Alors qu'il se promène
tranquillement dans les bois, un jeune musicien est pris à parti par
un groupe sectaire constitué de jeune femmes entièrement nues à la
tête desquelles se trouve la sorcière Alotta. Alors que David
parvient à prendre la fuite, il butte sur un caillou et s'effondre
au sol aux abords d'un étang. Surgit alors des eaux la blonde Yyala
dont il tombe immédiatement amoureux. Malheureusement pour lui, la
jeune naïade ne peut partager ces sentiments que s'il accepte de se
séparer de son âme. Réfugié chez un vieil homme qui lui offre un
peu d'eau et des vêtements, David tente de retrouver Alotta et ses
disciples afin de lui offrir son âme lors d'un rituel satanique.
Seule contrepartie : il doit accepter de revenir vers elle et de
rester à ses côtés si jamais Yyala devait perdre la vie... Voici
donc l'intrigue de cet étrange long-métrage qui ne prendra pas
plus d'une heure et vingt minutes de son temps à celui ou celle qui
aura la curiosité d'y jeter un œil. Cela peut paraître court, mais
à dire vrai, concernant l'intriguant Blood Sabbath
sous lequel se cache l'un des deux seuls longs-métrages signés par
la réalisatrice britannique Brianne Murphy (de son vrai nom,
Geraldine Brianne Murphy), le spectateur aura parfois l'impression
qu'il dure deux fois plus longtemps...
Si
Blood Sabbath
est un calvaire de tous les instants, c'est parce que l'on a beau y
chercher un quelconque intérêt mais que le film de Brianne Murphy
est d'un ennui et d'un inintérêt abyssaux. C'en est même
vertigineux. Alors que l'on aurait pu croire à un long-métrage
réalisé par un spécimen de la gente masculine libidineux obsédé
par les courbes majestueuses des femmes (ici, à poils du début à la
fin), le long-métrage est bien l’œuvre de l'une de ses
représentantes. Jamais sensibilisée par une quelconque forme
d'inspiration, la réalisatrice britannique envoie son principal
interprète à l’échafaud en condamnant son personnage à errer
dans des décors dégueulasses et sans grands intérêts. Que ceux qui
trouvèrent les passage de Combat Shock de
Buddy Giovinazzo censés se dérouler au Vietnam absolument
désastreux se rassurent : au regard des séquences tournées
par Brianne Murphy dont on devine aisément qu'elles furent sans
doute effectuées dans un jardin privé (on devine une haie
parfaitement taillée dans le dos de l'acteur principal), celles de
l'américain demeurent encore acceptables...
Visiblement
pas du tout à l'aise dans la mise en scène et bénéficiant d'un
budget entièrement englouti dans la consommation d'acides, Brianne
Murphy offre
ses personnage en pâture à des spectateurs qui pourront
s'interroger sur la valeur artistique d'une œuvre dans laquelle
évoluent une dizaine de jeunes femmes qui n'ont jamais peur
d'attraper froid à force de errer à poil dans les bois, dansant sur
des incantations puériles ordonnées par une sorcière au look
kitschissime. Interprété par un Anthony Geary nullissime mais qui
étonnamment parviendra à faire carrière dans tout un tas de séries
télévisées malgré sa calamiteuse interprétation dans Blood
Sabbath,
mis en scène avec les pieds et se prenant les pieds dans un mélange
des genres hétéroclite incompréhensible (le film verse même dans
le pseudo western mexicain!!!), le long-métrage de Brianne Murphy
est surtout incroyablement vide d'intérêt, laid, et ses
interprètes, même nues, ne parviennent pas à retenir l'attention
du spectateur. Un naufrage artistique que l'on rangera aux côtés
des désastreux Raiders of the Living Dead de
Samuel M. Sherman et Savage Waters
de Paul Kener...
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