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samedi 15 février 2020

Green Lantern de Martin Campbell (2011) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Connu comme celui qui mis fin aux agissements de l'entité maléfique Parallax, c'est pourtant bien à cause de ce dernier qui vient de s'échapper de sa prison que Abin Sur, blessé, se retrouve contraint de rechercher sur Terre le pilote d'avion Hal Jordan afin de lui transmettre son anneau de pouvoir et de lui permettre de combattre Parallax, lequel se dirige actuellement vers notre planète afin d'effacer toute trace de l'espèce humaine. Peu de temps après, le corps sans vie de Abin Sur est découvert sur une rive. Alors que le professeur Hector Hammond est dépêché dans un laboratoire secret afin d'y autopsier le corps de l'extraterrestre, voilà qu'il est contaminé par un organisme étranger malveillant qui vivait jusque là à l'intérieur de Abin Sur. Désormais pourvu de pouvoirs télékinétiques et télépathiques, le professeur Hector Hammond va s'en servir pour faire le mal autour de lui. Pendant ce temps là, le casse-cou Hal Jordan apprend à maîtriser les facultés de l'anneau et de son nouveau costume de super-héros afin d'utiliser prochainement les bienfaits de la Force Verte de la Volonté face à Parallax qui lui, se sert de la Force Jaune de la Peur pour vaincre ses adversaires...

Pour celles et ceux qui auraient le désagréable sentiment qu'avec un tel synopsis Green Lantern risque de se fourvoyer dans un esprit très ''Cheap'', voire, carrément ringard, qu'ils se rassurent.... Ils ne se trompent guère. L’œuvre du réalisateur néo-zélandais Martin Campbell, pourtant auteur de l'excellent Goldeneye mais aussi et surtout du pathétique Absolom 2022, est le genre de long-métrage qu'il est conseillé de voir en couple, entre amis, mais surtout pas en solitaire, à moins d'avoir un coup dans le nez. Si l'intrigue semble se dérouler dans le présent ou tout au plus dans un futur relativement proche (en témoigne l'absence d'une évolution significative de notre environnement), le film, LUI, semble avoir été réalisé il y a une bonne trentaine d'années, à l'époque où les effets-spéciaux numériques n'étaient pas encore connus sous le nom de CGI et alors que Steven Spielberg et son Jurassic Park n'avaient pas encore fait un grand bond dans ce domaine. Dès les premières images, on sent bien que le film va ressembler davantage à une longue cinématique de jeu vidéo qu'à une œuvre de science-fiction aux effets-spéciaux numériques photo-réalistes. Le principe de Green Lantern le veut peut-être ainsi, mais il devient alors assez complexe de s'immerger dans un univers où tout sembler sonner faux.

Loin de l'univers ''Treekie'' cher aux amoureux de Star Trek, le long-métrage de Martin Campbell offre une vision des populations extraterrestres absolument risible. Engoncés dans des costumes de Green Lantern au même titre que le personnage incarné par Ryan Reynolds (que l'on retrouvera cinq ans plus tard dans la peau du beaucoup plus convaincant Deadpool de Tim Miller en 2016), on y croise des créatures humanoïdes au faciès de poisson, de troll, d'insectes et de tout un tas de bestioles que l'on a parfois du mal à imaginer être l'ultime étape dans l'évolution de leur espèce. Les couleurs bavent et ce vert, si représentatif de la Force Verte de la Volonté, gâte le décor en dégueulant littéralement sur une image déjà très ''abîmée'' par des effets-spéciaux numériques d'un autre âge. Pourtant, bien que le visuel soit souvent désastreux et que le film soit perclus de séquences vulgairement ''testostéronées'', on octroiera quelques bons points au long-métrage de Martin Campbell. Non pas du point de vue de la navrante caractérisation des personnages (qui se soucie de ce qu'il peut advenir de tel ou tel d'entre eux?), mais lorsque justement, le film parvient à se faire sobre et qu'il évite la surcharge en matière de CGI. On appréciera notamment les quelques séquences privilégiant l'agonie du professeur Hector Hammond plutôt bien campé par l'acteur américain Peter Sarsgaard et l'action s'assombrissant nettement vers la fin du film. Pour le reste, Green Lantern est laid, les rapports entre le héros et la belle Carol Ferris (l'actrice américaine Blake Lively) sont anecdotiques, et surtout, le film n'est visuellement pas de tout repos avec sa surenchère visuelle absolument indigeste. Un film de super-héros bas de gamme pourtant nanti d'un budget de 159 millions de dollars (!!!) qui devrait connaître une suite d'ici 2024...

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