pendant ce temps là, le casse-cou Hal
Jordan apprend à maîtriser les facultés de l'anneau et de son
nouveau costume de super-héros afin d'utiliser prochainement les
bienfaits de la Force Verte de la Volonté face
à Parallax qui lui, se sert de la Force
Jaune de la Peur
pour vaincre ses adversaires...
Pour
celles et ceux qui auraient le désagréable sentiment qu'avec un tel
synopsis Green Lantern
risque de se fourvoyer dans un esprit très ''Cheap'',
voire, carrément ringard, qu'ils se rassurent.... Ils ne se trompent
guère. L’œuvre du réalisateur néo-zélandais Martin Campbell,
pourtant auteur de l'excellent Goldeneye
mais aussi et surtout du pathétique Absolom
2022,
est le genre de long-métrage qu'il est conseillé de voir en couple,
entre amis, mais surtout pas en solitaire, à moins d'avoir un coup
dans le nez. Si l'intrigue semble se dérouler dans le présent ou
tout au plus dans un futur relativement proche (en témoigne
l'absence d'une évolution significative de notre environnement), le
film, LUI, semble avoir été réalisé il y a une bonne trentaine
d'années, à l'époque où les effets-spéciaux numériques
n'étaient pas encore connus sous le nom de CGI
et alors que Steven Spielberg et son Jurassic
Park
n'avaient pas encore fait un grand bond dans ce domaine. Dès les
premières images, on sent bien que le film va ressembler davantage à
une longue cinématique de jeu vidéo qu'à une œuvre de
science-fiction aux effets-spéciaux numériques photo-réalistes. Le
principe de Green Lantern
le veut peut-être ainsi, mais il devient alors assez complexe de
s'immerger dans un univers où tout sembler sonner faux.
Loin
de l'univers ''Treekie''
cher aux amoureux de Star Trek,
le long-métrage de Martin Campbell offre une vision des populations
extraterrestres absolument risible. Engoncés dans des costumes de
Green Lantern au même titre que le personnage incarné par Ryan
Reynolds (que l'on retrouvera cinq ans plus tard dans la peau du
beaucoup plus convaincant Deadpool
de Tim Miller en 2016), on y croise des créatures humanoïdes au
faciès de poisson, de troll, d'insectes et de tout un tas de
bestioles que l'on a parfois du mal à imaginer être l'ultime étape
dans l'évolution de leur espèce. Les couleurs bavent et ce vert, si
représentatif de la Force
Verte de la Volonté,
gâte le décor en dégueulant littéralement sur une image déjà
très ''abîmée''
par des effets-spéciaux numériques d'un autre âge. Pourtant, bien
que le visuel soit souvent désastreux et que le film soit perclus de
séquences vulgairement ''testostéronées'',
on octroiera quelques bons points au long-métrage de Martin
Campbell. Non pas du point de vue de la navrante caractérisation des
personnages (qui se soucie de ce qu'il peut advenir de tel ou tel
d'entre eux?), mais lorsque justement, le film parvient à se faire
sobre et qu'il évite la surcharge en matière de CGI. On appréciera
notamment les quelques séquences privilégiant l'agonie du
professeur Hector Hammond plutôt bien campé par l'acteur américain
Peter Sarsgaard et l'action s'assombrissant nettement vers la fin du
film. Pour le reste, Green Lantern est
laid, les rapports entre le héros et la belle Carol Ferris
(l'actrice américaine Blake Lively) sont anecdotiques, et surtout,
le film n'est visuellement pas de tout repos avec sa surenchère
visuelle absolument indigeste. Un film de super-héros bas de gamme
pourtant nanti d'un budget de 159 millions de dollars (!!!) qui
devrait connaître une suite d'ici 2024...
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